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Dragon Squad

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 2.18/5

vos avis

26 critiques: 2.82/5



Anel 2.5
Archibald 1.75 Une déception de plus...
Arno Ching-wan 2.5 Michael Biehn forever!! (La grosse honte pour les acteurs HK...)
Elise 1.5 Bien trop d'effet inutiles et de mauvais plans.
François 2.5 De la forme sans fond
jeffy 3 Simple (trop?) mais suffisamment efficace
Ordell Robbie 1.5 Très petit dragon
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Une déception de plus...

Les trois djeuns de la mort !!Le dernier trimestre 2005 vit la sortie de nombreux films plus ou moins attendus à Hong-Kong. En effet, entre le Seven Swords de Tsui "back home" Hark, le très moyen The Myth du père Jackie Chan, les deux sorties annuelles des films d'Andy Lau Tak-Wah (Wait 'Til You're Older & All About Love), le dernier Stanley Kwan Kam-Pangavec Sammi Cheng Sau-Man, Everlasting Regret, le polar/kung-fu de Wilson Yip Wai-Shun au casting préstigieux Sha Po Lang (SPL) et enfin ce dernier film de Daniel Lee Yan-Kong : Dragon Squad, le choix est varié et apparement intéréssant. Et bien hormis côté acteurs ou l'on trouve le meilleur (Simon Yam Tat-Wah remporte pour moi la palme) et du plus que médiocre (la ribambelle de geules d'amour de Dragon Squad), côté réalisation, force est de constater que le bilan 2005 est plus que décevant. A commencer par ce Dragon Squad annoncé et attendu très rythmé et de qualité, et qui se révèle en fait être un énième produit commercial pour djeuns faussement branché.

Le film possède l'envie d'apporter un certain spectacle ainsi que quelques bonnes scènes d'action mais s'écroule comme un château de cartes à cause de trois défauts majeurs.
Premièrement, le scènario n'est pas assez travaillé et s'embarque dans des clichés parfois complétement ridicules.Un Michael Biehn qui apporte beaucoup au film.
Deuxièmement, le choix du casting est désastreux aussi bien en terme de charisme et de capacité physique pour l'action (quoiqu'on sait tous qu'on peut faire passer Keanu Reeves pour un tueur...merci Woo-Ping) mais surtout une lacune générale de talent dans le jeu d'acteur, tout simplement.
Et enfin troisièmement, une mise en scène qui "se la joue" et qui masque, par un tas d'effets aussi nombreux que peu originaux (caméra portée, montage épileptique digne d'un clip de Drum 'n Bass par moment...) et tenant plus de la fioriture visuelle que de l'outil réllement utile, les limites d'un réalisateur qui fut prometteur et livra quelques perles (Till Death Do Us Part) tout comme d'autres films certes moins travaillés mais sympathiques néanmoins (A Fighter's Blues, Moonlight Express), mais qui ne peut laisser transparaître depuis son Star Runner, sa tendance MTVesque de faire des films commerciaux pour teenagers. L'avenir me dira si des pressions de producteurs ou une autre raison quelconque trompe mon jugement ou si le potentiel de ce réalisateur à effectivement été surestimé...

Le casting est très irrégulier, on trouve un excellent Simon Yam mais dans un rôle bien court, Samo Hung Kam-Bofait son travail même si, contrairement à SPL, il fait un peu trop son Sammo (il faut dire que le rôle a des côtés Flic de Shanghai dêchu qui n'a pas dû lui faciliter la tâche), mais on trouve surtout une bande de coméd...enfin, une bande de jeunes essayant de jouer la comédie. Aucun, et je dis bien aucun, du côté flics comme du côté bad guys, n'est un instant crédible dans son rôle. Vanness Wu, n'était déja pas super crédible en ados bastonneur dans Star Runner, mais alors ici, en flic d'Interpol...ca devient carrément risible. Idem pour Lawrence Chou en flic commando de la police Britannique et qui parle aussi bien anglais que mon grand-père gascon ainsi que pour la jolie Maggie Q, propulsée ici en Sniper de l'armée vietnamienne, etc, etc.... Donc pour résumer, le meilleur acteur du film, et de loin, est sans aucun doute l'américain Michael Biehn qui délivre une performance très propre et qui, sans être un acteur inoubliable, pourrait bien donner des cours à quelques jeunes hong-kongais........Que dire ?....

