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Running On Karma

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Oeuvre hybride et véritable reflexion du ciné HK d'action

Oeuvre parfaitement hybride, "ROK" mélange le plus grand nombre de genres dans un film HK depuis le début de son cinéma. On le savait, le ciné HK a ceci d'exceptionnel, qu'il n'y ait pas de limites quant au mélange des genres. Une grosse comédie peut amorcer d'un coup un revirement total pour un bon CAT. III pour ensuite se terminer dans une romance à l'eau de rose. Non seulement "ROK" est divisé en trois grosses parties bien distinctes (comédie, film de super-héros, actioner contemplative), mais à l'intérieur m^me de ces trois parties, il y a bon nombre de sous-genres, allant même jusqu'à un enchaînement de différents genres en une même scène : le tout début propose une mise en images inspirée des meilleurs polars de la MilkyWay au service d'une comédie aux gags assez lourds. Lors d'une poursuite assez amusante d'un Andy Lau à poil, le rire des spectateurs restait tout d'un coup bloqué à la gorge à la vue d'un policier éjecté de sa voiture de police pour être écrasé au vol par un poids lourd... Incroyable. Et que dire de ces méchants, sortis tout droit d'un comics, que les héros devront affronter au cours d'une enquête au premier abord classique. Sans parler des usper-pouvoirs sortis de nulle part d'un Andy Lau transformé en Mister Malabar en personne. Grandiose ! Quant à la finale, le moins que l'on puisse dire, ce qu'elle aura pris tout le monde au dépourvu. Non seulement le rythme du film passe de 200 à l'heure à une oeuvre contemplative, mais en plus elle se pose en véritable reflexion de la violence dans le cinéma d'action, alors que l'on n'attende à ce que le vilain meure dans les pires souffrances. Un très, très grand coup réusi de la part des instigateurs de MilkyWay, qui arrivent pratiquement à concilier cinéma d'art et essai à un blockbuster ayant d'ailleurs battu bien des records !!! La fin est basée tout entier sur le karma, incluant la cause à l'effet. La répetition des scènes conctitue donc la cause (la remière fois) à l'effet (la reprise de la même scène dans son ensemble). L'exploration de ce karma porte ici sur l'histoire d'une vengeance somme toute assez classique dans le cinéma HK, mais d'autant plus intéressante, que le spectateur s'attend effectivement de tout son coeur à ce que le vilain soit puni / tué. Or, quelle pulsion, que de n'être habitué par le biais de films à ce que le méchant ne meure...Sans - bien souvent - comprendre les véritables motivations du méchant, snas chercher à attenuer ses faîts; tout cela est malheureusement assez mal exploité dans "ROK", le scénario ambitieux ayant très certainement été rédigé une nouvelle fois en très peu de temps, ses auteurs n'ayant donc pu aboutir à un traitement simple et précis. Dommage, car l'ambition même d'un tel projet est plus que salutaire; elle est à marquer d'une pierre blanche dans le cnéma en général. En ésperant, que ce nouvel bout d'essai de la part de MilkyWay ait servi de "brouillon" pour une exploration plus en profondeur dans de futures oeuvres. Longue vie à Johniie To et à son équipe; et que les bénéfices engrangés de ce film leur permettent de financer des oeuvres plus personnelles et ambitieuses entre deux autres blockbusters !!!

21 mars 2004
par Bastian Meiresonne


Troublant, émouvant, intense.....

