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Vivre dans la peur

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.96/5

vos avis

14 critiques: 3.39/5

visiteurnote
Anel-kun 3.5
Anicky 3.25
Bastian Meiresonne 2.5
dll_povtyp 3
hkyume 3.75
Hojo 2.75
Izzy 4
k-chan 4.5
Le Gnome 3.75
Miyuki 2.25
Omerieux 3.75
Pikul 3.5
Titeuf@ 4
zybine 3


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Pour les acteurs

Ce n'est pas un grand film, mais quand même un peu angoissant, et puis Mifune est d'autant plus extraordinaire que pour une fois il ne tire pas la couverture à lui.

01 mai 2003
par Anicky


How I stopped worrying and love the bomb

"Vivre dans la peur" a été réalisé pile poil dix ans après les ravages de la bombe atomique sur le Japon (bien que la peur demeure vivace dans l'esprit des gens) et avant l'avènement de la Guerre Froide; tout juste y a-t-il encore eu l'irradiation d'un pêcheur au large de l'atoll de Bikini après un essai test par les russes pour ressusciter le souvenir des conséquences néfastes de l'arme mortelle. Kurosawa en cherche pas tant à dénoncer les méfaits de l'arme, ni à chercher des solutions au problème politique, plutôt qu'à réaliser une satire sur le sujet. Il est du moins aussi choqué que ses concitoyens par l'épisode fatal, mais il préfère ironiser sur la situation, plutôt que de s'en préoccuper. Ses futurs "Rêves" et "Rhapsodie" traiteront une nouvelle fois de l'arme, et de ses ravages plus néfastes sur l'homme et son environnement. L'insuccès du film résulte en l'indécision du ton à adapter; et dans cela, Kurosawa réitère son erreur auparavant commise sur "Scandale": il change de registre en cours de route, délaissant (ou n'osant approfondir suffisamment) le ton satirique pour basculer dans une œuvre plus mélodramatique. Non seulement, le mélange des genres ne prend pas, mais la plus classique intrigue par la suite déçoit, notamment par le cabotinage de Mifune, qui rend un réel attachement à son personnage impossible – et laisse donc le spectateur de marbre, alors même que Kurosawa cherche à en faire un être à pleurer. L'intrigue ne ressemble plus guère qu'à une série de vignettes collées les unes aux autres et rate totalement sa cible première. A noter, que sur ce film Kurosawa institutionnalise son futur procédé de tourner systématiquement à plusieurs caméras (il ne l'avait fait que pour l'épique séquence finale de son précédent "Sept Samouraïs" pour filmer une seule et même action sous différents angles dans la continuité et que l'absence totale de musique est due à la soudaine disparition de son compositeur attitré et ami personnel Fumio Hayasaka, emporté par la tuberculose. Le disciple de ce dernier, Sato Masaru, va reprendre des bouts de compositions pour les enregistrer et mettre à disposition pour ce film; mais il est certain, que cette tragédie aura également contribué à affecter l'humour premier du film pour le mener vers le côté plus mélodramatique.

16 janvier 2007
par Bastian Meiresonne


Des longueurs certaines mais bien meilleur que sa réputation...