Et enfin côté musique, et bien Daniel Lee ne s'est pas vraiment foulé puisque plus de la moitiè des scores du film sont directement issus de ses anciens films, en particulier Moonlight Express. Des musiques souvent très belles certes, mais surement pas destinées à finir en remix trois films plus tard...

En Bref, encore un bon potentiel formidablement gaché. Trois problèmes se distingue : belles gueules en guise d'acteurs, scénario sous-écrit et réalisation prometteuse puis décévante. Et ceci est plus que suffisant pour saper les quelques qualités existantes, et pour faire de Dragon Squad un polar d'action aussi creux qu'ennuyeux.



13 janvier 2006
par Archibald




Bien trop d'effet inutiles et de mauvais plans.

Encore un film d'action qui tourne au terrain de jeu pour artificiers un peu dingues et animateurs d'effets bizarres et surtout inutiles dans un film d'action. Cela aurait pu être être très bon polar à la Breaking News entre les policiers dégouttés d'une défaite qui repartent à l'attaque, mais finalement c'est un enchaînement de scènes d'action plutôt moches tellement les effets surmultipliés gâchent le spectacle. Il n'y a rien de plus nulle pour une scène d'action que des plan rapprochés et courts qui cassent complètement l'intérêt d'une fusillade. On est bien loin de Johnnie To et de ses beaux plans larges où on voit bien tout. Ici, on se demande totalement ce qu'il se passe ; alors doit-on faire confiance au réalisateur qui nous montre une scène de fusillade où il n'y a pas un seul mort ni blessé pendant 15 minutes ? Un peu bizarre tout cela. Cela dit, le combat entre Sammo Hung et Heo Hjun-Ho se révèle très bien amené, même si le principe du combat viril la main entre deux rivaux paraît bidon dans un polar. Quant aux acteurs, c'est plutôt sympathiques ; il y a au moins cet avantages que personne n'est mauvais (ouf !) mais heureusement que Sammo Hung et Michael Biehn relèvent le niveau. Autrement, très déçu par l'ambiance mélo de certains passages. On dirait que Daniel Lee a voulu se la jouer à la ''Arme Fatale'' en mettant des morceaux de blues avec saxo dès qu'un gentil se fait étaler. Inutile de préciser qu'on en est bien loin ; cela ressemble plus à des pleurnicheries absurdes qu'à du vrai blues. Enfin, du pas terrible derrière tant d'effort ; quelques scènes que l'on peut sauver mais en tout c'est plutôt agaçant.

 



22 janvier 2006
par Elise




De la forme sans fond

Après un début de carrière tonitruant, Daniel Lee a déçu beaucoup de ses fans initiaux en enchaînant les films toujours aussi stylisés mais au scénario bien trop moyens. Dragon Squad vient hélas confirmer cette tendance: Lee sait mettre en scène, mais pas scénariser suffisamment. Surtout qu'il n'hésite pas à abuser de clichés passant à la rigueur sur un Star Runner assez léger, mais beaucoup moins sur ce thriller d'action beaucoup plus sérieux.

Surtout que là où son précédent opus s'intéressait principalement à deux personnages, Dragon Squad joue la carte Seven Swords en accumulant les personnages: les jeunes loups, les vieux briscards, les mercenaires, les triades... Le film tombe donc dans les mêmes travers que le Tsui Hark: films à personnages mais hélas pas film de personnages. Et Daniel Lee n'est pas Tsui Hark et ne peut sauver son film malgré son travail visuel.

