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Neon Genesis Evangelion

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 4.14/5

vos avis

26 critiques: 4.26/5



==^..^== 3 La série culte de Gainax
drélium 3.25 c'est beau, ça bouge bien mais que c'est pompeux, mais pompeux...
Ikari Gendo 4.75 Un membre émminent du panthéon de l'animation
jeffy 4.75 Quasi-parfait
MLF 4.5 Eva-01
Ordell Robbie 4.25 Un classique narrativement et visuellement génial mais philosophiquement fumeux.
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La série culte de Gainax

Un début et une thématique des plus intéressantes

Evangelion est vraiment une série très poussée dans son scénario et la profondeur de ses personnages. Les premiers épisodes sont très entraînants et captivants. A tel point qu'on a une envie irrésistible de voir la suite pour comprendre tous les points flous. En plus les EVA et les Anges font preuve d'une grande originalité dans leur forme. Surtout les anges... Le point culminant étant à mon goût atteint, lors du combat synchronisé de Asuka et Shinji.

Une conclusion déroutante

A partir de la moitié de la série on note toutefois un grand ralentissement dans la série. Les points noirs s'obscurcissent et les zones d'ombre dans le scénario se multiplient. Ce n'est réellement que dans les 2 derniers épisodes que l'on trouve quelques lueurs d'explications. Mais elles restent réellement insuffisantes et tellement fumeuses. Même si la profondeur psychologique est très poussée, elle n'est vraiment pas adaptée à un grand public et m'a totalement déçu.

En conclusion, je dirais que l'histoire très prometteuse et graphiquement très bien développée, a été sabotée par un scénario mal géré.



15 novembre 2001
par ==^..^==




Un membre émminent du panthéon de l'animation

Pourquoi NGE fait-il partie du Panthéon de l'animation?

Neon Genesis Evangelion est une série extrordinaire à plus d'un titre. Elle sait à la fois reprendre certain des thèmes qui ont fait le succès des séries Japonaises, comme les robots géants, les combats menés par des enfants, le travail en équipe, et la protection de la terre par un très petit groupe de personne isolées, avec un fond de religion... Il y a du Mazinger et du Saint Seiya au plus profond des Eva!

Pourtant NGE dépoussière le genre: bien plus que dans toutes les autres séries les personnages sont étudiés, leur psychologie extrêmement développée... Il n'y a pas de super-héros pour piloter les Eva, mais juste des enfants avec leurs peurs, leurs faiblesses et leurs états d'âme, avec lesquels ils devront composer pour accomplir la lourde tâche qui leur incombe. Des gens prochent de nous, qui suciteront tour à tour l'admiration et la compassion. NGE nous fait partager une tranche de vie d'adolescents normaux (enfin, à la limite de la normalité parfois...) faisant face à des situations souvent exceptionnelles. Ceci permet au spectateur de rentrer totalement dans le récit...

NGE sait également créer une ambiance extraordinaire et un scénario d'une richesse exceptionnelle en puisant dans la mythologie et les références bibliques. Rarement il nous aura été donné l'occasion de découvrir dans le cadre d'une série animée un scénario aussi fouillé, recherché. La présence de tant de détails riches de sens vous obligera à plusieurs re-visionnages pour avoir une bonne compréhension de la série (mais rassurez vous: nul besoin de prendre connaissance de tous ceux ci pour savourer l'histoire et la comprendre, il est juste bon de savoir que les symboles sont nombreux et permettent de répondre à un certain nombre de questions que l'on sera amenés à se poser).

Mais NGE est également une série sans temps morts, l'action s'enchaîne à un rythme effréné. On ne peut pas s'ennuyer, à moins d'être particulièrement insensible ou de regarder les tous derniers épisodes)!

Si l'on ajoute à cela la qualité exceptionnelle de la réalisation de Gainax (qualité digne d'un long métrage alors qu'ici il s'agit de tenir 26 épisodes), la justesse de la musique, la beauté du générique... Alors on comprend pourquoi NGE est à classer dans les incontournables de l'animation Japonaise...

A ne manquer sous aucun prétexte!

Une fin ratée?

Evangelion est une série très complexe, en partie grâce à l'étude très poussée des personnages, mais aussi par l'utilisation de références bibliques et mythologiques.

Cette extraordinaire richesse du scénario fait naître de nombreuses questions... qui ne trouvent que très rarement des réponses dans la fin du récit... Malheureusement ? Oui et non...

