ma note
-/5

moyenne
3.04/5

Je ne regrette pas ma jeunesse

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.25/5

vos avis

9 critiques: 3.14/5

visiteurnote
Illitch Dillinger 3
Mounir 3.25
Bastian Meiresonne 3
Anicky 2.25
hkyume 2.5
Hojo 3
Miyuki 4.25
nisei 4
Pikul 3


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Wild at heart

Sous couvert d'une véritable fable politique, Kurosawa aborde une nouvelle fois sa thématique la plus chère de son oeuvre: le façonnement individualisé dune personne par le dépassement de soi. Son premier film a être réalisé après la fin de al seconde Guerre Mondiale, il aborde – après "A morning with Osone Family" de Kinoshita Keisuke et "La victoire des femmes" de Mizoguchi un autre plaidoyer pour la libéralisation de la femme. Entre choisir une vie normale (et ennuyeuse) avec Itokawa ou, celle, incertaine (et excitante) avec Noge (ou "Wild" dans certaines versions internationales), la jeune Yukie opte pour la seconde – et ne sera pas au bout de ses peines. Malgré l'écriteau en début du film affirmant que les personnages sont de purs produits de fiction, celui de Noge rappelle Ozaki Hotsumi, condamne (et exécuté au mois de novembre 1944) pour avoir été pensé un espion à la solde des soviétiques. "No Regrets for the youth" s'inspire de l'épisode pour introduire aussi bien des larges valeurs communistes (ou de l'extrême-gauche) par l'option finale d'une vie communautaire et campagnarde, mais aborde tous els problèmes de la trouble période politique: la montée du fascisme en début du métrage; les idées de résistance; l'exécution du "traître" Noge (sans doute par la torture); la fin de la guerre; le rejet des villageois envers la famille de Noge et une certaine prise de conscience par le personnage des parents. La fin sous-tend même "l'heureux" dénouement sous l'occupation américaine – issue discutable en vue du visage empreint d'une certaine mélancolie de Yukie. Scénario maladroitement retranscrit sur grand écran, l'histoire part un peu dans tous els sens et aurait mérité d'être bien plus resserré. Hara Setsuko ne maîtrise pas toujours la palette des sentiments extériorisés de son personnage et sur-joue à la rendre quasiment folle; elle convainc bien davantage en paysanne reconvertie en fin de métrage. Effectivement, quelques effets de réalisation paraissent aujourd'hui quelque peu vains, mais témoignent d'une réelle volonté d'expérimentation du jeune réalisateur fougueux autrement plus audacieux et inventif sur son premier long-métrage. D'ailleurs, le façonnement du personnage de Sanshiro avait été bien plus maîtrisé et symbolique, que celui de la jeune Yukie. Il n'en reste pas moins une petite œuvre ambitieuse, pleine de volonté à transcender le simple genre de la romance mélodramatique et posant le doigt sur des mauvais cas de conscience politiques quelques mois seulement après la défaite du Japon. Très loin de la formelle maîtrise ultérieure du réalisateur, mais un film mineur à découvrir parmi ses débuts à la réalisation et à reconsidérer dans sa prolifique filmographie.

12 janvier 2007
par Bastian Meiresonne


Un intérêt historique, sans plus

Le titre est d'une ironie toute particulière : la thèse apparente est en effet conforme aux injonctions des occupants américains, "c'est pour le bien du Japon qu'on a perdu la guerre". Le film, un tantinet ennuyeux avec son scénario invraisemblable (Kurosawa ne semble pas y avoir pris une grande part), ses coups de théâtre téléphonés, et ses flash-back interminables, a l'air sorti d'un studio soviétique, à l'image de la belle Setsuko Hara : qu'elle soit à son piano ou sur le camion de son kolkhoze, on est tout étonné qu'elle ne parle pas russe. Tout de même, voir Kurosawa filmer des scènes d'amour (qui sont d'ailleurs étonnamment belles, à moins que leur retenue ne contraste avec le reste), Takashi Shimura jouer le flic odieux, ou Eiko Miyoshi en oka-san traditionnelle mais avec une fourchette et un couteau, ça surprend.

04 mai 2003
par Anicky


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