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All the king's men

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les avis de Cinemasie

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Anel 2.5
Ordell Robbie 3 Le Roi se meurt
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Le Roi se meurt

Qu'on s'entende bien, si All the King's Men est un petit King Hu, il se laisse néanmoins regarder agréablement. Les plans distants, la capacité à quadriller l'espace en huis clos, les personnages de subalternes grotesques caractéristiques du cinéma de King Hu y sont présents de meme que sa troupe habituelle d'acteurs. Où est ce que le bat blesse alors? Au niveau du scénario: les précédents films de King Hu avaient déjà progressivement supprimé les scènes d'action pour se recentrer sur la dimension mystique qui est d'ailleurs toujours en partie présente ici (l'idée que la réincarnation peut permettre de vivre pleinement son amour) meme si de façon moins importante que dans son dyptique Raining in the Mountain/Legend of the Mountain; le problème de cet aspect vient du fait que le scénario se concentre sur des complots qui n'ont qu'une dimension terre à terre. Du coup, la dimension mystique contenue par le scénario se retrouve atténuée par les rails trop attendus de la tragédie shakespearienne. Le scénario ne développe pas vraiment non plus la question du rapport de l'artiste au régime en place que King Hu avait déjà mieux traitée auparavant et la partie concernant le peintre fait pièce rapportée. Restent quelques cassures de rythme intéréssantes provenant du montage ainsi que quelques coups de zooms qui sauvent in extremis le film de l'académisme qui le menace à chaque plan et quelques beaux moments de cinéma comme l'ouverture où l'exposition est faite au travers d'un conteur et des peintures, le peintre voyant surgir du tableau le visage à peindre qu'il lui manque pour achever sa toile ou encore un final ironique quoique rendu un peu longuet par les spectacles de danse. Quelqu'un qui verrait le film sans avoir vu d'autres King Hu pourrait penser à tort que c'est un cinéaste de festival. Le film est d'ailleurs doublement dépassé: au niveau taiwanais, il parait empesé face à la fraicheur naturaliste des premiers Hou Hsiao Hsien ou au réalisme urbain des débuts d'Edward Yang, au niveau hongkongais, le témoin est de toute façon déjà passé et un Tsui Hark est en train cette année-là avec Zu de faire fructifier avec talent l'héritage du maitre pour définir les nouveaux codes du divertissement à la hongkongaise. Un peu comme son héros, le Roi du cinéma hongkongais se meurt sauf que certains veillent (bien) à son héritage.



29 janvier 2004
par Ordell Robbie


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