Difficile de rendre justice à une oeuvre pareille avec quelques lignes. Bien loin du simple divertissement, "Running on Karma" est une oeuvre qui se vit, et qui ne s'oublie pas de si tôt. Premier constat: le mélange des genres fonctionne à merveille, pas un seul temps mort, et on n'a jamais l'impression de vide qu'on pouvait ressentir devant une oeuvre purement formelle comme "The mission". Finalement, on rentre facilement dans cet univers fantastique, et les quelques questions très terre à terre (pourquoi Andy est si costaud? Pourquoi l'indien est contorsionniste?) disparaissent vite, dès lors on se laisse porter par le film et ses émotions. Sans s'attarder sur la réalisation, elle est très dynamique et sert le propos juste comme il faut (dommage que la musique ne soit pas à la hauteur. On aurait aimé des morceaux comme celui du bus dans "Root" pendant les scènes de promenade...). L'interprétation de Cécilia Cheung est magnifique, elle rend son personnage vraiment attachant et illumine l'histoire par sa bonté et sa spontanéïté. andy est parfait, entre comique et émotion, c'est vraiment devenu un acteur de grand talent. Maintenant, qu'en est-il du message? J'ai lu un peu partout qu'il était simple. En effet, les scénaristes n'ont pas cherché à compliquer inutilement leur propos. Non, ils n'ont pas eu cette prétention, ils ont voulu que leur message soit accessible à tous, qu'il prête à réfléchir, et qu'il expose les règles du karma pour que tout le monde les comprennent (parait il que c'est de la philosophie de comptoir... pourtant si on recherche un minimum d'informations sur la notion de karma, c'est proche de ce à quoi on assiste. Alors peut être est ce une vision un peu simplifiée, mais traiter ça de philosophie de comptoire me semble excessif.) Finalement, ce n'est pas le message en lui même qui est important, mais les réflexions qu'il amène. Andy dit avoir compris et accepté les règles du karma, mais ne plus pouvoir être moine. C'est sans doute la raison pour laquelle il mène ensuite une existance plus ou moins insouciante: ainsi il évite de regarder le karma des autres, en sachant que sinon il en souffrirait et ne pourrait l'accepter. Mais malgré tout, s'il les avait vraiment acceptées, regarderait-il mourir le chien avec compassion? Essaierait-il à tout prix de sauver Cécilia? Même lorsqu'il accepte, peut on nous, accepter? Cécilia lui demande à juste titre si c'est juste de payer les actes d'une autre vie. qu'en est il alors du libre arbitre si notre vie et notre mort sont indépendantes de nos actes présents? Son amie méritait de mourir, tuée par Su kong. Mais Su Kong a tué, est ce la justice de tuer? Sera-t-il tué à son tour? Laisser quelqu'un mourir en se disant que c'est dû à son karma, est ce juste? Finalement, toute cette philosophie qui veut que chacun reçoive ce qui lui est dû, n'est ce pas une manière de se dégager de la vie en société? N'est ce pas de l'individualisme éxacerbé, fuir le contact avec les autres de peur de mal se comporter et finir par le payer? Ou les fuir tout simplement parce que notre petite personne prime finalement? Ce sont toutes ces interrogations et bien d'autres qui me sont venues après le visionnage, et encore maintenant je me pose des questions. Et c'est là toute la puissance de l'oeuvre : par un propros simple, nous amener à remettre en question notre mode de vie, notre vision des rapports humains et notre conception de la vie en général. Qu'on soit d'accord ou non avec le message (personnellement je suis contre), un film qui fait réfléchir tout en divertissant reste une réussite. Une nouvelle fois Bravo Mr To et son équipe! PS: A noter que la musique sur laquelle Andy fait sa démonstration pour le concours est la même que celle sur laquelle chantent Biao et Ching Ying pendant leur premier combat dans "Prodigal son".

22 mai 2004
par Chang La Rage


Au risque du mélange des genres...