On peut critiquer le casting, évidemment, mais nouveau point commun avec le Tsui Hark, c'est (presque) un faux problème. Leon Lai ou Charlie Young n'avaient rien de grands acteurs dans 7 Swords, Samo Hung ou Vaness Wu ne font pas mieux dans Dragon Squad. Mais Daniel Lee n'a jamais été un cinéaste à acteurs, son style visuel très travaillé compensant souvent la sous écriture des personnages. Les acteurs sont trop jeunes pour jouer des forces d'élite? Andy Lau n'était pas plus crédible physiquement en boxeur thaï dans Fighter's Blues. Le cinéma de Daniel Lee n'a jamais été un cinéma réaliste à la Ringo Lam. Le nombre d'énormités dans Dragon Squad est trop important pour toutes les lister. Mais le cinéma de Hong Kong ne s'est pas toujours encombré du terme réalisme. Ok Vanness Wu a un peu abusé sur la confiture, Lawrence Chou s'est laissé pousser la moustache pour paraître moins minot, mais autrement le casting est tout de même bien dense pour un gros film d'action bourrin: Xia Yu n'est pas le plus mauvais des acteurs chinois, Li Bing Bing est une actrice chinoise également très capable, Heo Jun-Ho fait un très bon méchant coréen, Shawn Yu n'est pas le pire des jeunes acteurs Hong Kongais. Les scènes d'action étant ultra découpées, le fait de n'avoir pas de vrais artistes martiaux n'est pas un souci, What Price Survival le prouvait déjà. Faire de cette équipe de jeunes des débutants aurait simplement été un meilleur choix que d'en faire une troupe de soldat d'élite. Le n'importe quoi a ses limites que la frime visuel ne peut pas complètement rattraper, surtout dans un policier urbain.

Le problème de Dragon Squad est plutôt dans son scénario accumulant les personnages et les clichés. Daniel Lee place à nouveau son penchant pour le passé et son influence, mais sans réussir à impliquer le spectateur. Il y a(urait) de très bonnes scènes dans Dragon Squad si le scénario était écrit. En l'état, on dirait un best-of de scènes de qualité, mais sans l'implication qui va avec. Le cinéma de Hong Kong a cruellement besoin de scénaristes pour densifier un minimum des histoires doivent plus convaincre quand l'action n'est plus ce qu'elle était. La naïveté du scénario est certe sincère, comme toujours avec le réalisateur, mais parfois difficile à défendre. Quant à la réalisation, elle tente beaucoup de choses, parfois avec succès, parfois beaucoup moins. Les fans de Daniel Lee apprécieront à nouveau quelques passages très stylisés, les autres commenceront à avoir le mal de mer à force de caméra à l'épaule trop remuante. Deux scènes d'action ressortent, le gunfight central bien bourrin, et le combat Samo Hung / Heo Jun-Ho.

Dragon Squad avec son gros casting et sa violence parfois presque jouissive au milieu de clichés très enfantins est une nouvelle déception dans la carrière de Daniel Lee. Les fans de Daniel Lee (dont je fais partie, ce qui expliquera la note anormalement élevée) pardonneront la naïveté du scénario pour profiter quelques envolés visuelles fort sympathiques, mais les autres ne seront pas nombreux à adhérer pleinement à ce film trop long pour son scénario finalement simpliste. Après le semi-échec d'un grand de Hong Kong (Tsui Hark et son Seven Swords), voici un réalisateur prometteur qui tombe un peu dans les mêmes travers en oubliant les bases d'un bon film, quand bien même d'action: une histoire qui tient la route et intéresse. D'autant plus rageant qu'il y avait à nouveau moyen de faire quelque chose de bien bandant. Et là où Tsui Hark corrigera sûrement avec son montage original, Daniel Lee ne pourra que miser sur son Wu Xia Pian, genre qui s'adapte probablement bien mieux à son style très romanesque que le polar urbain.

