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13th Floor

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1 critiques: 1.75/5

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Bastian Meiresonne 1.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

La Tour Infernale

Qu'est-ce qui fait la différence entre un film dit "d'auteur", plus réfléchi et travaillé et celui d'un faiseur ? Un exemple probant est celui de prendre le cas de "Titik Hitam" (Black Spot) d'un côté et "Lantai 13" de l'autre. Tous deux sont du genre fantastique et tous deux ambitionnent quelque part – à 5 ans d'intervalles – de pointer du doigt le chamboulement d'une société en pleine mutation, où les nombreux quartiers historiques, mais aussi bidonvilles du centre de Jakarta font actuellement place à d'immenses gratte-ciels impersonnels, qui polluent le paysage. Cette fascination, mais également crainte du renouveau, de l'avancée et de la technologie a toujours été au cœur d'un imaginaire plus asiatique, où la rupture entre campagne et ville s'est fait beaucoup plus difficilement que dans notre vieille Europe. Les "anciens" ont toujours vu d'un mauvais œil l'exode rurale massive vers les grandes villes, repaire du Mal et de la déchéance avec toutes les histories de voyous, prostitution et des gens du petit peuple "roulé" par les grands méchants capitalistes. Une campagne, qui avait toujours été propice au folklore et aux légendes, et qui a exporté une partie de ses croyances dans les grandes villes, soit en faisant des Provences des repaires du vaudou et de la magie noire, soit en emportant des entités maléfiques dans les grandes villes, où il était d'autant plus facile aux ténébreux esprits de se nicher dans les obscurs recoins des infrastructures tentaculaires ou alors avec des avènements de nouvelles légendes, urbaines cette fois. L'idée de "Dead Floor" a été inspiré aux créateurs en voyant ces grands immeubles, bureaux pour la plupart, vides la nuit et où il était facile de s'imaginer quelque silhouette menaçante hanter les bureaux vides la nuit tombée.
 
La différence entre un "Titik Hitam" et un "Lantai 13", c'est que le premier intègre habilement cet aspect en se posant la question du temps qui passe, du changement soudain qui affecterait les gens et leurs souvenirs. "Lantai 13", lui, table sur cette seule idée de l'immeuble hanté et peine – du coup – à développer une histoire crédible, qui tienne la longueur; car il faut être complètement taré de rester travailler dans un immeuble, où l'on aurait pu avoir une expérience paranormale du même calibre, que Luna. Cette jeune femme se rend à un entretien dans l'un des nouveaux grands immeubles de Jakarta. L'ascenseur s'arrête au 13e étage, où elle attend de passer l'entrevue avec douze autres candidates…sauf qu'à regarder de plus près, les jeunes demoiselles sont toutes en état de décomposition avancée. Que fait notre héroïne ? Après avoir réussi à s'enfuir, elle accepte stoïquement le poste avec l'appréhension – à chaque fois qu'elle prend l'ascenseur – de rester "coincée au 13e étage, qui n'est pas censé exister. Heureusement, l'ascenseur s'y arrête des rares fois, qu'est-ce que l'on s'ennuierait sinon…Déjà, que le temps est bien lent avec cet unique postulat très mince, déjà vu par ailleurs (dans un certain cinéma HK des années 1990s, notamment) et qui livre donc tous ses secrets dans ses dernières dix minutes sympatoches, mais sans plus.
 
A l'poque de la sortie, la maison de production, Kharisma Star Vision avait fait tout un foin de revenir aux vraies "bases" d'un bon vieux film de fantômes avec une histoire inédite (aheum) et non plus une simple adaptation de série TV, comme en abondait à l'époque…En revanche, ils omettaient de dire, que le sujet était tout sauf nouveau et passionnant et que question décors et costumes, on se rapproche dangereusement du niveau d'un soap. Kardit est un simple faiseur, qui se contente d'emballer correctement ses sujets, mais l'intégration des plans de gratte-ciels menaçants était mille fois plus efficace dans "Titik Hitam", alors que le propos était ailleurs, tandis que les effets de maquillage (pour une fois) travaillés par un vrai artiste sculpteur au niveau des expressions des jeunes femmes mortes ne sont guère mis en valeur par la réalisation très plate. Du divertissement correct, mais tout juste digne du niveau d'un téléfilm.


16 novembre 2010
par Bastian Meiresonne


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