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The Legendary La Rose Noire

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 2.75/5

vos avis

16 critiques: 2.66/5



Anel 3.5
drélium 1.5 complètement cinglé et surtout complètement débile.
jeffy 4 Beau morceau de bravoure
Junta 2.75 Bourré de références donc un peu hermétique pour les non-initiés.
Xavier Chanoine 2 Navrant mais ponctué d'excellents passages comiques
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Beau morceau de bravoure

Voilà un film qui pourrait s'apparenter à Eagles Shooting Heroes sur le principe, d'ailleurs Jeff Lau a certainement dû garder quelques souvenirs de cette rose noire quand il a entamé le tournage de ESH. Le scénario n'a pas grand sens dans un film comme celui-là, il sert juste à mettre en situation les personnages et à fournir un pseudo-alibi aux scènes. Mais cela procure un sentiment de jouissance lié à cette même immédiateté des situation, le plaisir de l'éphémère qui ne se relie à rien d'autre qu'à lui-même. Les parodies des scènes chantées sont vraiment un des meilleurs moments du film, il serait dommage de s'en priver. Tony Leung KF a d'ailleurs la voix idéale pour le rôle, Teresa Mo transmet une énérgie communicative (dommage qu'elle soit un peut trop rare dans la deuxièe moitié du film), reste Maggie Shiu qui est un peu en deça avec un rôle ingrat il est vrai mais qui manque un peu de folie comparativement au reste des ses collègues (je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer le même rôle avec Sandra Ng à sa place). Bien sûr il vaut aimer ce genre avant de s'aventurer à regarder ce film, mais croyez moi un fois dedans c'est vraiment jouissif.

18 octobre 2004
par jeffy




Navrant mais ponctué d'excellents passages comiques

Si The Legendary La Rose Noire est si drôle par moment, c’est qu’il fait preuve d’une volonté évidente d’afficher ses comédiens dans des situations les plus improbables et ridicules les unes que les autres, comme une épreuve sportive qui consisterait à demander aux athlètes d’enchaîner les exploits à la minute dans un pur souci d’entertainment. Ainsi, les tribulations pseudo-criminelles mafieuses sont reléguées au second plan pour retenir les monuments de cabotinage exercés par deux sœurs déjantées (qui en doutent à un moment, pour devenir mère et fille puis redevenir sœurs en fin de métrage, c’est à ne plus rien y comprendre), un inspecteur de police infiltré joué par le très motivé Tony Leung Ka-Fai et deux amies (Teresa Mo, Maggie Siu) tombées au mauvais endroit au mauvais moment. Si le film n’a ni queue ni tête, le cinéaste et son scénariste (écrit en partie par Wong Kar-Wai) s’en fichent éperdument : ils parodient une célèbre héroïne masquée issue d’une série télévisée diffusée dans les années 60 en Chine, tout comme une bonne partie du cinéma cantonais populaire. Sont aussi cités Chu Yuan, la légende des papillons amoureux, Il était une fois en Chine, James Bond, l’Opéra traditionnel chinois et bon nombre d’autres assurément, dépassant l’entendement niveau clins d’œil en guise de moteur du film. Car en y regardant de plus près, et si l’on se contente uniquement d’analyser le film en laissant de côté tout hommage, l’autopsie débouche sur un constat évident, le film n’a aucun sens, ou presque. Se déroulant majoritairement dans le repère de la Rose Noire, l’intrigue s’étire en longueur tandis qu’elle n’intéresse déjà plus le spectateur, plus préoccupé à imaginer à quoi va ressembler la prochaine rencontre entre Keith (Tony Leung), Papillon (Maggie Siu) ou les deux folles détentrices des clés du manoir qu’à suivre le fil de l’histoire.

Évoluant dans des décors laids au possible, sorte de murs peints à l’arrache sans cohérence aucune, les acteurs tiennent la barque haut la main. Leur cabotinage assure quelques grands moments de déconne assurée (Keith grimaçant pour ne pas être reconnu alors qu’il infiltre le bureau de l’écrivaine Papillon, Keith qui se jette du balcon de ce même immeuble pour voir si la descente est plus rapide qu’en ascenseur, Keith jouant les donjuans affublé d’un casque de ciment, l’une des deux disciples de la Rose Noire s’exerçant au Kung Fu à chaque son de cloche…liste absolument non exhaustive) inspirant la sympathie ou l’exaspération d’une clientèle qui se doit d’avoir vu quelques « classiques » du cinéma populaire cantonais sous peine de ne saisir aucun clin d’œil (la référence aux papillons amoureux comble une séquence entière). Attention toutefois aux indigestions face au travestisme, au ridicule assumé des actrices, aux passages scriptés à mort juste pour déconner (le mariage de Keith et Yim-Fan et son trouble-fête) et à la musique franchement cheap. Niveau mise en scène, Jeff Lau filme plutôt proprement sans en faire des tonnes à part un ou deux brefs travellings avants sur une chose ou un objet en particulier, le montage évite de trop se perdre dans les faux raccords malgré que l’histoire tienne difficilement debout. Finalement cette Rose Noire n’a que de piquant son anthologique bagarre finale, impressionnante, et aurait pu sentir davantage plus fort avec une intrigue un poil plus structurée. Il faudra donc se contenter d’un esprit déjanté sur toute la ligne, parfois un peu lourd certes, et de quelques gags qui fonctionneront selon les affinités. Il est en effet difficile d’être objectif avec pareille matière !

08 mars 2009
par Xavier Chanoine


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