13 janvier 2006
par François




Simple (trop?) mais suffisamment efficace

Commençons par avouer que pour Daniel LEE, ce film a un goût de trop peu. Star Runner qui n'est pourtant pas son meilleur film pourrait presque sembler ambitieux comparativement à Dragon Squad! Car Dragon Squad est un film simple, presque pauvre par son manque d'audace, un film destiné à un public jeune un peu à la manière d'Initial-D, les moyens en moins.

Le professionnalisme de Daniel Lee c'est de composer avec tout cela pour finalement tirer un certain style de ces limites. Car au bout du compte, on ne s'ennuie pas dans ce film. Certes, le vide des personnages fait que le spectateur ne s'emballera pas non plus, mais tout cela est bien meublé, bien agencé pour recouvrir le vide qu'il y a derrière. Le découpage du film par exemple est suffisamment bien pensé pour conserver le rythme jusqu'au bout. Cette mise en scène permet aussi de gommer en partie les incohérence du scénario. On pourra reprocher le manque d'implication de la jeune garde mais leurs personnages sont simplement trop caricaturaux pour pouvoir espérer autre chose. C'est certainement Samo Hung qui s'en tire le mieux et d'assez loin coté HK, la prestation de HEO Jun-Ho étant la seule à être un ton au-dessus. La chorégraphie de CHIN Ka-Lok est comme souvent agréable à regarder et plutôt réaliste.

Au final Daniel Lee arrive à jouer suffisamment intelligemment des défauts du film pour le rendre sympathique et montrer qu'avec un peu de professionnalisme on peut tirer parti de tout. Ajoutez à cela quelques scènes d'actions plutôt satisfaisantes et vous avez un film sans prétention mais qui passe mieux que d'autres plus ambitieux. Autre point qui m'interdirait d'en dire du mal, le clin d'oeil à Double Tap dans le final.



13 janvier 2006
par jeffy




Très petit dragon

A l'époque de sa relecture du wu xia pian What Price Survival et de son mélodrame Till Death Do Us Part, Daniel Lee faisait partie des vrais espoirs post-rétrocession du cinéma de Hong Kong. Sur ces deux films-là, il avait montré un véritable potentiel pour devenir un de ces stylistes qui ont construit la réputation du cinéma de l'ex-colonie britannique hors de ses frontières. Mais sur ce terrain-là la frontière séparant le brio de l'épate et de l'artifice formel est souvent bien mince et Dragon Squad a tendance à la prouver. Oeuvrant cette fois dans le blockbuster d'action, Daniel Lee n'arrive le plus souvent pas à proposer autre chose que les artifices formels déjà vus dans le blockbuster d'action MTV. Soit de l'usage convenu du split screen, du ralenti de Woo du pauvre, de la caméra à l'épaule singeant une immersion à l'intérieur de l'action 24/Mc Tiernan, de l'alternance gadget noir et blanc/couleur, du surdécoupage inutile, de l'accélération vomitive. Sans compter toujours rayon artifice des allers/retours zoomesques envahissants qui finissent par donner le mal de mer. Est-ce un hasard si la seule scène d'action à sauver est un combat face à face à l'arme blanche réminiscent du passé wu xia du cinéaste là où le reste du film est plutot axé gunfights? Pour le reste, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard wooien des grands jours mais l'histoire du cinéma d'action a pu produire son lot de classiques sans y avoir forcément recours alors... Par contre Sammo Hung et Simon Yam ont un jeu terne survolant néanmoins un reste du casting qui aurait plus eu sa place dans une publicité pour shampoing que dans un film d'action. Et au finish Dragon Squad s'ajoute à la liste déjà conséquente des machines à épate visuelle du cinéma de Hong Kong post-1997.



13 janvier 2006
par Ordell Robbie


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