Alain | 2 | |
Ghost Dog | 1.5 | Ratage final |
kick rurik | 2.5 | c'est fini, oui ? |
Marc G. | 2 | Oups ! L’opus de trop ! |
Ordell Robbie | 1 | Fatigue finale |
Xavier Chanoine | 1.5 | Un nanar débile. |
Dans DOA 3, le manque de moyens évident de l'entreprise ne parvient pas à masquer le manque d'imagination total d'un Miike complètement dépassé par son ambition première, à savoir faire un film de science-fiction. Car le Yokohama de 2346 n'est qu'un Hong-Kong crados d'aujourd'hui, ni plus ni moins, avec les mêmes voitures, les mêmes sources d'énergie, les mêmes lieux d'habitations... Un filtre jaune vomitif semble signifier que l'atmosphère est polluée par du dioxyde de soufre (mouais), et les chinois ont envahi en masse un Japon probablement dépeuplé (déjà plus intéressant). Sans oublier les incontournables réplicants, surtout pas repompés sur Blade Runner!
Mais toute cette misère cinématographique n'est rien en comparaison de la médiocrité absolue du scénario, qui fait s'affronter de manière totalement superficielle Aikawa et Takeuchi en enchaînant les rebondissements en peau de lapin. Le meilleur du pire de Miike condensé en 1h30, chapeau l'artiste!
Encore une fois, changement de décor, d'histoire, de personnages, de tout, pour ce Dead Or Alive : Final (superbe apparition du titre à l'écran). Situé dans le Yokohama du futur, ce dernier opus dépeint le combat de résistants contre l'autorité totalitaire dans un monde futuriste. Au milieu de ce foutoir se combattront un responsable des forces de police et un "replicant", un robot de combat..
Miike n'avait pas, dit-il, l'argent nécessaire pour les décors nécessaires à la création du Yokohama du futur, c'est pourquoi il a tourné ce film dans le Hong Kong aujourd'hui. Effectivement, Hong Kong est une ville très moderne, mais bon... Dans le film, tout est écrit en chinois sur les murs, les affiches ! Quant à Aikawa Show (le replicant) ou Takeuchi Riki (le flic), ils parlent en japonais aux autres acteurs chinois, qui eux répondent en chinois ou en anglais ! Marrant. Mais les spectateurs de la série en ont vu d'autres, et savent très bien faire abstraction de toute absurdité lors du visionnage d'un Miike.
Etrange film que ce DOA : Final. Filmé en vidéo, le troisième opus de la série n'est pas l'actioner sci-fi hardcore auquel on aurait pu s'attendre. Malgré des scènes de combat (HK oblige, d'ailleurs les acteurs principaux se sont entraînés à la dure pour faire illusion face aux cascadeurs de Hong Kong), le filme se perd parfois dans des dialogues longs et étranges ("quand je court pour tuer un homme, je pense à l'amour"), des plans séquences qui ne sont pas sans endormir (surtout lorsque ce DOA est programmé à 4h du matin lors d'une nuit projection de l'Etrange Festival..).
Miike termine son filme en tentant un réveil des morts par un final phallique grandiloquent des plus absurdes mais, trop tard, le film est déjà classé "décevant"..!
Ce chapitre final de la saga laissait espérer un bon Miike dans son premier quart d'heure. Certes, la seule idée qu'a trouvé Miike pour compenser le manque de moyens pour incarner le futur est l'usage de filtres chromatiques hideux. Mais sans être parfaite cette ouverture a le mérite de ne pas souffrir du gros défaut miikien récurrent: le manque de rythme. La suite ne manque également pas d'éléments potentiellement sympathiques: un vague pitch de série B futuriste, des scènes d'action faisant intervenir les arts martiaux, quelques tentatives miikiennes de créer du gag par la mise en scène.
Mais le scénario n'arrive à offrir ni une réflexion ambitieuse ni le minimum syndical de divertissement qu'on est en droit d'attendre d'une série B futuriste. Quant à l'action parlons-en... C'était bien la peine que les acteurs japonais du film aient tenté d'acquérir un minimum de capacités martiales pour le film si c'est pour gâcher ça avec un montage oscillant entre brouillon et épileptique injustifié. Et le manque de rythme qui avait épargné le film durant son premier quart d'heure revient malheureusement par la suite. Du coup, il finit par ressembler à une banale série B très mal montée. Quant aux dialogues, leur étrangeté fait parfois sourire mais ils n'arrivent même pas à susciter l'hilarité comme le font ceux d'un grand nanar.
Tout cela sent la fin de série, la fatigue. Cette incapacité à bien achever une saga déjà pas grande explose dans le final du film avec un délire faisant pièce rapportée par rapport au reste du film et même pas drôle. Et finalement à l'image de la saga: un gros coup d'épée dans l'eau comme une bonne partie de ce qu'on a vu de Miike d'ailleurs...