Il y a plusieurs films dans "Running On Karma" ("Daai chek liu"), reliés entre eux par une curieuse histoire de "karma", cette croyance hindouiste (reprise par le bouddhisme) en une détermination de la vie de tout être vivant par ses actions passées et ses vies antérieures. Dans la première partie du film, cette référence au karma permet à Wai Ka Fai et Yau Nai-Hoi, scénaristes du film, de renouveler le thème, si présent dans le cinéma policier actuel, du "profileur-devin", en lui donnant ici un caractère franchement fantastique ; et à Johnnie To de raconter une histoire policière des plus réalistes, mâtinée de scènes d’arts martiaux à effets spéciaux. Andy Lau, acteur à transformations, se prête parfaitement, et de façon assez ludique sans perdre le tragique de son personnage, à ce mélange qui le fait passer d’un rôle de strip-teaser bodybuildé (!) à celui d’une sorte de superman auxiliaire providentiel de la police face à un terrifiant criminel contorsionniste, et enfin à celui d’un moine défroqué (!!!). Hanté par une vieille culpabilité, il tente de sauver de l’horrible karma qui la guette une jeune femme policière (Cecilia Cheung). Une fois de plus, Johhnie To utilise à merveille l’ambiance nocturne de Hong Kong (magnifiquement éclairée par le chef-opérateur Chang Siu Keung) pour nous conter cette première histoire, déjà elle-même assez hybride, plus proche de "Black Mask" que d’un "polar" de la Milkyway. Ensuite, les choses se compliquent. L’histoire se poursuit dans une ambiance plus mystique que fantastique, et la mise en scène est de toute évidence moins à l’aise dans des décors naturels qui se prêtent moins bien au style essentiellement urbain du metteur en scène. Certes, la démonstration "karmique" de cette dernière partie est vertigineuse, en ce qu’elle nous entraîne dans un bousculement temporel très cinématographique : les événements se succèdent, répètent d’autres événements antérieurs ou anticipent d’autres pas encore advenus, les actions se déroulent en parallèle mais pas forcément dans le même moment… Et tout cela pour conclure que l’ordre du karma est le plus fort et que seul le pardon peut le modifier – ce que tout bon bouddhiste sait déjà depuis longtemps et que le spectateur pouvait voir venir. Au final, "Running On Karma" est un film sans doute trop ambitieux, au scénario parfois confus. Il faut cependant lui reconnaître la réussite du tandem Andy Lau / Cecilia Cheung, plutôt attachant et crédible, et l’audace d’un récit qui se risque à marier des genres et des styles différents. Portons cela au crédit des deux auteurs du film, dont la collaboration très (trop ?) productive (onze films tournés ensemble entre 1999 et 2003, dont l'excellent "Full Time Killer" !) se développe de façon tâtonnante et pas toujours heureuse mais au moins féconde et toujours intéressante à suivre.

12 septembre 2004
par cinéfils


Un film incohérent, entre polar bidon et philosophie de comptoir

En voilà un film surprenant... de nullité! Johnny To a toujours été un réalisateur inégal, alternant entre films moyens et films excellents. Mais "Running on Karma" dépasse tout. Le début est pourtant plutôt amusant, sur le ton d'une comédie qui ne se prend pas au sérieux. Rien que le look d'Andy Lau, en gros costaud, fait rire, ce qui rend la première partie relativement efficace, bien que la mise en scène soit sans grande envergure. Quelques personnages surréalistes s'ajoutent, comme une espèce de Tooms local (référence au personnage de X-files qui se glisse n'importe où), ce qui n'est pas pour nous déplaire. Ainsi, la partie "polar" se tient à peu près, toute bidon qu'elle est, mais on en a vu d'autres! Et un film bidon peut très bien être agréable à regarder. Arrivent alors les enjeux dramatiques liés au personnage de la flic - interprétée (un bien grand mot!) par Cécilia Cheung. Et là on glisse progressivement vers du n'importe quoi. Dès l'instant où le film devient plus sérieux, le look d'Andy Lau devient lourd, ou plutôt lassant pour ne pas faire de jeu de mot. Puis le film s'enlise dans un propos pseudo-philosophique qui ne tient pas la route une seule seconde tant il est impossible de prendre les personnages au sérieux: comme on l'a vu, Andy Lau est devenu relou au possible, et Cécilia Cheung ne passe pas du tout dans son rôle. Comment alors adhérer à ces drames larmoyants? Au fait, vous n'avez pas compris le concept du Karma avec ce film? Et si vous alliez faire un tour dans une librairie, au lieu de rechercher le savoir dans "Running on Karma"! :) Andy Lau joue honnêtement son rôle du mieux qu'il peut, dans les limites du scénario et de son personnage. Mais quel scénario? Par moments j'ai l'impression qu'avec certains, il faudrait obligatoirement crier au génie devant toute production Milkyway, sous peine de passer pour un ignare. Eh bien non, tous les films de la Milkyway ne sont pas des chefs d'oeuvre, et Johnny To ne fait pas que des bons films. Dans "Running on Karma", le réalisateur du génial "the mission" se vautre dans de la philosophie de comptoir digne de JCVD, mais en décor naturel. Et l'ensemble est d'une telle incohérence que j'en garderai le souvenir d'une de mes séances ciné les plus ennuyeuses de ces dernières années. Un dernier point, que je détache volontairement du reste de ma critique car il dépasse le cadre du film... Cécilia Cheung. Je n'ai pu m'empêcher d'être inquiète pour elle en la voyant. Est-elle anorexique? Son état dans "Running on Karma" fait vraiment peur - et je parle sérieusement, ayant cotôyé deux anorexiques par le passé dont une qui s'est faite hospitalisée. C'est ce qui guette cette actrice qui était très fraiche il y a encore quelques années et qui dans ce film ressemble davantage à un squelette vivant. Je n'ai jamais été fan, mais je l'ai appréciée dans certains films et là, j'ai réellement été attristée de la voir comme ça, ayant perdu ses joues, criant son texte pour se faire entendre, et habillée extra-large pour tenter de cacher sa morphologie rachitique. Vraiment c'était un choc, j'espère qu'elle se soignera.

