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Le Voyage de Chihiro

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les avis de Cinemasie

14 critiques: 4.66/5

vos avis

86 critiques: 4.29/5



==^..^== 5 Dans la famille Ghibli, je demande Chihiro...
drélium 5 FABULEUX CHEF D'OEUVRE
François 4.5 Nouvelle réussite pour Ghibli, moins philosophique mais plus original et entra...
Gaetan 4.5 Un magnifique film d'animation dans la veine de Lewis Carol
Ghost Dog 4.25 Pour petits et grands
Ikari Gendo 5 Un nouveau chef-d'œuvre, tout simplement.
jeffy 5 un monde magique
Junta 4.75 Magnifique conte pour petits et grands, mon Miyazaki préféré.
Marc G. 5 Miyazaki est un magicien de l’émotion pure
MLF 3.25
Ordell Robbie 4.5 un retour à la hauteur de l'attente suscitée
Sonatine 5 Mémorable
Tenebres83 4.5
Xavier Chanoine 5 L'animé ultime. Rien que ça.
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Dans la famille Ghibli, je demande Chihiro...

S'il existait un jeu des 7 familles sur les mangas, je crois que la famille la plus prisée serait celle des Ghibli. C'est à se demander jusqu'où on pourra aller dans le perfectionnisme et la qualité de l'animation. Après le tombeau des lucioles et Totoro, je n'aurais jamais osé penser que l'on pourrait égaler une réalisation telle que celle de Princesse Mononoke. Et pourtant SI !!! Chihiro n'a vraiment rien à envier à ses prédécesseurs...

Bien sûr, mon enthousiasme ne s'arrête pas qu'au coté technique, parce que l'histoire en elle-même est vraiment superbe. Un vrai conte accessible aux plus petits comme aux plus grands qui cherchent à s'évader un peu du train train quotidien. Peu être moins profond dans les thèmes traités, le film ne présente aucune longueur et demeure captivant du début à la fin.

En clair un film à voir et à revoir, que l'on amateur de d'animes ou pas. Dernière remarque: la musique est un véritable enchantement aussi.



04 janvier 2003
par ==^..^==




FABULEUX CHEF D'OEUVRE

Pas grand chose à ajouter si ce n'est mon sentiment, le meilleur ghibli avec Mononoke et le meilleur anime tout court à mon humble avis car j'aime la magie, et ce film vous immerge dans un monde magique aux créatures ensorcellantes comme aucun autre anime n'a pu le faire jusqu'ici : inoubliable, grandiose, les superlatifs manquent pour décrire cette histoire fantastique. Des personnages au charisme sans égal, une ambiance asiatique très tranquille mêlée à de l'action surréaliste....

Le gros point fort de Miyasaki (parmi tant d'autres) est de débuter son récit de façon réaliste pour mieux nous cueillir au détour d'un chemin et nous propulser dans le fantastique avec la même surprise que le personnage principal. Ainsi, le spectateur colle littéralement aux "basques" de Chihiro et s'identifie le plus naturellement possible aux milles et une merveilles qui croise son regard. Une petite touche d'Alice aux pays des merveilles, une grosse touche personnelle des studios Ghibli, une animation d'une fluidité qui touche au divin, une magnifique musique de Joe Hisaichi, un chara-design hallucinant, des surprises à chaque coin de l'image, des décors qui respirent le naturel, mélangez et dégustez sans modération : un gros gâteau à dévorer à l'infini sans aucune indigestion.

09 janvier 2003
par drélium




Nouvelle réussite pour Ghibli, moins philosophique mais plus original et entraînant

Après le succès public et critique mondial de son Princesse Mononoke, comment le studio Ghibli pouvait-il enchaîner ? Les jours qui chantent entraînent souvent des lendemains qui déchantent en matière de cinéma, mais rassurez-vous, point de déception avec Chihiro.

Alors, mieux, moins bien que Mononoke ? Question idiote, comparer des oeuvres n'a pas tellement de sens, même si c'est un jeu auquel on se prette beaucoup. Chihiro est assez différent de Mononoke, inutile donc de chercher un vainqueur. On peut cependant lister les grosses différences, cela permet de situer les deux poids lourds du studio.

