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Beat

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.5/5

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6 critiques: 3.21/5



Alain 4.5 No Future
Elise 4.5 Le Blues du motard
Ordell Robbie 1.5 Rase-bitume
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


No Future

Hong-Kong avait A Moment of Romance, la Corée a Beat: deux films type "Rebel without a cause" mais présentant deux générations différentes et en l'occurence, c'est ici Chung Woo-Sung qui incarne l'icône de sa génération. Pour changer, commençons direct par la toute fin et ce plan magistral qui cristallise toute l'essance du personnage montrant Chung Woo-Sung conduisant sa moto sans les mains, se laissant guider par les hasards de la vie, peut importe où ça le mène. Beat est un film culte par excellence car la variété de personnages qu'il propose fait que n'importe qui peut facilement se retrouver dans le film: outre Chung Woo-Sung, on a Ko So-Young, fille appartenant à une famille aisée et dont le passage à l'âge adulte lui fera toucher le fond, Yoo Oh-Sung qui trouvera sa voie dans le crime et les gangs et le copain de Chung Woo-Sung qui dans un premier temps refusera l'apathie et ouvira son propre resto pour gagner sa vie. Hélas, la réalité est plus dure qu'elle n'y paraît et chacun des personnages s'y cassera les dents, le film étant ne faisant aucune concession à ce niveau-là: La génération "No Future" comme on dit...

Malgré tout, le film ne rentre pas vraiment dans la catégorie docu-fiction dans le genre de Tears mais s'attache plutôt à transcender ces figures du désespoir des 90's via une réalisation haute en couleurs et assez impressionante de maîtrise dans ses effets, inspirée directement de l'époque où Wong Kar-Waï n'était pas encore reconnu comme un auteur et signait son oeuvre la plus vivifiante et intéressante avec As Tears Go By. D'ailleurs, à ce sujet, Beat ravira les amateurs de films de triades car on retrouve ici le même feeling et les combats de rue si particuliers au genre qui ne font que renforcer encore plus la puissance visuelle et dramatique du film. Pour boucler la boucle, Beat possède une bande-son assez rock vraiment en accord avec le ton du film et qui, à l'instar de A Moment Of Romance, illustre à merveille les scènes-clés du film. Autant dire que Beat a tous les atouts pour devenir l'un des films coréens préférés de nombreux spectateurs de par son punch et son atmosphère électrique incontestable.



22 avril 2002
par Alain




Le Blues du motard

Entres scènes de combats de rue et passages dramatiques sous fond de musique blues poignantes, on assiste à la descente aux enfer de quelques jeunes voués à un échec scolaire n'ayant que le choix entre se débrouiller seuls et rentrer dans des gangs. Entre Min et Taesoo, dont l'amitié ne pouvait les séparer, ils choisissent chacun un chemin différent mais se retrouvent inévitablement à devoir compter l'un sur l'autre. Entre histoires sentimentales, relations amicales et guerre des gangs, le film nous en met plein les yeux, sans oublier les larmes. La mise en scène est partagée entre les scènes de combats, assez space, sur musiques tonitruante, et les scènes dramatiques, sur fond de musique blues/rock qui colle parfaitement au film, lui donne toute son originalité et sa force sentimentale.


En plus de la musique, on ne pouvait trouver mieux que ce trio d'interprètes formidables ; Jeong Wu-Seong impeccable, tient le rôle à merveille ; Ko So-Yeong qui disparait à certains moments et revient dans un caractère complètement différent est éblouissante, et enfin Yu Oh-seong, qui montre les grands traits de ce qui allait plus tard faire son succès avec Friend. Ah! Mon Dieu ! J'ai failli oublier Lim Chang-Jeong, qui donne son talent à un second rôle d'importance.


Un film porté par une ambiance dramatiquement magique qui m'a transporté jusqu'à la fin du générique, et même du thème final qui continue après les crédits, est pour moi une pièce de collection à ne surtout pas éviter.



28 juillet 2004
par Elise




Rase-bitume

Faire un film Rebel without a cause en 1997, c'est forcément pour un cinéaste se positionner par rapport à certains clichés. Dès lors, il est inutile de reprocher à Beat ses personnages stéréotypés: les deux adolescents choisissant des voies opposées de vie, l'élève sérieuse fascinée par les petites frappes, la mythomane sans repères, la mère alcoolique, le motorcycle boy. Face au cliché, la solution peut etre alors de les porter à incandescence en fonçant tete la première dans une approche premier degré -les clichés rebelles de la première partie de Une Balle dans la Tete- ou de se placer dans une distance pouvant etre synonyme de retenue ou d'ironie. Le problème est que Kim Seong Su -ainsi que sa direction d'acteurs- n'arrive que très rarement à se positionner clairement vis à vis de la notion de cliché. Pour ce qui est du filmage comme du jeu des acteurs, on ne se trouve ni dans la distance retenue ni dans le pathétique total ce qui fait que le spectateur n'arrive jamais à se sentir concerné par le destin des personnages sauf dans les moments véritablement pathétiques -disputes, suicide- où les acteurs décrispent leur jeu et jouent à fond la carte de l'intensité et du larmoyant. Le film n'arrive jamais à faire oublier le coté mille fois vu du récit. La réalisation de Kim Seong Su abuse quant à elle jusqu'à plus soif de cadrages penchés répétés de façon multiple et gratuite, n'incarnant ni le décalage ni le dérèglement. Quant aux ralentis wongkarwayiens, ils rendent confuses les scènes de combat ce qui n'était pas le cas chez le Hongkongais (As Tears Go By semble effectivement une influence -mal digérée- plausible vu que le film fut en son temps un gros succès en Corée). Et quand Kim Seong Su n'utilise pas de ralentis, il filme les bastons à coup de caméras portées Dogma et de mouvements brusques pas meilleurs pour leur lisibilité. Lors du meublage de l'appartement, il nous gratifie d'accélérations insupportablement clippeuses. Kim Seong Su ne sait pas non plus filmer les scènes d'amour: il reflète le vertige du héros par une série de souvenirs se mélangeant -idée intéréssante- montés de façon trop découpée lors de l'une d'elles; lors d'une autre, il offre des mouvements rapprochés trop évidents et une ambiance digne de David Hamilton. Le seul mérite de Beat est de mettre par défaut en relief ce qui sépare le Wong Kar Wai des grands jours des héritiers d'un certain cinéma auterisant pubeux années 80. Depuis, son réalisateur s'est reconverti dans le blockbuster pompier gladitoreux avec Musa, La princesse du désert.



13 août 2002
par Ordell Robbie


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