20 mars 2004
par elodie76


Belle histoire

Running on Karma m'a bien plu. Andy Law joue très bien l'ancien moine, la morale est intéressante et le film vieillira bien à mon avis. Passage préféré: l'indien contorsionniste.

01 novembre 2004
par eniger


Un film étrange, mais pas déplaisant.

Une intrigue mystico policière un peu difficile à cerner (en particulier la dernière demie heure) mais menée avec la fougue habituelle des productions Milkyway. Cecilia Cheung est vraiment craquante... Par contre, le film n'est à mon avis pas simple d'accès pour quelqu'un qui n'est pas habitué au cinéma HK. D'ailleurs, Running on Karma fait office d'ovni dans le filmographie récente (post 1996) de Johnnie To.

16 août 2009
par Hotsu


Et vogue la galère...

Le générique de fin vient de s'achever et je viens de vivre une déception, mais en même temps j'ai eu le sentiment de ne pas m'être ennuyer une seule seconde, d'avoir été un peu mené en bateau... Johnnie To semble chercher des idées neuves pour sa maison de production, depuis quelques années ils virevoltent entre polars et comédies romantiques, pour le meilleur et pour le pire. Cette fois ci il sembe mixer ces deux genres, en y apportant les arts martiaux et la philosophie zen. En ce qui concerne le polar, ça fonctionne assez bien, mais on ne retrouve absolument pas le style du réalisateur de The Mission et PTU, ce qui fait la force de ces oeuvres, c'est à dire une certaine retenue alliée à une technique irréprochable dans la réalisation est ici abandonnée au profit une sorte de paroxysme dans les actes, d'une éxagération de tous les instants qui s'avère gênante, je pense au excès du commissaire de police qui se met à péter les plombs, aux tendances violentes des flics, etc... La romance est une nouvelle fois niaise et tirée par les cheveux, ce n'est décidément pas la tasse de thé des réalisateurs, qui entre comique de situation et morale à deux balles ne cessent de se complaire dans la sérénade trop sucrée. Non ça ne passe décidément pas. Le côté martial art est plutôt bien desservi lui, avec des combats très aériens mais qui rappellent une certaine époque bénie, là le pari est réussi. De plus certaines idées, dont celle du contorsioniste indien sont carrément géniales. Certains côtés sont totalement inutiles et n'apportent absolument rien à l'histoire, je pense notamment à ce qui fait l'accroche de l'affiche en l'occurence un Andy Lau éxagérément body-buildé avec des maquillages complètement ratés. Je reste donc fortement partagés entre l'impression d'avoir assisté à un spectacle très (trop) décousu et s'effondrant un peu dans tous ses excès et une nouvelle fois le sentiment de ne pas m'être ennuyé un instant et d'avoir été mené en radeau...

15 avril 2004
par Iron Monkey


ca aurait pu etre un tout bon film

ce film commence sur de tres bones bases, quelques scenes de baston remarquablement chorégraphiés par l'excellent yuen bun, bref une tres bonne première partie de film , on y croit au karma, on croit au corps sculturale de Lau. apres on s'enlisse dans un profond ennui et on ne s'attache plus au personnage , on n'y crois plus, ni au karma, ni au corps d'andy lau, bref c'est le vide. film littéralement coupé en deux parties, dommage .

29 décembre 2003
par jeff


Désolé de faire baisser la moyenne mais je n'ai pas du tout accroché à ce film complétement barré qui me laisse perplexe et dans lequel je n'arrive pas à rentrer, bien qu'appréciant généralement les films de Johnnie To, des plus commerciaux aux plus expérimentaux.