La différence marquante est tout d'abord au niveau du fond. Chihiro ne véhicule pas de message comme d'autres Ghibli. Pas vraiment de message écolo ici, mais plutôt des micros messages de temps en temps. Globablement, Chihiro est "seulement" une histoire, sans autre but que d'être racontée. Seulement n'est pas dépréciatif ici. Beaucoup trop de films tentent de se donner un message idéologique bien gnangnan (comment ça les films américains ?). Ici on ne peut pas trouver au premier abord de message. Peut-être il y en a t-il, peut-être pas. Là n'est pas l'important finalement.

Car cette histoire, un peu lente à démarrer peut-être, délivre ensuite ce qu'on peut attendre d'un film de ce genre : humour, amour, aventure, fantastique, etc... Chihiro mixe le tout avec beaucoup de facilité, notamment sur les deux derniers tiers qui passent parfaitement. Même sans message, le scénario est intéressant et étonnant, sûrement plus que Mononoke ou tout autre Miyazaki que j'ai vu. Les personnages fourmillent, les idées aussi, l'humour fait toujours mouche, rien de semble forcé ou déplacé. Seul le premier tiers manque un peu de rythme.

Techniquement, inutile d'enfoncer des portes ouvertes, on connaît la maîtrise du studio. J'ai cependant regretté quelques plans par ordinateur trop visibles comparé à Mononoke. Mais 10 secondes sur 2 heures de film, cela reste acceptable. Autrement les personnages sont bien dessinés, avec un petit bémol sur les deux soeurs jumelles dont le visage démesuré est moins réussi. Et un gros coup de coeur sur le rat et son camarade oiseau qui par leur seul apparition déclenchent des rires à répétitions. Autrement le style est très classique pour un Ghibli, on a l'impression de connaître tous les personnages même si c'est la première fois qu'on les voit.

La musique de Joe Hisaichi est évidemment importante, et réussie même si manquant un peu d'originalité. On reconnaît immédiatement le style du compositeur dès les premières mélodies au piano. Celles-ci sonnent parfois un peu trop proches de ses autres compositions, mais il vaut mieux une bonne variation qu'une mauvaise tentative d'exploration. Hisaichi fait ce qu'il sait faire le mieux ici. A réécouter pour mieux juger.

Au final, il est évident que l'avis est très positif. La comparaison avec les autres Miyazaki permet surtout de dire que Chihiro semble être plus complet que les autres, mixant les genres avec plus de maîtrise. Bien sûr, il abandonne tout message, mais peut-être s'en trouve-t-il libéré ? Plus de slogan à placer, de théorie à expliquer, d'idéologie à souligner. Bref, c'est simple et pourtant si efficace.



07 janvier 2002
par François




Pour petits et grands

Ca commence à devenir une habitude, Miyazaki éblouit une nouvelle fois les yeux et l’esprit avec sa nouvelle œuvre, sur laquelle il aura planché durant 3 ans. D’une imagination à couper le souffle et d’une beauté formelle ahurissante, Le Voyage de Chihiro mérite sans conteste l’Ours d’Or qui lui a été décerné à Berlin au printemps 2002. On s’éloigne ici du message écologique cher à Miyazaki depuis 15 ans asséné de manière plus ou moins subtile, pour se concentrer uniquement sur une histoire fantastique et surréaliste où se côtoient esprits, sorcières et animaux en tous genres. Le régal est donc au rendez-vous, bien que quelques points viennent entacher l’enthousiasme ; et puis, comme tout est techniquement remarquable dans ce film, autant chercher la petite bête.

Ainsi, on ne sera pas surpris des différents personnages rencontrés durant ces 2 H : Chihiro est par exemple une petite fille timide transformée en aventurière courageuse dans un voyage initiatique ; Kura semble tout droit sortir des Mystérieuses Cités d’Or avec sa coupe de cheveux au bol ; la vieille femme terrible (Yubaba/Zeniba) a finalement la bonté d’une grand-mère, un esprit inquiétant grossit de façon démesurée pour se dégonfler comme un ballon de baudruche (tiens, l’esprit de la forêt de Mononoke ?), … Revenons d’ailleurs sur ce dernier exemple. Ce n’est pas la première fois que j'ai l’impression que Miyazaki s’auto-référence un peu trop, au point de s’auto-parodier : Kura se transforme en Dragon volant dont la tête est la même que la louve de la Princesse Mononoke, les parents se transforment en cochons (Porco Rosso) on retrouve les noiraudes de Totoro et, comme dans Totoro, l’intrigue commence par un déménagement et se base sur un manque affectif parental,… On pourra certes clamer que le film fait partie d’un univers d’auteur, il n’empêche que les répétitions s’accumulent. Et que dire des mélodies de Hisaishi, qui semble rééxploiter au maximum le travail qu’il a fourni avec Kitano et Miyazaki en donnant vie à des thèmes déjà familiers à notre oreille. Un comble.

