I) ETHNIES ET LANGUES CHINOISES
1°) Le Putonghua
2°) Communisme et simplifications
Et pour la petite histoire, sachez que Mao n'a jamais caché son ambition finale qui était ni plus ni moins que d'éradiquer les caractères chinois, traditionnels comme simplifiés, pour ne laisser subsister que le pinyin, donnant ainsi une chance égale à son peuple à un niveau mondial.
Mais comme pour beaucoup d'autres choses, ses succésseurs ont eu à ce propos une opinion moins tranchée et finirent par conserver les deux (pinyin et caractères).
1°) Le Guandonghua
2°) Difficultés
ex : Tsim Sha Tsui (un des quartiers principaux de HK) se prononce en fait Tsim Sha Tseui
Ainsi des noms de cinéastes comme Tsui Hark ou Ann Hui se prononcent en fait "Tseui Hark" et "Ann Heui".
De même, en mandarin comme en cantonais (rare exception), le mot dragon se dit "long", cependant, en cantonais, la prononciation différe légérement pour devenir presque "loong" d'où la transcription en Kowloon, du quartier signifiant 9 Dragons (Kow, prononcez "Kao" = neuf / Loon, prononcez "Long" avec le son entre "on" et "oo" = dragon).
Ainsi, même si avec le temps, certaines "régles" se sont improvisées, les transcriptions écrites changent en fonction des erreurs que l'on découvre, ainsi vous trouvez des endroits où l'on écrit Tony Leung Kar-Fai, et d'autres où on l'écrit Tony Leung Ka-Fai (le "r" de fin étant presque muet) alors que tout le monde écrit Wong Kar-Wai, avec le "r", pourtant il s'agit du même mot.
1°) Différences
- Le mandarin est plus nordique, plus dur à l'écoute avec une prédominance des sons en "ch", "zh", "r" et "h"
ch = tch (ex: chan) zh = dj (ex: jean) r = "r" anglais (ex: car, beer) h = "kh" arabe ou "j" espagnol
- Le cantonais est plus sudiste, plus doux et chantant avec des consonnances en "s" "ts" et des voyelles comme le "a", très présent.
ui = euille ou ouille (ex: Tsui : Tseuille ou Mui : Mouille) yuen = yune
2°) Points communs
- appeller au téléphone se disait avant "kow", transcription phonétique du mot anglais "call" en cantonais, hors depuis quelques années, les gens utilisent la formule grammaticale du mandarin : "da din wah" (équivalent du "da dian hua" mandarin).
- ou bien même le fait que dans plus en plus d'émission tv, le mandarin est utilisé à HK, y compris dans les remises des Hong-Kong Awards.
1°) Nom/Prénom : deux ou trois parties ?
a) Les noms chinois (mandarin comme cantonais) se découpent la plupart du temps en trois parties.
ex : Chow Yun-Fat = 1:Chow 2:Yun 3:Fat
Mais il arrive parfois de trouver certains noms ne comportant que deux parties.
ex : Wong Jing ou Tsui Hark = 1:Wong 2:Jing
b) Le nom de famille est toujours composé d'une seule syllabe, et comme beaucoup le savent, il existe très peu de noms de famille au fond. Quelques uns des plus courants sont :
- en mandarin : Li, Chen, Zhang, Wang, Zhou, Yuan, etc...
- en cantonais : Lee, Chan, Cheung, Wong, Chow, Yuen, etc...
c) Le prénom est généralement composé de deux parties mais parfois d'une seule.
ex: Chow Yun-Fat = Nom: Chow / Prénom: Yun-Fat
ex: Wong Jing = Nom: Wong / Prénom: Jing
Attention : pour s'y repérer, une syllabe employée pour un nom, ne peut jamais se trouver dans un prénom, et vice versa.
Donc, avec un peu d'habitude, même sans le tiret, il n'est guère compliqué de dissocier le nom du prénom.
2°) "Jackie Chan" ou "Chan Jackie" ?
Les noms chinois (comme les noms japonais et coréens) se présentent toujours sous la forme "Nom Prénom-Prénom" ou "Nom Prénom" et jamais, à l'inverse des noms européens donc, dans le sens "Prénom Nom" ou "Prénom-Prénom Nom".