12 août 2010
par Jérémy


Improbable collage

Avec Running on Karma on voit une fois de plus que Johnnie To est autant un producteur qu'un metteur en scène. Ce film improbable, déroutant, original, seul un producteur pouvait l'imaginer. Running on Karma, comme souvent chez To est un film où l'idée prime avant tout, où la trouvaille (scénaristique, visuelle) est le moteur de l'action voir le désir même de réalisation. Ici un contorsionniste indou génial (la grande idée du film) qui se glisse partout, pratiquant un kung fu déroutant, là un personnage qui bondit comme Spiderman, et au milieu pour jouer les héros un Andy Lau body-buildé à mort, défiant toute les lois de l'apesanteur malgré ce corps disgracieux et volumineux. Alors où sommes nous, dans un film de super héros ? Un polar ? Un kung fu ? Une comédie ? Une histoire d'amour ? Un conte philosophique ? On ne sait pas et To ne répond pas, il mélange tout, on ne comprend pas trop où ça va, on aimerait parfois en savoir plus, et puis finalement on abandonne, on regarde cette oeuvre inimaginable ailleurs que chez nos amis Chinois. On comprend qu'il y est question peut-être de bouddhisme, en tous les cas de Karma mais allons savoir. On lit que tout ça aurait un sens pour ce personnage qui reste traumatisé par le meutre de son amie lorsqu'il était jeune, que cela aurait un lien dans le présent, dans ses actes, avec cette femme flic qui l'a rencontré et qui est l'autre personnage principal. Mais tout ça n'est pas très clair et bien confus, peut-être à moins de s'y pencher à deux fois. Ce grand mélange des genres seule l'asie sait la composer à un tel degré. Et To ne sacrifie rien, il garde parfois le meilleur de son style, ces beaux plans composés qui ont faient le plus grand de The mission, Running out of time ou P.T.U (dont on retouve l'obsession nocturne) et qui dessinent avec rigueur toute la première partie du film. Enfin, on ne cesse de se demander pourquoi cet Andy Lau body-buildé, ce corps que l'on a du mal à adapter sur ce visage. Cette dissociation entre celui qu'on connait et cette masse musculaire est énormément déroutante. Rien ne nous l'explique, elle n'est qu'un prétexte à quelques scènes déconnectés du tout. A sa manière, Running on Karma est un grand collage qui préfère le syncopage et la fusion. On ne cesse de se demander la motivation de ce film, quel idée a pu bien germer pour penser ce grand amalgame, entre croisement des genres et philosophie.

08 novembre 2003
par Jérôme.D


Pauvre cinéma HK...

Encore un film HK qui ne m'a pas enchanté. Je l'ai trouvé assez mal fait, pour du J.To je trouve ça même nul. Andy Lau n'est pas non plus à son avantage dans ce film. Bref, un très leger divertissement et surtout une un piètre résultat pour une production de cette envergure...

05 juillet 2004
par koalaurent


Andy Lau toujours à poil mais jamais nu.

La mise en scène est très carrée, contrairement au scénario qui, s'il garde une certaine homogénéité dans la première partie du film, s'égare dans la dernière demi-heure dans des considérations qui visiblement le dépassent. Dommage. Le film lance trop de pistes pour pouvoir se rattraper par la suite. On aimerait vraiment savoir d'où sortent ces deux indiens volants. Il est quand même intéressant de noter que le film oppose à une certaine dialectique du super-héros, qui envers et contre tout sauve la fille menacée, un pouvoir encore plus grand qui est le karma et contre lequel, tout super-héros qu'il puisse être, Andy Lau ne peut pas grand chose. On reconnait bien là la différence de vision entre occidentaux et orientaux où quand les premiers parlent de libre arbitre, et donc choix entre bien et mal, les autres parlent de destin.

12 février 2004
par Maître Fâche


ROCK.