Dernière remarque sur ce dessin animé : la conclusion. Je l’ai personnellement trouvée trop hâtive, trop vite abrégée; bref, il manque un épilogue. Cette merveilleuse aventure ne débouche en outre sur aucune interprétation plausible qui aurait pu enrichir énormément l’intrigue. Pourquoi ne pas sous-entendre qu’il s’agit d’un rêve, d’une transe, voire d’un coma ? Au lieu de cela, ce monde magique se referme sans autre explication que celle de l’imagination de Miyazaki, et c’est assez frustrant. J’aurais aimé ressentir un peu plus de philosophie pour être totalement séduit.

Ces reproches sont bien sûr infimes comparés au travail herculéen qu’a nécessité ce film et au résultat qui a déjà attiré 700 000 personnes en salles en 3 semaines. Cependant, ils pèsent pour une part non négligeable dans le fait que je ne n’adhère pas à 100%.



04 mai 2002
par Ghost Dog




Un nouveau chef-d'œuvre, tout simplement.

Ce qui est bien avec Miyazaki c'est que l'on a beau en attendre beaucoup, en attendre toujours plus même, on en est pourtant jamais déçu ! C'est une nouvelle fois le cas avec le Voyage de Chihiro.

Un nouveau dessin animé bourré d'imagination et de créativité signé Miyazaki. Un nouveau régale qui entraîne immanquablement le spectateur dans l'émerveillement, dans un monde magnifique et fabuleux bien qu'étrange et parfois un peu angoissant (mais vraiment un tout petit peu, tant on sait comment tout va finir). Bien sûr on trouve des références à d'autres œuvres du studio. Les noirodes de Totoro (en boules de suie), les gros canards avec leur feuille sur la tête qui ressemblent fort à des totoro, etc... Bien sûr on retrouve des thèmes cher à Miyazaki Hayao, comme le Japon traditionnel (tout de même très présent au travers de son panthéon, des bains et autres références) ou encore l'écologie (abordée de manière plus sous jacente, comme pour le "décrassage" de l'esprit de la rivière). On retrouve également la quête initiatique qui, très présente dans Nausicäa, encore là à plus faible dose dans Laputa, se retrouvait également dans Kiki's delivery service. Comme Kiki, Chihiro entre dans un nouveau monde dans lequel elle doit se faire une place. Et la chose est vraiment loin d'être simple. Une fillette finalement banale qui va révéler énormément de qualités cachées. Ce n'est pas sans rappeler Kiki, la moins forte et parfaite des héroïnes de Miyazaki... Enfin, disons le, on retrouve toute la poésie et l'humour de Totoro, une véritable magie qui emporte le spectateur. Cette magie bien sûr grandement portée par la musique comme toujours magnifique de Joe Hisaishi.

Chihiro n'est donc pas en rupture totale avec les précédentes oeuvres de maître Miyazaki. Pourtant ce film est une oeuvre unique, d'une richesse rare. L'étude de Chihiro, en tant que personne, est absolument remarquable. Entre sa détresse lors de la transformation de ses parents, la descente de l'escalier qui mène à la chaufferie, sa première nuit au dortoir, on a droit à une étude remarquable du personnage et de son évolution. Par delà ce personnage remarquablement réussit, on peut dire que tous les seconds rôles sont excellent (et que dire des boules de suie, ou encore du hamster bleu et de son petit zozio ?). Le scénario est fort intelligent, alternant habilement les sentiments, la douleur de Chihiro, l'humour, la magie, les scènes Kawai. En fait reconnaissons le, on se laisse complètement emporter par la magie de l'histoire et c'est bien vite que l'on quitte le siège pour entrer dans le monde de Yubabao and Co... Comme pour Princesse Mononoke, on a bien du mal à croire que le film ne dure que 2h.

