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Dead or Alive 2 - Birds

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 2.71/5

vos avis

41 critiques: 3.66/5



drélium 1.75 Abrège Miike
Ghost Dog 2.5 Anges de la mort
jeffy 2.5 Controverse justifiée
kick rurik 4.5 ca rigole et ca cogne dur chez les anges
Marc G. 4.25 Do you remenber the good time ?
Ordell Robbie 1.5 Très supérieur au premier volet mais pas convaincant pour autant
Xavier Chanoine 2 Retrouvailles poussives
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Abrège Miike

En lisant la pléïade d'arguments qualitatifs généreusement distribués en ces pages par les amoureux ou non de Miike, je me demande vraiment si on a vu le même film. Miike est le roi de la vaste fumisterie, ça semble même peine perdue d'aller plus loin. Tout n'est que prétexte dans DOA 2, tout comme dans DOA (me manque plus que le dernier pour confirmer, ce dont je ne doute pas un instant).
La mise en scène contemplative n'est qu'un prétexte à une histoire désespérément creuse, l'histoire n'est qu'un prétexte aux scènes dites "gore" et à l'action, et finalement l'action et le gore ne sont que prétextes à meubler. C'est affligeant.
D'un côté, un souci de faire une belle mise en scène totalement gâchée, vidée par un scénario unidimentionnel sous sous sous kitanesque : Miike n'a vraiment pas grand chose à dire pour s'éterniser 1h33 sur un duo pourtant bien interprété mais qui n'a aucun fond propre : qui sont-ils ? où sont-ils ? Miike pose la question par inserts noirs mais se garde bien d'aller plus loin. Toute sa trame n'est qu'un vague embryon de scénario, une épluchure de grand film, parce qu'il n'a rien à dire de plus que : ce sont des tueurs mais ils ont un coeur d'enfant donc ce sont aussi des anges. Comparé DOA 2 à "Il était une fois en Amérique" fait sans aucun doute partie des meilleurs blagues de l'année !
Mister Takeushi "tronche de brique" Riki n'a rien à dire et il le fait bien, et son comparse Aikawa Sho est le prince de la phrase toute faite. On aura beau les suivre jusque dans leur plus tendre enfance, on ne saura rien de vrai ou d'attachant sur eux ! Ajoutons la tartine de scènes "paix et amour sur terre" bien foireuses et la lenteur abyssale cher à Miike pour rater le plat en beauté.
Et de l'autre côté, surgissent les bribes de gunfights sanglants, les tout minuscules, rachitiques, liliputiens instants de fun parachutés (la tête du nain transpercée de 3 balles à 60° en est le meilleur exemple), de la courte jouisseretterie d'action gore, comme une éjaculation précoce accompagnée d'un petit sourire timide qui mettrait du temps à recharger, comme une honte de balancer de la grosse purée bien grasse en masse alors qu'il en a l'eau à la bouche.
Reste encore Zebraman pour égaler la bonne dose de fun de Fudoh et Bird People of China pour un vrai scénario prenant. J'espère parce qu'au delà de tout, Miike a du potentiel, c'est ça le pire.

17 juin 2005
par drélium




Anges de la mort

Après le gros délire du 1er épisode, Miike s'assagit en retrouvant l'esprit des Young Thugs et de Bird People of China : plus mélancolique, plus proche de la nature avec ce décor balnéaire paradisiaque, plus potache aussi. Un film de potes sympathique à regarder, rappelant les yakusas de Kitano, avec une fin très grinçante où les tueurs à gages sont glorifiés par des ailes d'ange puisqu'ils viennent en aide aux pays du tiers-monde... Les acteurs s'amusent bien même si ça ne va pas pisser très loin. On s'en contentera.



