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Les 11 Guerriers du Devoir

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2 critiques: 3.12/5

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Ordell Robbie 3.25 Qualités formelles et scénaristiques solides mais direction d'acteurs inégale.
Xavier Chanoine 3 Un chambara noir mais rapidement oubliable
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Un chambara noir mais rapidement oubliable

Le cinéaste Kudo Eiichi ne montre pas, au travers de cet opéra barbare et nihiliste, la grandeur de ses samouraïs, ni même leurs actes héroïques. On y voit des hommes en plein doute, se questionnant, se cherchant dans la vengeance. Faut-il même répondre par la violence lorsqu'un haut dignitaire du Shogunat abuse de ses nobles pouvoirs? Si dans l'ensemble Les 11 guerriers du devoir n'a pas la grandeur des oeuvres de Kobayashi ou de Kurosawa d'un point de vue lyrique et formel, son grand pessimisme et sa noirceur brute emportent la donne et s'autorisent la comparaison avec les oeuvres les plus sombres des auteurs sus cités sans en atteindre forcément le degré d'excellence. Il est difficile à présent de savoir si Kudo dispose de suffisamment d'ingrédients pour tenir la distance face aux chambaras plus modestes, moins politiques et davantage impliqués dans les codes d'honneur (hara-kiri, obéissance aveugle au Shogun) car si il revendique une assise visuelle rassurante (belle utilisation du scope et des décors naturels) et un suspense de qualité (les hésitations du groupe avant de tendre le piège au fieffé), ses longueurs inutiles plombent le film de son esprit épique, de même que les quelques passages romantiques sensés donner une plus grande ouverture du chambara sur un autre genre semblent ici anecdotiques ou alors de trop.

Ce manque de régularité empêche Les 11 guerriers du devoir d'être un grand chambara, et ce malgré la présence de quelques seconds couteaux du cinéma d'époque comme Natsuyagi Isao que l'on découvrait l'année précédente chez Gosha, dans le très correct diptyque Kiba, ou encore Nishimura Ko au physique particulier et à l'importance pas aussi négligente qu'on ne pense. Le final, brutal et particulièrement meurtrier prouve néanmoins les talents de metteur en scène de Kudo, capable d'instaurer un climat de chaos en jouant avec un subtil montage, des combats gores mais brefs et ce climax nihiliste digne des westerns pessimistes de Corbucci.



22 juillet 2007
par Xavier Chanoine


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