En fait si la magie du scénario, sa richesse, sa force ne fait aucun doute, c'est plutôt sur le côté technique que l'on a quelques surprises... Miyazaki a beau être très fortement réfractaire à l'utilisation de l'informatique dans l'animation, les stations computer graphics ont tourné pour Chihiro, et pas que pour le meilleur. On notera ainsi la course au milieu des fleurs, l'arrivée du bateau en tout début de film, quelques scènes lors du déplacement en train (par ailleurs magnifique et assez magique) ou encore l'eau en général. Bref, l'intégration n'est pas toujours parfaite. Sur quelques scènes bien sûr, à très faible dose, et ça reste tout de même un chef d'oeuvre d'intégration par rapport à beaucoup de productions US, mais ce n'est pas parfait. Au moins ceci nous permet de penser que le meilleur Miyazaki est peut-être encore à venir ! Mais si un nombre très limité de scènes ne sont pas parfaite, d'autre entrent tout simplement dans le panthéon de l'animation. En particulier la magnifique entrée de Chihiro dans l'antre de Yubaba, absolument inoubliable, un régale !

Bien sûr, même s'il réserve des scènes inoubliables et une créativité inimaginable, le résultat est tout de même moins parfait visuellement que Mononoke Hime qui ne souffrait pas de ces quelques intégrations douteuses. Cependant l'histoire est si magique et si créative, si incomparable, si différente et proche à la fois de tous les autres Ghibli... Que l'on ne peut pas comparer ! Et la comparaison est bien inutile par ailleurs ! Pourquoi départager au micron des chefs d'oeuvre ? Il faut juste courir au ciné !

Ajoutons que, contrairement à Princesse Mononoke, et dans la voie de Totoro, Le voyage de Chihiro est un film qui s'adresse à toute la familles, avec des scènes d'une beauté transcendante, des thèmes de réflexions multiples, mais tout en restant très accessible aux plus jeunes.



14 avril 2002
par Ikari Gendo




un monde magique

Une veritable feerie, impossible pour moi de trouver un point faible a ce film. Un monument. Je l'ai vu plus de 10 fois en 1 an et je ne suis pas près de m'en lasser. Merci mr Miyazaki.

23 décembre 2002
par jeffy




un retour à la hauteur de l'attente suscitée

Après Princesse Mononoke, Miyazaki continue de prendre des risques et de surprendre. Et apparemment le public est pret à le suivre sur ce chemin. Telle est la leçon qu'on peut retenir du visionnage de chihiro.

Autant le dire tout de suite, Chihiro est un film de rupture: la thématique écolo qui irriguait sa filmographie et avait culminé dans Mononoke n'est ici plus présente que sous la forme de clins d'oeil. Avec son scénario en improvisation permanente, Chihiro ne cherche qu'à divertir et à clouer le spectateur sur son fauteuil en permanence et remplit parfaitement son contrat grace à des idées visuelles époustouflantes. Ce faisant, Miyazaki montre qu'il sait etre allé très loin dans le coté ambitieux avec Mononoke (et ses références à Kurosawa et Mizoguchi) et qu'il veut revenir à un cinéma basé sur la force graphique.

Le film commence avec Chihiro dans la voiture de ses parents sur fond de musique de Joe Hisashi évoquant la mélancolie de ses partitions pour Kitano. Le père s'arrete devant un tunnel dans le bois. Elle traverse avec ses parents ce tunnel qui mène à une cité marchande désertée. Malgré le refus de Chihiro, ses parents se goinfrent.Traversant un pont menant à une citadelle après avoir déjoué la vigilance parentale, Chihiro tombe sur un garçon nommé Kura qui la somme de déguerpir. De retour vers ses parents, ces derniers sont transformés en porcs. Suit une divagation style Alice aux pays des merveilles. Chihiro bascule dans le monde des divinités et devra essayer d'en sortir pour que ses parents redeviennent humains. Dans sa quete, elle aidera par amour Kura à retrouver son humanité.