06 août 2007
par Ghost Dog




Controverse justifiée

Miike connaît son affaire, et si le film justifie d'être vu c'est avant tout pour son montage absolument fantastique (et je pèse mes mots) qui tient à lui seul le film. Sans cette maîtrise, le film s'écroulerait de lui-même tant l'histoire tient du ballon de baudruche. L'histoire ne surprend jamais, les personnages sont purement stéréotypé (volontairement d'ailleurs). Même sur le plan technique le film semble parfois avoir été touné à la va-vite. Mais tout cela est rattrapé de façon magistrale au montage. Cette véritable leçon de cinéma justifie à elle seule la vision du film qui à défaut de cela peut facilement lasser, voire énerver le spectateur.

20 mars 2006
par jeffy




ca rigole et ca cogne dur chez les anges

Qu'on se le dise immédiatement sans plus tarder : Dead Or Alive 2 n'a rien à voir avec le précédent (ni le suivant), si ce n'est dans le titre et le fait que les deux acteurs principaux soient encore de l'aventure.

De l'aventure, oui, mais quelle aventure ? Leurs personnages ne sont pas les mêmes, leur look a changé, la narration du film est complètement transformée, l'histoire ne tient aucun compte du film précédent... Ca c'est de la suite !

Tout d'abord, fait marquant qui kicke son pesant de paquets de natto (oui, kickons le natto) : Aikawa Show est ME-CO-NNAI-SSABLE !! Incroyable. Oui, incroyable, n'ayons pas peur des mots. Il est passé d'un personnage de flic renfermé et taciturne dans le Dead Or Alive original, à un tueur à gage excentrique aux cheveux jaunes dans le 2 : courage pour le reconnaître ! Encore une fois, incroyable ! Un peu comme si Arnold dans Terminator jouait Linda Hamilton dans Terminator 2. Hallucinante transformation d'un comédien talentueux.

Takeuchi Riki, quant à lui, ne bouge pas trop son jeu : en a t-il un autre ? Néanmoins, il est charismatique raisonnablement, et effectue le minimum syndical (et fait la promo de sa ligne de vêtements par la même occasion, sponsor du film).

L'histoire ? Mizuki est chargé d'abattre un homme par un intermédiaire (Shinya Tsukamoto dans un petit rôle !), mais la cible se fait abattre sous ses yeux par un autre. Qu'importe, il empoche les billets, sans avouer qu'il n'est pas l'auteur du meurtre. Mais la nouvelle se répand, et on ne tarde pas à le menacer pour récupérer les billets. Il fuit alors vers l'île de son enfance, et y rencontre le vrai auteur du meurtre, Shu, son ami d'enfance.. Ils vont y retrouver un troisième larron d'école, revivre le passé, et s'associer..

Un film très sentimental, dans la lignée d'Il Etait une Fois en Amérique, avec une mise en scène à des lieues de la folie du premier DOA. Non, ici c'est plans longs, beaux cadrages, on prend le temps, comme chez Kitano.

Parmi les nombreux moments très réussis du film, ne pas rater (mais comment la rater d'ailleurs ? A moins d'aller pisser à ce moment, voire pire) l'hilarante scène dans laquelle Mizuki et Shu doivent remplacer des clowns malades devant les enfants, et transforment le spectacle en show porno-pompier !

Le film évolue en gardant l'intérêt éveillé, jusqu'à l'association "angélique" (vous comprendrez) des deux compères, partant prendre des vies inutiles pour sauver des enfants des pays pauvres.. Des idées, des plans, des images bien belles pour un film beaucoup plus ambitieux que ses deux frères.

Incontestablement le meilleur de la série !!!



15 septembre 2003
par kick rurik




Très supérieur au premier volet mais pas convaincant pour autant

Bon Miike ce Dead or Alive 2? Bien meilleur que le premier volet certes mais quand même loin d'être bon. Tout d’abord parce que ce qui manque au film comme à la plupart des Miike qu'on a vus, c'est un monteur. Un monteur qui saurait quoi couper et où couper. L’usage fait par le film du montage alterné est en effet catastrophique. Et même sans cela les deux tiers du film se traînent en étirant les plans pour rien. Ensuite, il y a cette mise en scène très inégale et faite de fausses audaces. Tenter d’intégrer une influence bande dessinée dans le cinéma de genre, une bonne partie du cinéma populaire japonais seventies l'a fait de façon bien plus inspirée. L'intrusion d’éléments jeu vidéo pour créer du décalage est quant à elle une fausse audace visuelle vu que Miike est alors dans l’imitation servile et non dans le désir d’intégrer cela à un vrai projet de mise en scène. L'usage de caméras à l’épaule lors des gunfights est lui des plus brouillons. Miike sait à peu près cadrer mais cela ne saurait compenser tout cela. Mais passons désormais aux deux gros problèmes du film : sa "structure" narrative et sa tentative ratée de Miike "assagi".