D'une part cette fin (NDSassa: les deux derniers épisodes) très philosophique (vous n'avez pas intérêt à avoir séché les cours de terminale si vous souhaitez comprendre un minimum...) laisse ouverte de nombreuses possibilités, ce qui permet au spectateur de spéculer sur la fin réelle et d'exercer sa créativité... Les graphismes très particuliers, bien accompagnés par la musique et le côté souvent répétitif des paroles, contribuent à donner une ambiance tout à fait particulière aux derniers épisodes, à pénétrer au plus profond d'un coeur humain. Les métaphores et références sont très nombreuses, le scénario toujours aussi riche et subtil... Cette conclusion a donc un certains nombres d'attraits...

Il est vrai malgré tout que l'on est loin d'un "happy end" ou même d'une fin où les situations respectives sont parfaitement définies, et où toutes les questions que l'on s'est posées au cours de la série trouvent une réponse... et cela va à l'encontre de nos habitudes Européennes (les Japonais ont tout de même eux aussi été troublés par cette conclusion pour le moins étonnante, d'autant plus qu'elle faisait référence à des systèmes de pensée, aussi bien religieux que philosophiques, plus Européens que Japonais...)!

Ah! Shinji qui embrasse Rei sur fond de soleil couchant! C'était votre rêve? Et bien pas de chance!

Mais est-ce un mal? Les studios Gainax ont fait preuve d'originalité et de créativité, et le résultat aussi bien sur le plan esthétique que dramatique me semble personnellement des plus intéressants. Ne pas toujours sacrifier à la tradition du déroulement classique du récit peut permettre de dépoussiérer le genre et laisse (enfin?) libre court à la créativité des dessinateurs, souvent bridés par les impératifs économiques. Une fin créative qui ne me semble pas indigne d'une série qui a tranché par la qualité et la complexité du récit et la beauté du graphisme...

Mais bien sur il faut réfléchir longuement pour comprendre la fin (tout comme pour découvrir toutes les subtilités, références religieuses ou philosophiques qui émaillent le récit...). Cela peut en rebuter certains, ce n'est pas pour autant que tout ce travail de reflexion est à jeter à la corbeille!

A noter tout de même que devant l'accueil plutôt réservé du public face à cette conclusion, Gainax s'est efforcé de rendre la fin un peu plus claire à travers les films tirées de la série, notamment The End of Evangelion. N'hésitez pas non plus à visionner Death and Rebirth qui, pour un résumé en 40 minutes des 24 premiers épisodes (presque 9 heures!!!) nous en apprend encore énormément.

Pour ceux qui s'interrogent maintenant sur les tenants et les aboutissants de la série, je leur conseille un excellent site qui pourra les rassasier;







Quasi-parfait

Le mythe. Une série qui se regarde à plusieurs niveaux simultanément. Les caractères des personnages font que l'on ne s'ennuie pas même dans les moments où l'action se relache. L'humour est présent pendant les 3/4 de la série, vient ensuite l'interrogation fondamentale: qui suis-je ? Magnifiquement exposé et developpé. Il fallait oser la longueur de certains plans et la chute qui gomme la simplicité apparente et la logique du récit. La réference en somme, même si Lain est allé plus loin dans la remise en question et dans le drame propre des personnages. N'oublions pas tout ce que Lain doit à NGE comme le prouve les multiples citations faites à cette série aussi bien sur le plan du scénario que de certains passages musicaux.

05 août 2003
par jeffy




Eva-01

Neon Genesis Evangelion ! Qui a entendu ce titre une fois en japonais, ne peut qu’être séduit par le rythme même de la phonétique. Histoire de guerre, histoire de robots humanoïdes sont nos premières attentes. Cela donne un fonctionnement extrêmement sensible à la série. Une œuvre magistrale qui, dans un univers du visible (c’est de l’image), s’étend par delà ses frontières.

>p>Au départ, ce que nous attendons, ce sont les scènes où les Evas entrent en action. Cette attente subit de nombreuses frustrations, car l’action est souvent retardée, renvoyée à un ultérieur qui n’appartient plus à l’évolution événementielle du dispositif mais à un temps plus intime de la mémoire et du ressentiment. Très vite apparaît comme une évidence que le troisième impact, qui est au cœur de l’intérêt collectif à l’intérieur de la diégèse, n’a que peu d’intérêt ou du moins n’est qu’une partie d’un tout bien plus vaste. L’ouverture même de la série en témoigne. Alors qu’un ange est en train d’attaquer, la série s’attarde sur Shinji, sa relation à son père. La guerre commence et la narration se focalise sur une ballade en voiture où Shinji et Misato font connaissance ; le monde s’effondre, l’apocalypse semble proche mais la mise en scène se concentre sur les retrouvailles de Shinji et son père. Ce troisième impact représente autre chose qui n’appartient pas au monde visible. L’histoire est celle d’individus qui s’interrogent sans cesse sur leur identité, leur vécu et ce qu’ils peuvent en tirer. C’est dans ce but qu’interviennent ces plans de non action, de silence persistant, ces plans immobiles qui laissent le temps aux émotions d’envahir l’espace.

