In the heat of the HK night
Sébastien l'a parfaitement résumé dans sa critique : il ne faut pas se laisser rebuter par l'aspect quelque peu dépassé du code vestimentaire et des coupes de cheveux, ni par une copie dégueulasse, qui ne rend certainement pas justice à l'atmosphère pesante du film.
Certes, l'histoire et la mise en scène pâtit en comparaison de tout ce qui s'est fait depuis, mais il ne faut pas oublier que le film date de 1982 et que l'on retrouve trace de bien des prémices de ce qui sera plus tard repris et décliné jusqu'à plus soif. D'autre part, le film fait preuve d'une rare violence crue, reappellant les premiers essais enragés de Tsui Hark ("L'enfer des armes"). Impressionnante amadas d'armes également...
Seule la fin laisse quelque peu sur la soif; la bataille "fait rage" 3 minutes durant; certes, assez violente visuellement, mais pas question que le traitre se relève 50 fois avant de succomber.
Laissez vous tenter pour un parfum de nostalgie et ne jugez pas trop tôt; des images vous hanteront encore longtemps après la fin du film !
Pur polar sombre du début des eighties, Coolie Killer nous met en vedette l'excellent Charlie Chin dans le rôle d'un tueur poursuivi et menant l'enquête pour faire éclater la vérité autour de lui. Sec et violent, le film nous offre une atmosphère pesante et de belles séquences d'action ( l'attaque dans l'appartement, la poursuite en moto). Charlie Chin excelle dans son rôle et nous rappelle à quel point il est un acteur complet et versatile lorsqu'on lui en donne l'occasion.
Polar violent, ce film est à classer parmi les nombreuses réussites du cinéma Hong Kongais des années 80.
Avant John Woo, HK savait déjà faire du gunfight-polar.
Horrible "copie dégueulasse" pour moi aussi avec la moitié des sous titres anglais incrustés et pourtant ce film reste captivant et impressionnant.Sans doute un des polars violents les plus sombres et maitrisés avant l'ère Woo.
Dans une version restaurée où je pourrais tout comprendre et mieux apprécier sa qualité, coolie killers mériterait sans doute une bien meilleure note.
Loin des comédies qui l’ont rendu célèbre à travers le monde, Charlie Chin Hsiang-lin a aussi contribué au polar glacial et violent. "On the run" est le plus connu mais c’est dans "Coolie Killer" qu’il a le premier rôle.
Ce film a pile vingt ans et on est agréablement surpris de constater que certains réalisateurs hk n’avaient pas attendu les années post-A better tomorrow pour accoucher de polars très réussis, voire même supérieurs à la majorité de ceux de la période phare. Le point fort est l’ambiance trouble qui se dégage du film de la première à la dernière image. On est scotchés à l’écran et seules les tenues vestimentaires d’époque prêtent à rire, en particulier les accoutrements des tueurs en roller.
Menacé par une triade qui s’est déjà occupée de ces ex-partenaires, Charlie trouve refuge chez Cecilia Yip. Mais les ennuis sont loin d’être finis…
Charlie s’essaye alors timidement au détour d’une scène à descendre ses adversaires un gun dans chaque main. Le reste du temps il est plongé au cœur de longs gunfights et course poursuites. Certes, les gunfights sont loin des chorégraphies post Wooienne mais leur agressivité ainsi que certaines trouvailles permettent d’obtenir un résultat bien au delà de nos espérances. Même chose pour les courses poursuites même si on observe quelques accélérés grotesques. Charlie prouve avec ce film qu’il assure dans le registre dramatique et on regrette qu’il ne s’est pas vu offrir plus de rôles développés. De nombreux cameos (certainement à leur début) accompagnent le film pour notre plus grand plaisir, en particulier l’excellent Kwan Hoi-shan, et Danny Lee déjà en flic.
Gunfights secs et brutaux pour ce polar efficace qui mériterait d’être plus connu !
PS: Hong-Kong sous la neige, vous en aviez rêvé ? Mei Ha l'a fait...