Apres le moyen ROOT et le mauvais ROOT 2, le touche à tt Johnnie To remet une couche avec Running........on Karma, qui est une sorte de film expérimental brasant plusieurs genre du thiller à la comédie romantique.C'est donc un pari oser de marier Wu xia, polar HK, comédie,film fantastique,,voire d'horreur, action movie,hero movie (façon To & façon BD)........et force est de constater que le RoK s'entire mal ,To reprend simplement les critères habituels de chaque genre et les assemble successivement .On a de quoi être surpris ,même déboussolé tant le film manque d'originalité à chauqe fois qu'il touche à un genre.Il reste qd même des passages de bonne facture pour rappeler que TO a du talent à revendre .Ce n'est pas que le potentiel du film semble bridé,non non, c'est davantage une question de choix pas tjrs judicieux ,à d'autre moment tres interessant; malgres une liberté artistique au moins égale à celle du mémorable FULLTIME KILLER, le tandem To Wong Kai Fa ,n'est pas en mesure d'apporter grd chose à RoK servit par un Andy Lau correct mais une Cecilia Chung peu inspirée,par un rôle trop caricatural. Au final,ROK déçoit pas autant que les ROOT ,car finalement je nespérait pas plus du Johnnie TO actuel peut-etre en panne d'inspiration?

04 août 2004
par Rage_against_the_machine


Surrealistiquement ridicule.

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27 février 2004
par Sauzer


Ne vous fiez surtout pas à l’affiche ci-contre ! En effet, c’est une façade derrière laquelle se dissimule rien de moins que le film le plus personnel du réalisateur depuis son remarquable "Loving you".

Rarement un film n’aura autant ressemblé à un de vos rêves. D’un rêve, on se souvient d’abord du dénouement parfois à l’origine de notre réveil. C’est à ce moment que l’histoire nous revient, une histoire qui semblait si réelle. Pourtant, si on fait l’effort de démonter ce rêve avec du recul, on se souvient petit à petit de personnages et de situations incongrus qui auraient dû nous faire réagir que tout n’était que chimère. Certains éprouveront le désir d’élucider les situations les plus insolites mais en vain… "Running on karma" c’est un peu tout ça gravitant autour du thème de l’influence du karma dans la métempsycose. Chacun de nos actes, bon ou mal, conditionnerait notre karma qui déterminera le prochain corps (animal ou humain) dans lequel notre âme s’animera. La destinée de cette nouvelle vie est réglée selon les actes accomplis dans la précédente. La boucle est bouclée. Big (Andy Lau), dont le corps n’a rien à envier au "Hulk" de Ang Lee (si ce n’est un budget plus confortable), dispose de dons surnaturels comme voir dans les vies antérieures d’individus. Doté de surcroît d’une force surhumaine, il va aider une officier de police (Cécilia Cheung) à capturer des personnages (très réussis !) tout droit sortis d’un comic comme cet indien contorsionniste se déplaçant avec une vélocité inouïe. Mais ce que n’ose confier Big à Cécilia, c’est qu’en la regardant, il distingue un soldat japonais donnant la mort sauvagement. Elle risque donc à tout moment de payer les pêchés qu’elle aurait commise dans l’armée japonaise. Inéluctablement touché par ses qualités humaines, Big a énormément de mal à accepter le sort que réserve la fatalité à cette inspectrice au grand cœur. Mais comment modifier le cours des événements ? Assez profond, au long dénouement philosophique, le dernier tiers tranche avec la première heure qui aussi intriguante soit-elle confine plus le polar fantastique, sans toutefois s’aventurer dans des excès à la "Wicked city". Johnny To réussit l’exploit de nous dépayser alors qu’on est en territoire connu. Certes les néons nous rappellent qu’on est toujours à Hong-kong. Mais l’endroit paraît étrangement plus désert et obscur qu’à l’accoutumée. Des plans aussi lents qu’envoûtants laissent paraître un hong-kong on ne peut plus énigmatique tout droit sorti d’un rêve. Nul doute aussi malgré des personnages et des comportements hors du commun que nous sommes en 2003 contrairement à l’indatable "Saviour of the soul". Aucun doute et pourtant on a le sentiment d’assister au film le plus inclassable aussi bien catégoriquement que temporellement. Dans cette histoire, les habitants de la péninsule ne semblent pas tant surpris que ça des capacités hors normes de Big ou des étrangetés qu'il capture. Comme si plus rien ne les étonnait. Tout comme dans un rêve. Voilà le genre de films qui peut secouer l’apathie des spectateurs qui ne croient plus au cinéma hong-kongais. Non vous ne rêvez pas, "Running on karma" qui avait tout du projet "casse gueule" sur le papier se révèle finalement la bombe lancée in extremis afin d'anéantir sur son passage toutes les daubes de l'année 2003. Œuvre visuellement troublante, emprunte de philosophie mais sans concession, parsemée de flash-back percutants, elle me contraint à rallier enfin les fans de Johnny To (tandis qu’eux sont peut être déçus…) ! Découvrir le corps du héros à l’occasion d’une aguiche ou d’une bande annonce peut dérouter le spectateur potentiel. Mais dés les premières minutes, sous l’empire de la maîtrise de To Kei-fung, l’heureux spectateur ne sait de toute façon plus où il est ni qui il est. Alors vous pensez que ce détail (de taille)… C’est uniquement quand le générique de fin le "réveille" qu’il reprend ses esprits, je vous rassure, sain et sauf. Ca faisait longtemps que je n’avais pas louer un film auprès de mon entourage et mon dieu que ça fait du bien. Les rêves sont enfin transcendés par ce spectacle puisqu’il offre l’avantage d’être analysé autant de fois qu’on le désire. Plus rajeunissant et stimulant que n’importe quelle cure : offrez-vous "Running on karma" !