Certes AK nous a habitué à mieux (y compris dans ses films "contemporains")mais ce film présente de nombreuses qualités qui, bien qu'inconstantes, auraient mérités plus de considérations que le peu d'estime qui l'auréole. Il est vrai que la réalisation de celui-ci nous laisse sur notre fin. Non pas qu'elle soit de mauvaise qualité, bien au contraire, mais elle est d'un apparent classicisme qui s'explique par un choix délibéré de s'attarder sur les personnages. Au résultat, et à l'exception de quelques séquences superbes (celle de fin pour n'en citer qu'une), on peut regretter cet immobilisme relatif. Contrairement à ce qu'on a pu dire, la performance de Mifune est impressionnante car très éloigné de ses rôles habituels ; on retrouve bien cette énergie et cette fougue si caractéristique mais elle est ici totalement écrasée par ce corps étriqué plié sous le poids de son angoisse. Je comprends que certains l'accusent de surjouer devant ses mimiques et regards mais quiconque a déjà observé une véritable peur ne peut plus tenir cette affirmation. On reproche aussi à ce film de ne pas vraiment expliquer la cause de sa peur, soit de ne pas suffisament développer le sujet du péril atomique. Je pense que cela est une erreur car ce qu'explore vraiment le film est dans le titre, à savoir comment vivre avec elle, et que peu importe sa cause. J'ai aussi lu ici-même qu'il était dommage de ne pas avoir développé un vrai lien entre les deux personnages mais je pense, une fois encore, que cela aurait été une erreur car il n'y a pas de relation possible entre eux. Tout d'abord il est médiateur et non parti prenant. Et surtout sa sympathie envers Mifune lui vient de sa compréhension envers les causes de sa peur et non de la peur elle-même ; ils ne sont pas du tout sur le même plan... lui croit le comprendre car il lui donne raison d'avoir peur alors que Mifune ne se pose même pas cette question... il cherche juste à se débarasser d'elle par n'importe quel moyen. En effet, si le péril atomique est réel, ce n'est pas au Brésil qu'il en sera protégé mais, en revanche, c'est un cadre de vie dans lequel sa peur ne se manifestera plus. Il y a d'ailleurs une scène que je trouve exemplaire à ce sujet : SPOILER il s'agit de celle où ils se parlent sous le pont après que Mifune vient de perdre son procès. Il lui explique alors que c'est maintenant qu'il n'a plus les moyens de lutter contre sa peur qu'il est rongé par elle... c'est d'ailleurs à partir de ce point qu'il va sombrer de plein pied dans la folie et donc que toute considération sur la cause n'a plus de sens. FIN SPOILER. J'ajouterai que le regard sur le déroulement des médiations et le système judiciaire est bien plus intéressant que l'apparent manichéïsme que laisse présager le début du film. La famille ne nous devient pas plus sympathique par la suite mais on ne peut que comprendre leur action. Et à postériori, sachant ce que l'on sait des relations entre AK et son fils (qui vont le pousser à réaliser sa version du roi Lear), cela ne peut pas laisser indifférent d'observer cette situation où un homme est poursuivi en justice par ses enfants. Ceci étant dit, on ressent certaines longueurs (verbiage pas toujours utile et voix-off explicative définitivement superflue par ex) et faiblesses (des changements de ton pas très clairs comme si il avait du mal à se placer vis-à-vis de son sujet ou changeait d'avis en cours de route) qui gâchent indiscutablement le tout. Vraiment dommage. Bref, même si je suis le premier à lui reconnaître des défauts inhabituels (Ah cette satanée voix-off) de la part d'AK, je pense tout de même que ce film est mésestimé. Je pense aussi que nombreux font erreur en espérant y trouver un grand message anti-nucléaire alors que l'humanisme d'AK s'exprime en développant les conséquences de la peur sur la victime et son entourage.

30 juillet 2007
par Le Gnome


Ca ne décolle jamais

Le film est fidèle à sa réputation, qui n'est pas fameuse... On s'interroge pendant tout le film sur les raisons qui expliquent la paranoïa atomique du vieillard ; on attend (en vain) qu'une relation se noue entre le médiateur du tribunal des affaires familiales et son inconfortable client ; on aspire à ce que le personnage principal prenne petit à petit une envergure King Lear-ienne, si j'ose dire... mais le film retombe comme un soufflet. Au positif, il faut quand même noter la forte composition de Mifune (trente ans avant, on croirait voir Nakadai dans Ran), la science de la caméra de AK dans la description de la turbulente famille du vieillard (il met 15 personnages dans une chambre de 20 m2 et arrive à faire des panoramiques...) et le beau plan final qui, enfin, nous fait approcher la folie du personnage principal.

27 novembre 2006
par zybine


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