Le feu d'artifice visuel de Miyazaki commence alors pour ne plus s'arreter: divinités aux visages en masques africains, hommes-grenouilles, hommes-poissons, tetes sans corps bondissantes, esprit semant des pépites d'or, vieillard aux bras en araignée, trains flottant sur l'eau, vieille sorcière à tete géante dont la cape devient ailes de vautour, bébé gigantesque, puces travaillant à l'usine, dragons serpentant dans les mers et les airs, personnages transformés en animaux, bains géants, Chihiro devenue transparente comme un fantome, chaque plan contient au moins une idée renversante.

La partition de Joe Hisashi est superbe, alternant nappes de synthé sorties d' Hana Bi, musique classique japonaise et thèmes plus légers.

Au final, on termine le film la tete remplie d'images fortes qui risquent de faire date dans l'histoire de l'animation. Miyazaki dit voir dans ce film le début d'un nouveau cycle dans sa filmographie. Chihiro permet d'attendre sereinement la suite.



07 janvier 2002
par Ordell Robbie




L'animé ultime. Rien que ça.

Comment peut-on éviter la note maximale avec Le Voyage de Chihiro? J'veux dire, qu'est-ce qui peut valoir le retrait d'un point à un tel monument de bravoure et d'émotion? Hayao Miyazaki signe avec Chihiro une performance rarissime dans l'univers de la japanimation, dépassant toutes les attentes portées sur lui depuis son dernier monument : Princesse Mononoké. 2002 est une année clé chez moi. Première fois que j'assiste à un Miyazaki sur grand écran, avec des personnes de tout âge dans la salle. Tout bêtement je m'attendais à voir une salle pleine à craquer d'enfants de centre aéré, gavée de braillements en tout genre. Grossière erreur de ma part. Femmes, enfants, vieillards, tous en harmonie, suivions cette projection mémorable, je venais en effet d'assister à la plus belle démonstration animée depuis belle lurette.

Charme inénarrable des personnages, trait de crayon à la précision chirurgicale et maniaque de détails, bande sonore Hisaishienne à se damner (à l'époque je ne savais même pas qui était Joe Hisaishi) et surtout, surtout, richesse émotionnelle quasi permanente. Tout le travail de Miyazaki, porté sur ses personnages (Chihiro, Yubaba, en passant par Haku, le vieux Kamaji, Sans-visage ou la souris obèse) impose un tel respect, qu'il faudrait créer des établissements exclusivement réservés aux fans du Maître, afin d'y venir discuter des oeuvres du Maître pendant des heures. Chihiro est une enfant tellement adorable et attachante, que lorsqu'elle pleure, et bien on pleure avec elle, comme une madeleine devant son écran. L'émotion nous galvanise à un tel point que l'aspect temporel disparaît totalement autour de nous, happés que nous sommes devant cette aventure si riche, si envoûtante. Chrono montre en main, il m'aura fallut uniquement 12 grosses minutes pour verser la première larme. 12 minutes chrono je vous dis! Bis repetita à la 55ème minutes, à l'1h15 et 1h54. J'en peux plus, c'en est trop, laissez moi reprendre des forces, épuisé que je suis à cause de l'émotion.

C'est dans une histoire totalement imaginaire, sans dénonciation quelconque, que le Voyage de Chihiro se déroule. En ayant dévoré le repas, à l'origine prévu pour les esprits invités aux Bains, les parents de Chihiro se voient transformés en porcs, suite à un sortilège de Yubaba. Terrifiée et perdue, Chihiro tombe sous le nez d'un certain Haku qui lui proposera par la suite de travailler pour cette Yubaba.

Un film inoubliable, porté par des personnages formidables et des idées de mise en scène affolantes. Des sensations grisantes, une réalisation qui tue la gueule et une ambiance somme toute formidable, le film de Miyazaki est un déclencheur de larmes automatique. Magistralement bien foutu, à la musique juste inoubliable, on assiste sur près de deux heures à une fabuleuse histoire d'amitié (Chihiro voulant à tout prix aider Haku alors qu'elle ne le connaît que depuis peu), proche de l'amour. Une ode à la nostalgie et aux souvenirs (à la fin, lorsque Chihiro se rappelle du vrai nom d'Haku), faits prisonniers par la sorcière Yubaba, finalement pas si méchante que ça.

Une leçon d'animation, et une leçon de cinéma tout court.



26 mai 2006
par Xavier Chanoine


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