Le film commence en effet de façon rythmée et délirante sans chercher à construire ses personnages. Juste avant de nous asséner toute une série de flash backs dont l’accumulation déséquilibre la structure narrative du film. Comme si se rendant compte qu'il avait oublié de poser les éléments permettant de faire progresser le film dans le sens qu’il souhaitait Miike tentait de se rattrapper en catastrophe. D'une surenchère l'autre en somme… Le film se dirige ensuite vers des situations et un burlesque déjà mille fois vu chez Kitano. Sauf que l'influence kitanienne est ici très mal digérée : le réalisateur d'Hana Bi est déjà un meilleur monteur que Miike et surtout un cinéaste dont l’humour fait bien plus mouche que celui de Miike. Ce qui rend au final le film moins convaincant qu'un Rainy Dog ou un Bird People of China dans le genre Miike se voulant "poétique".

Reste alors l'habituelle demi-heure miikienne réussie et bien rythmée évitant au film la catastrophe. Mais elle ne suffit pas à elle seule à faire un film un minimum digne d'intérêt sur la longueur. Ni à faire oublier que beaucoup tourner est le plus souvent pour Miike synonyme de bacler.



15 octobre 2004
par Ordell Robbie




Retrouvailles poussives

Si le pitch de départ a de quoi être sympa sur la papier, avec les retrouvailles de trois amis d'enfance dont leur carrière respective est loin d'être ce que laissait présager leur portrait scolaire, Dead or Alive 2 est vraiment délicat à approcher. D'un côté on y trouve une pléiade presque infinie de défauts absolus, de l'autre on peut y déceler quelques bribes amusantes ou émouvantes, bien que souvent très superficielles et n'apportant pas grand chose à la dynamique déjà bien faiblarde de l'ensemble. Le pire c'est que cette fichue lenteur n'est justifiée à aucun moment et parvient même à être désagréable puisque entourée de passages souvent forts à base de gunfights plutôt gores, contrastant drôlement avec ces incalculables retombées rythmiques plombant salement les ailes de nos anges.

De même qu'au niveau de la mise en scène, souvent très légère et maîtrisée, mais tombant trop souvent dans le contemplatif barbant une fois de plus guère justifié puisque le métrage est loin d'être esthétique ou admirable pour son côté carte postale. Dommage une fois de plus. Mais le plus gênant réside dans l'accumulation de scénettes inutiles comme cette introduction affligeante avec un Tsukamoto qui se cantonne à un rôle de clown raté enchaînant les tours de magie et les explications foireuses avec trois paquets de cigarettes. Va trouver plus foireux comme intro. Passons outre le casting répétitif made in Miike, avec un Aikawa Sho ringard, un Takeuchi Riki bouffi/bouffon abusant de la larmichette plus qu'il ne faut, et un Endo Kenichi toujours aussi moyen. On retiendra ceci dit une belle séquence les mettant en scène sous la pluie durant une partie de football improvisée. Du côté des séquences étrangement belles on pourra aussi citer cette espèce de tâche étoilée dans le ciel, ou dans un registre plus délirant, l'explication schématisée de la trajectoire des trois balles tirées par des yakuza sur un nain, rappelant l'effet radio médicale utilisée dans le légendaire The Street Fighter de Ozawa Sakae. A part donc ces quelques séquences intéressantes, sa vision originale du gangstérisme moderne ponctuée d'apparitions récurrentes d'oiseaux numériques, le Dead or Alive 2 de Miike ne mérite pas vraiment que l'on s'y intéresse.



24 janvier 2007
par Xavier Chanoine


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