Fallait-il faire trois épisodes pour Dead or Alive? Fallait-il même faire cette série, qui franchement respire le je-m'en-foutisme intégral? A mon avis Miike avait décidé de faire sa propre trilogie SF (comme les frères Wachowski ont leur Matrix) histoire de sortir la boite à cigare et de faire comme tout cinéaste reconnu. Mais le pauvre cinéaste fait vraiment de la peine avec son ultime -et dieu merci- Dead or Alive qui enchaîne les pitreries les plus ratées, à l'image d'un clown triste obligé de faire rire une arène de mafiosi. On prend les mêmes (Takeuchi Riki et Aikawa Sho) et on recommence joyeusement.
Cette fois-ci, le film se déroule en 2346 (ben voyons...) dans un Yokohama typé bidonville. Ryô mène une vie paisible quand il se retrouve confronté par le plus grand des hasards au kidnapping du fils de Honda. Mince alors. Le problème c'est que ça ne semble pas franchement gêner le géniteur tant ce dernier ne fait vraiment rien pour retrouver son fils. A vrai dire, il ne se passe même carrément rien durant cette petite 1h30, accumulant des lourdeurs inimaginables à tous les points : scénario limite, dialogues d'une nullité affligeante et pour couronner le tout, des scènes de combat (2 à tout casser) qui feraient presque passer Tsurugi pour un maître en la matière. Vraiment, on a cette désagréable sensation que Miike se fiche de nous tant l'entreprise prend l'eau au bout de 10 minutes. Des "marines" dignes d'un DeCoteau, des passages à vides pour le moins inquiétants et une interprétation générale frisant le ridicule. Une séquence "vide" m'a fait penser à du Kitano, lorsque la commando apprend à nager sous les regards amusés de Ryô et l'orphelin. La ressemblance s'arrête bien entendu ici. Takeuchi Riki reste égal à lui même, c'est à dire mauvais, malgré sa légendaire coupe de cheveux et ses lunettes de grande classe. C'est bien peu me direz vous. Aikawa Sho même affublé d'une teinture blonde platine semble s'ennuyer ferme avec les deux boulets qu'il se traîne, à savoir une commando qui ne sait pas nager et un gamin pas très futé. L'équipe de choc.
Mal partit, Dead or Alive : Final ne fera rien pour sortir la tête de l'eau et paraître crédible aux yeux de ses spectateurs, même les plus fervents, à partir du moment où rien ne semble être cohérent. D'abord un kidnapping, ensuite une vérité levée sur les origines des protagonistes, puis une mascarade en guise de fin à l'image des précédents opus : crétine. Un métrage en trois parties éclipsant les personnages à la va-vite, comme cette fusillade qui tourne mal laissant pour mort toute une flopée de marines, l'amitié qui se construit entre le gosse kidnappé et l'orphelin (on les voit jouer une fois ensemble, ça y est, ils sont amis pour la vie). Ce qui est rigolo c'est qu'on découvre des choses étonnantes (la famille Honda est une famille de ...robots) mais rien ne nous est expliqué. Donc si on fait un petit bilan, avec Dead or Alive : Finale on en apprend des bien belles sans qu'on nous explique le pourquoi du comment. En gros, Miike a fait un troisième opus parce qu'il en avait envie, un peu comme un gros caprice d'enfant gâté. Il ramène le duo "culte" des précédents opus, les fait combattre trente secondes et les "rassemblent" lors d'une scène finale à gerber. Qu'importe ce que devient le reste du cast (le grand méchant homo et son pote au saxo, les enfants, la commando...), l'essentiel est de bien rire en voyant Honda et Ryô dans un robot pénis. La grande classe.
Miike a gagné en réputation en Europe avec sa trilogie DOA et l'on se demande encore sérieusement pourquoi. Trip arty sauce MTV, gros nanar SF du pauvre, cette trilogie est un ratage intégral. Personnages sans aucune consistance, fond vide de sens, tout juste l'ensemble se rattrape avec une mise en scène plutôt chiadée rappelant que le cinéaste sait faire de belles choses. Le filtre jaune agasse un peu, mais on s'y habitue. Reste une bande-son de qualité. C'est bien maigre comme consolation, non?
Esthétique : 3/5 - Une bonne mise en scène. Quant aux teintes jaunes, il faut aimer. Musique : 3.5/5 - Entre les notes bluesy et les trips techno, Endo prend son panard. Interprétation : 1.5/5 - Poussive comme jamais, les personnages sont creux. Scénario : 0.5/5 - Un opus qu'il ne fallait tout simplement pas faire. C'est si difficile à comprendre?