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Dans la nuit des temps

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 2.85/5

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28 critiques: 3.37/5



Alain 2
Anel 3
drélium 2.75
Ordell Robbie 2.5 de bonnes choses mais un film plombé par son humour trop gras
Xavier Chanoine 4 Tsui Hark est un vrai Mad, doublé d'un artiste de géni.
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Tsui Hark est un vrai Mad, doublé d'un artiste de géni.

Un an après son magique The Lovers, Tsui Hark repart de plus belle avec ce dégénéré Dans la nuit des temps en reprenant l'essentiel de sa théma : une histoire d'amour inavouée entre deux tourtereaux : Yan et Kong interprétés respectivement par la pétillante Charlie Young et Nicky Wu. Durant une fête destinée aux célibataires, les deux jeunes personnes vont se rencontrer sans forcément s'apprécier. Les gaffes s'enchaînent, avec ce jeu de pitreries que l'on connaissait déjà dans une moindre mesure avec The Lovers jusqu'à ce que Kong tombe littéralement sous le charme d'une belle inconnue, mystérieuse et mesquine. Le pauvre se fera entraîné dans une machination et se fera alors tuer. Quelques temps plus tard son fantôme réapparaît et sollicite la jeune Yan rencontrée durant la fête pour retourner dans le temps et ainsi éviter cet accident mortel.

Au rayon des surprises, Tsui Hark n'a définitivement pas peur de prendre des risques en proposant à ses fans une histoire totalement biscornue. L'espace temporel est ainsi carrément contredit toutes les 5 minutes (une fois que le fantôme de Kong est apparut), dans un festival de retours en arrière, de juxtaposition chronologique, d'assemblage thématique bien aiguisé (le film pullule de références aux films de genre des années 40-50) dans une cohérence somme toute respectée quelques soient les idées farfelues du cinéaste. C'est d'ailleurs sa seule faiblesse (si l'on peut parler de défaut tant l'homme surprend) dans cette oeuvre, où Tsui Hark à trop vouloir mêler les genres et convertir le temps à sa façon, finit par tomber dans le grand guignolesque absolu proche des opéras chinois traditionnels où les bras -en tissus- s'allongent, où les grands méchants se voient littéralement affublés de masque en plastique pour simuler une déformation faciale, où l'identité des personnages s'avère être corrompue via le portage -encore une fois- de masque noirs pour se cacher et mieux piéger la populace...on pourrait encore discuter des aspects foutraques et géniaux de l'oeuvre de Hark, le plus intéressant reste de voir le film, finalement.

Dans cet univers particulièrement dingue, aux situations cocasses effrénées (on ne compte quasiment aucun temps mort), se joint la qualité surprenante de l'interprétation des deux principaux héros : Charlie Wong et Nicky Wu. Charlie, comme on la connaît, fait preuve d'un immense talent scénique quand elle veut jouer la fofolle, sa bonne bouille, ses yeux de coq et ses oreilles en feuille de choux l'aidant particulièrement bien, la rendant en plus carrément craquante. Cette actrice, en quelque sorte, déchire. De même que Nicky Wu, surprenant dans ce personnage aux multiples facettes : charisme d'aventurier, maître des ombres et piégeur de grand talent, l'homme s'avère être égale à lui même, dans la même veine -un brin moins sentimentale- un peu naïve et soumise que son personnage de The Lovers. Quoiqu'il en soit les deux interprètes apportent une fraîcheur à cet ensemble, portant le film sur leurs épaules faute d'un casting franchement attrayant. De toute manière, il ne faut pas aller chercher du Shakespeare, le film d'Hark est à l'image de ses protagonistes, franchement déjanté.

On prend donc carrément son panard devant cette énième grande réussite du Maître -cela en devient une habitude- via ses thèmes abordés (romance, humour, drame, science-fiction) carrément surprenants pour un tel mélange, via sa réalisation fascinante, reconnaissable à des bornes (mise en scène, photographie, musique) et via la parfaite justesse des deux acteurs principaux (mention à Charlie Young, parce que moi je l'aime bien Charlie Young ^^). Jetez vous sur ce "truc" réussit, admirable de fluidité et carrément halluciné dans sa trame. Tsui aime jouer avec le temps et l'espace et le prouve une fois de plus. Putin j'en redemande!

Esthétique : 4.25/5 - Cocktail richissime de couleurs et de décors. SFX un peu ratés. Musique : 4/5 - Formidable ambiance sonore concoctée par le fou furieux Raymond Young. Interprétation : 4.25/5 - On aime ou pas, mais impossible de rester insensible au charme de Charlie Young et au marrant Nicky Wu. Scénario : 4.5/5 - Foutoir d'idées en tout genre, intrigue complexe et maîtrise hallucinante du temps.



23 septembre 2006
par Xavier Chanoine


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