Pas très aiguisé
Open City, la ville sans barrières (pour le titre original), filmée en plans serrés et ras la moquette. Vous avouerez que c'est pas vraiment un signe d'ouverture. Coté public, c'est pas très ouvert non plus ; sur tous les points, Open City est ciblé pour les Coréens. Trop mélodramatique, trop d'explications (quoique d'habitude c'est un peu plus interminable), de l'action bien méchante (ça c'est un point positif) et pas assez de sexe ; enfin il faut dire que la censure interdit le film aux moins de 19 ans dès qu'on voit un bout de fesse, dont peu sont ceux à s'essayer au genre. Mais pour un film qui est censé mettre en scène une relation torride entre une voleuse et un policier, j'avais l'impression d'être en Islande. Disons que c'est censé être le climax du film, précédé par un chassé-croisé entre les deux personnages qui sont pas plus malins l'un que l'autre (heureusement que le policier est pas malin, sinon la fille irait pas bien loin dans ses plans foireux). Son Yejin, pour commencer par la tête d'affiche, est tête à claque du début à la fin. Elle l'est encore plus quand on voit que le policier tombe pour son soi-disant "charme" alors qu'il devrait se douter qu'à chaque fois qu'il la voit, elle va lui piquer un truc (moi je rentre dans un salon de tatouage tenu par une pickpocket renomée, je laisse mes affaires dans la voiture ; et encore je suis pas sûr de repartir avec tous mes doigts). Le policier est un flic classique à la coréenne ; mystérieux, bouillant, et adepte du traitement personnel des affaires. Et il se bat forcément bien, ce qui permet d'avoir quelques scènes d'actions sympathiques, avec notamment un méchant qui se débrouille aussi. On finit sur une belle scène sous la pluie, une chute débile, et une explication de tout le film en 30 secondes montre en main par un flashback aussi inutile que le film entier (sans parler du générique final avec en bonus une scène mélo sous la pluie...). Bref, heureusement qu'il y a un peu d'action, parce qu'on s'ennuie le reste du temps.