En revanche, quand prénom occidental il y a, on reprend évidemment la formule européenne (Jackie Chan et non Chan Jackie...)
Ne jamais écrire : Yun-Fat Chow ou Jing Wong, donc.
3°) Le tiret
Le tiret entre les deux parties du prénom n'est pas indispensable en soi, preuve en est qu'en mandarin, les deux parties du prénom sont généralement collées (ex: Zhang Yimou ou Zhang Ziyi).
Cependant il existe un triste exemple de l'erreur que peut engendrer l'oubli, délibéré ou non, du tiret :
Le réalisateur du réputé Adieu Ma Concubine, Chen Kai-Ge, a beaucoup fait parlé de lui en Occident, à une époque où les journalistes locaux n'étaient pas encore franchement à l'aise avec les noms asiatiques (remarque, le sont-ils maintenant ?).
De fait, tous ou presque ont écrit son nom Chen Kaige, ce qui a amené tous les journalistes ocidentaux à prononcer son nom de famille comme le mot "cage" en anglais : "Kéïdge", alors que son nom se prononce évidemment "Kaï-Gueu".
D'où l'utilité de mettre ce fameux tiret y compris dans les noms mandarins, même si ce n'est apparement pas les standards actuels.
4°) De cantonais à mandarin
Pour chaque mot en cantonais, il existe un équivalent en mandarin (et vice versa), et les noms n'y font pas exception.
Aussi pour l'amusement et de facon à mettre en evidence la différence de sonorité des deux langues, voici quelques noms connus de gens du cinéma de Hong-Kong, et leurs équivalent en mandarin :
- Chow Yun-Fat = Zhou Run-Fa
- (Andy) Lau Tak-Wah = Liu De-Hua
- (Stephen) Chow Sing-Chi = Zhou Xing-Chi
- (Maggie) Cheung Man-Yuk = Zhang Man-Yue
- (Francis) Ng Chun-Yu = Wu Zhen-Yu
- (Tony) Leung Ka-Fai = Liang Jiu-Hui
1°) Ni xiang xue hanyu ma ? (Tu veux apprendre le mandarin ?)
a) Pour étudier le mandarin, rien de plus simple. Il existe de nombreuses associations proposant des formations ou des cours particuliers, l'une des meilleurs à Paris est sans doute :
- Passeport pour la Chine (EIEC) 2, rue du pont de Lodi 75006 PARIS
(Formations de groupe, cours particuliers abordables et bibliothèque chinoise.)
b) Mais vous pouvez également essayer de vous y mettre comme un grand dans votre coin avec des méthodes souvent très bien faites.Toutefois cette solution s'avérera sans grande utilité, hormis pour les plus motivés ou pour ceux d'ont l'oreille est déja formé (des fans de films asiatiques par exemple...)
La meilleure est sans doute :
- Assimil chinois (avec CD de préférence, car voila bien une langue que l'on apprend pas sans l'écouter)
2°) Lei seung su guandongwa ma ? (Tu veux apprendre le cantonais ?)
a) Il existe des associations culturelles proposant des cours de cantonais, même si cela se fait beaucoup plus rare que pour le mandarin. Une association réputée à Chinatown et une des rares d'importance conséquente est :
- Rencontre et Culture franco-asiatique 29, av de Choisy 75013 PARIS
(Cours de cantonais mais aussi de Tai Qi, de cuisine chinoise, de calligraphie, etc...)
Les rares "méthodes" et les quelques dictionnaires sont exclusivement en anglais malheureusement, si vous en connaissez un(e) en français, mailez-moi, je suis le premier interessé.
3°) Lequel en premier ?
Je recommande vraiment de se pencher sur la mandarin d'abord avant d'attaquer la cantonais (c'est ce que j'ai fait , personnellement), et ce même si seul le cantonais vous intéresse.
Car même sans attendre d'être parfaitement bilingue en mandarin pour se mettre à l'autre, les bases grammaticales que vous apportent le mandarin, vous seront très utiles, sinon indispensable, pour aborder le cantonais sans trop de difficultés.