Dans ce dispositif, l’éphémère, l’instantanéité des scènes d’action qui interviennent souvent sous la forme d’analepse procure une jouissance absolue et toujours renouvelée. On peut trouver au moins deux raisons à cela. D’une part, elles sont d’une efficacité exemplaire, ce qui permet de répondre à l’attente frustrante (car repoussée) du spectateur. D’autre part, leur caractère éphémère permet de ne pas satisfaire complètement cette attente. Le spectateur n’est jamais rassasié par une durée démonstrative ou l’exposition finie des possibles ce qui insuffle à la répétition une force persistante et évite une saturation éventuelle. La répétition n’a rien de mécanique, elle s’opère de façon « aléatoire » et en renouvellement perpétuel.

On ne peut parler de Neon Genesis Evangélion, en faisant l’économie des références bibliques ou du moins chrétiennes. Et Pourtant ! Ange, évangélisation explosion sous formes de croix pour ne citer que les plus évidents ont une présence marquée. Mais dans ce double appareillage du film de quête individuelle et guerre planétaire, la seconde pose beaucoup de questions qui restent sans réponse. Le second impact, le plan de complémentarité de l’homme, Adam sont les éléments indiciels de ce parcours, mais sont exempt de réponse. Laissons de côté les raisons contextuelles du résultat pour ce concentrer sur ce qu’est Evangelion. Ce qu’il aurait pu ou dû être, selon le regard qu’on y porte, n’a que peu d’intérêt. Enjeux politiques et luttes de pouvoir chez les hommes sont des thèmes qui offrent de nombreuses variantes quant à l’analyse, la lecture que l’on peut tenter sur les événements. Des divergences, traîtrises qui peuvent exister au sein même de la NERV, Anno ne donne pas de réponse. C’est dans ce cadre que le religieux semble intervenir, et il me semble désuet de mettre en corrélation chaque élément avec son référant si on ne peut en tirer de conséquences viables. Il me faut préciser ma pensée. Pour mettre en relation des éléments bibliques avec la série, il faut avoir une connaissance extrêmement pointue de ces deux aspects. Un mode lexical et une vision répétée de la série ne donnerait matière qu’à bavardage et spéculation stérile. Car au fond, il semble possible de poser deux hypothèses de départ quant à la valeur des éléments religieux dans Evangelion. Soit ces éléments sont fantoches et ne méritent dés lors que peu d’intérêt, soit ils répondent à un travail rigoureux et précis en amont de la série, c’est à dire le temps de l’écriture du scénario, voir même de l’idée originelle. Je pencherais pour cette dernière optique, ce qui m’amène à dire, que pour ne pas faire de bavardage sur un sens potentiel, il faut se plonger dans un véritable travail de recherche qui n’a pas sa place ici.

Evangelion, n’est pas L’Œuf de l’ange même si l’arbre de la vie se retrouve dans les deux cas. Le biblique n’est pas indispensable à « une » compression de sa portée car au delà de cette aspect, il y a une densité humaine, individuelle comme l’exprime si bien Rei pour autant qu’on puisse se fier à la traduction: « Qu’est-ce ? Ceci est moi. Qui suis-je ? Que suis-je ? Je suis moi. Ce corps est moi. La forme qui me forme. Le moi visible, mais sans la sensation que c’est moi. C’est étrange. Tout mon corps se dissout. Je ne me sens plus. Il y a quelqu’un d’autre ». Tout l’enjeux est là. Se connaître soi même, définir ce qui sépare et lie à l’autre. Que sont les Evas ? Pas au sens technique à l’intérieur de la série, mais en terme de procédé narratif. Ne peuvent elles être perçues comme un stratagème pour démultiplier les effets visibles des sensations et sentiments ? Ces enfants avec leurs doutes, leurs peurs sont ils si différents des autres, ou plus simplement une représentation singulière ?



22 janvier 2004
par MLF


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