15 janvier 2004
par Sébastien


La première heure est excellente. Le reste...

L'idée de base était pourtant interessante mais le film ne tient pas toutes ses promesses. La première partie du film est vraiment captivante et ne possède aucun temps mort. La seconde l'est beaucoup moins vu le changement radical de ton dans lequel le film semble s'enlisser.  Du coup il ne decolle pas.
Malgré un scenario assez casse gueule, la realisation de Johnnie To est cepandant appréciable et les acteurs sont tous impeccables. En particulier Andy Lau plutôt convaincant dans ce rôle de moine body buidé.

13 mars 2008
par Sifu Tetsuo


Un film unifié et très cohérent avec le bouddhisme

On entend toutes sortes de choses sur ce film, notamment qu'il y a trois films en un (cf le témoignage rapporté dans la présentation de Jean-Pierre Dionnet pour Asian Star). Il me semble qu'il n'en est évidemment rien et que la "mentalité" du scénario ainsi que son déroulement sont extrêmement cohérents avec la théorie du Karma. Certes, il y a la patte très personnelle de Johnny To, le seul qui arrive à faire un film d'action loffoque et philosophique en retombant sur ses pattes, qui donne une coloration un peu déroutante pour nos esprits cartésiens. Mais il s'agit là d'un des films les plus touchants et les plus justes sur la mentalité orientale que j'ai vus jusqu' à présent. Bravo et merci.

30 mars 2007
par TheWind


Bouyaka bouyaka!!

Encore un autre "running…" du grand Johnny To qui nous livre un film unique est complètement barré comme seul HK sait (ou plutôt savait) le faire. Un vrai bonheur. Gros bouillon miraculeusement digeste: d'action: Les chorégraphies du pourtant très outrancié Yuen Bun (remember l'overdose de câble de "OUATIC 4"), sont de petites merveilles d'efficacité et sont incontestablement percutantes et inventives. de comédie: Andy Lau méconnaissable en moine streapteaseur bodybuldé est tout simplement parfait, et sa poursuite en scooter est d'un burlesque parfaitement assumé est maîtrisé. de gore: et paf le chien, crack le bras, swif la tête… de comédie sentimentale: elle est mignooonnnnee! Cecilia Cheung. d'effets spéciaux old school: le déguisement d'Andy Lau est vraiment bluffant même en gros plan, l'hindou contorsionniste et les différents combats sont vraiment old school (= pas d'images de synthèse playstation à faire gerber les morts. Prends en de la graine Tsui!) et de philosophie incompréhensible à 2 balle: bon ça, ça plombe un peu la fin du film, mais c'est loin d'être suffisant pour faire oublier le fabuleux grand n'importe quoi qui précède. En bref, je me suis laissé emporté par cet OVNI, et je ne l'oublierais pas de si "To" (Ruquier sort de mon corps bordel!)

03 août 2006
par tomsifu


Très bon film fantastique avec la belle Cécilia Chang

28 juin 2004
par yushichoo


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