A history of violence

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03/11/05 00:40 

Dingue de se dire que les réalisateurs qui se révèlent les plus généreux et doux sont ceux qui ont auparavant oeuvré dans le glauque putride ou l'humour décapant. Pourtant j'avais peur au début de me retrouver avec un Haneke's like, un truc à la morale douteuse sur fond de violence refoulée et surtout condamnée, cinématographiquement parlant. A l'heure où un spielberg auto-négationniste enlève les flingues de son ET après avoir filmer en gros plan une jambe tranchée par un requin, Cronenberg ne renie en rien ses travaux passés et continue son petit bonhomme de chemin, avec ce divertissement pro-anti-charles-bush-bronson-anti-pour-Tarantino (?) gentiment moralisateur mais toujours aussi subversif. Y'a du cul, y'a de la violence, y'a un discour politique, "obligé" selon cronenberg, qui voit dans les films consacrés à "l'auto défence" un discour forcément politique, et il a raison. Mais s'en éloigner donne quand même une résonnance "politique" (ou philosophique diront certain mais c'est idem) malgré lui (?).Du coup c'est d'un doux ici, le regard angélique de Viggo y est pour beaucoup. A history... est étonnant, sacrément bien filmé & bien joué. Ed harris nous refait son sale irlandais des anges de la nuit & william hurt s'est magistralement transformé... Méconnaissable.

Seul GROS problème: la BO de howard shore. Il ne s'est pas foulé & nous ressort quelques morceaux semblants tout droit sortis de sa partition du seigneur des anneaux. Voir Viggo avec ces mêmes violons derrières, c'est pour le moins "mezzo". Peter jackson a peut être bien fait de s'en séparer pour son king kong si le bonhomme tourne trop en rond...

Le titre est aussi un peu trop démonstratif, faisont écho au "the end of violence" de Wenders. Dommage, ça n'a rien à voir. Excellent. Paradoxal & excellent. Une approche saine ET jouissive de la violence au ciné existe, elle est juste là. Et non, peckinpah ça n'est pas "sain". C'est graphiquement grandiose mais j'ai toujours trouvé ça raté, "la condamnation de la vioence par la violence". Un miracle ce Cronenberg là. Quand il veut il recommence!! Bon, je vous laisse, je vais retourner fouetter ma télé pour fêter ça, en souvenir du bon vieux temps!!

Il est trop gros ce post, désolé.



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03/11/05 00:57 RE: A history of violence

Je pinaille mais...

"History of violence" est une expression idiomatique signifiant "avoir un lourd passé". La référence au film de Wenders n'est pas si évidente , du coup.



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03/11/05 09:13 RE: A history of violence

>Il est trop gros ce post, désolé.

Et surtout il n'a rien à faire là. M'a gourré.

>"History of violence" est une expression idiomatique signifiant "avoir un lourd passé". La référence au film de Wenders n'est pas si évidente , du coup.

Huh? Bah ok alors. C'est vrai que le film est également tiré d'une BD qui porte le même nom, ou "Roman graphique" comme ils disent pour faire classe, sans doute pour pas qu'on confonde avec Asterix. Ok pour la nuance (de taille) & merci pour l'info.



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03/11/05 15:11 RE: A history of violence

Je vais le voir la semaine prochaine celui là c est sur !
En plus y a Viggo pour ma copine........ !

Cronenberg Rulezzzzzzzzzz



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03/11/05 15:47 RE: A history of violence

Bon allez à mon tour... Après deux films à mon sens pas inintéréssants mais assez décevants (Existenz, Spider), Cronenberg revient au sommet avec A History of violence. Pas de cette ironie de la violence qui a donné récemment le meilleur comme le pire au cinéma, pas de lourdeur démonstrative sur le "fléau de la violence", pas non plus de rentre dedans avec philo de comptoir en option. L'espace d'1h35, j'ai cru que les années 80/90 n'avaient pas eu lieu, être encore dans ces années 70 qui savaient tirer des choses extrêmement puissantes cinématographiquement et en terme de vision du monde de la la violence. Dans A History of Violence, tout n'est que mythologie de l'Amérique (ou mythologie du cinéma américain, ce qui revient au même). Mais ce travail sur le mille fois vu dans le cinéma américain (la cellule familiale mise en crise par un évènement imprévu, l'Amérique des trous perdus faussement tranquilles, le père de famille tranquille acculé à la violence etc) débouche sur un réflexion extrêmement riche sur l'identité, la transmission, le vrai visage de la cellule familiale américaine... Porté par une belle mise en scène classique et des acteurs en forme (Mortensen plus fascinant acteur ayant donné corps au cinéma de Cronenberg depuis Peter Weller, Ed Harris et William Hurt brillants), A History of violence est un B movie faussement routinier et faussement mineur. Un chef d'oeuvre. Et j'oubliais: un Cronenberg drôle aussi...


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03/11/05 21:16 RE: A history of violence

Comment ça je me suis trompé de forum?


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03/11/05 22:55 RE: A history of violence

Bon... Comme le disait si bien Aktarus: Transfert?


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06/11/05 01:33 RE: A history of violence

Je partais très méfiant également et c'est au final une bonne surprise. Tout a été dit, je pense. Je n'ai pas grand chose à ajouter si ce n'est que, en effet, le gros point négatif de ce film est sa BO. On se croit parfois vraiment dans Le Seigneur des Anneaux. Alors, oui, le bonhomme a bien bossé sur la trilogie, mais bon, il est temps de passer à autre chose.

Malgré quelques pseudo clichés sur la famille, A History of Violence est un film plus subtil qu'il n'y parait et semble même tenir de la dissection humaine par moments tellement tout sonne juste. Second degré à l'appui, ce n'était pourtant pas gagné.

Un conseil : n'allez pas voir ce film un week-end en soirée. C'est une erreur en ce qui me concerne. Se retrouver à côté d'un mec qui se marre toutes les 10 secondes (même dans les moments les plus dramatiques) nuit gravement à votre confort. Se retrouver avec 50 mecs comme ça, ça flingue une soirée...



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06/11/05 12:45 RE: A history of violence

>Un conseil : n'allez pas voir ce film un week-end en soirée. C'est une erreur en ce qui me >concerne. Se retrouver à côté d'un mec qui se marre toutes les 10 secondes (même dans >les moments les plus dramatiques) nuit gravement à votre confort. Se retrouver avec 50 >mecs comme ça, ça flingue une soirée...

vu samedi soir en multiplex, public respectueux et calme, ça fait plaisir.

Sinon pour le film je rejoins quasiment mot pour mot Ordell, j'en suis ressorti assez secoué, et pour Shubby bon je joue sur les mots mais quand tu dis "il y a du cul" perso je ne le nommerai pas ça comme ça, il y a une scène d'amour et une de sexe entre un couple, mais dire "il y a du cul" je trouve ça trop réducteur :-) mais bon je suis tatillon là ;-)



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06/11/05 13:39 RE: A history of violence

Eh beh, ça pinaille et ça tatillonne. "il y a du cul" (cf. + haut), allait avec "violence", les ingrédients habituels du bis. Et c'est toi qui trouve ça réducteur...
Cronenberg mélange des scènes propres aux séries B et arrive à nous pondre un catégorie A assez soufflant, non raccoleur mais qui contient suffisemment d'éléments pour être vendu comme tel. Je ne connais pas beaucoup de films de genre qui arrivent à transcender leur statut sans le renier, ce qu'Ordell a très bien résumé sur l'excellent site internet Cinemasie: "A History of violence est un B movie faussement routinier et faussement mineur. Un chef d'oeuvre." On va mettre ça sur le DVD tiens. ;)



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