ma note
-/5

15Malaysia

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

0 critiques: -

vos avis

1 critiques: 3.75/5

visiteurnote
Illitch Dillinger 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Un pays, quinze facettes

Dans une veine franchement comique, Potong Saga de Ho Yuhang passe au crible la tendance, l’effet de mode sous l’impulsion du cercle amicale. Un jeune homme d’origine chinoise désire ouvrir un compte bancaire islamique après avoir écouté ses amis lui parler des bienfaits d’un tel compte. Pour se faire, il doit se couper les parties génitales. Le réalisateur nous offre un segment jouissif, léger et hilarant.

Chocolate est l’un des courts-métrages qui interpelle le plus sur son message. Ce segment de Yasmin Ahmad nous conte l’histoire d’un jeune homme travaillant dans l’épicerie familiale, quand un jour il encaisse les achats d’une jeune femme musulmane… Á travers cet instant bref, un instant de vie autour de la rencontre de deux mondes, un jeune homme et une jeune fille qui semblent être attirés l’un pour l’autre sont confrontés à la dualité de leur société et leur différence de culture. On prend part à travers ce court métrage du discours qui refuse le mélange entre personnes de communautés distinctes et qui mène à la ghettoïsation et l’hostilité. Yasmin Ahmad nous raconte cette confrontation avec simplicité et sérénité par le biais du regard des deux jeunes gens. Splendide.

Documentaire de Amir Muhammad, The Tree met en scène l’un des chefs religieux les plus influents, Nik Aziz. Ce dernier parle de l’islam dans la société et son rapport à l’économie. Il parle d’un commerce éthique et respectueux de l’environnement, devant être le fruit du mérite de cette nature. Un commerce qui doit amener du positif à l’ensemble de la société régit par les lois de Dieu. 
Nik Aziz est connu pour être un homme ouvert à la parole et respectueux des autres.

Un jeune indien présente un devoir à l’école. Parallèlement, le destin frappe le foyer familial et met en péril la maison dans laquelle il vit… House de Linus Chung est un drame social sur une situation socio-économique Malaisienne actuelle. Ce film nous plonge dans un bidonville où vit la communauté indienne pauvre sans-papiers. En quelques minutes, l’auteur nous expose les conditions de vie précaire, les expulsions, les inégalités sociales, les disparités d’une société pluriethnique et la sanction symbolique de la société sur cette famille via un parallèle saisissant et criant de vérité. House est dur, fort et sans concession. Une vraie petite claque.

Halal de Liew Seng Tat est une comédie qui tente d’expliquer la notion du halal. Ce film est marrant, léger et ludique. Le cinéaste va à l’encontre des à priori sur la viande halal et des amalgames dont font preuve certaines personnes. Pour se faire, il s’emploie à amener les choses avec amusements et dérisions. Une façon de vulgariser avec humour le rapport à la viande halal en évitant toute apologie de l’islam. Une franche rigolade. Un super moment de détente.

The Son de Desmond Ng traite des violences intercommunautaires. Un témoin d’une agression, un adolescent d’origine chinoise conduit à la police par son père. L’auteur interpelle sur les violences qui gangrènent la Malaisie : conflits entre les communautés et dangers du sectarisme. Il y pointe du doigt la loi du silence mais également l’effet de groupe dont les médias se font échos.

La Malaisie et son rapport à l’eau ainsi qu’à la terre… Á travers un style documentaire, Lumpur de Kamal Sabran met en scène par micro-trottoir les éléments que sont la terre et l’eau. On y parle de ces éléments vitaux et leurs nécessités dans la vie des Malaisiens. On y dénote un message écologiste sur la préservation de l’eau et la terre, des éléments qui sont l’essence même de la vie et donc de l’être humain.

One Future de Tan Chui Mui, court-métrage de science fiction en noir et blanc. Une voix off s’exprime pour relater l’histoire d’un homme marginalisé par un système qui a remplacé la famille où l’essence même du groupe a supplanté l’existence individuelle. L’auteur y dénonce l’infantilisation de l’individu qui n’est plus maître de ses actes mais aussi l’uniformisation, l’ignorance de l’autre et ses problèmes. Une science fiction qui n’est jamais bien loin de ce que l’on vit au quotidien. Un segment accrocheur qui donne à réfléchir et qui révèle une atmosphère étouffante à travers son noir et blanc du meilleur effet.

Slovak Sling est une comédie de Woo Ming Jin. Dans une ruelle, une discussion s’invite entre un asiatique et un homme blanc. Cette discussion est suivi par un vendeur à la sauvette de DVD pirate qui se trouve non loin. L’asiatique adopte une étrange attitude face à l’homme blanc, lui donnant tour à tour ce qu’il a, vêtements, ceinture... Une sympathique métaphore sur les hommes politiques prêt à tout pour rallier à leur cause le plus grand nombre.
Ce court-métrage dénonce aussi les affaires récentes de corruptions politique de la Malaisie.

Une chambre d’hôtel. Une femme regarde les infos matraquées à la télévision. Un homme dîne… Gerhana de James Lee semble être irréel. Ce court-métrage se veut particulier dans son traitement profondément ancré dans une veine "auteur".  Le réalisateur paraît nous mettre face à notre passivité devant le déferlement de faits divers et à l’impact des ces informations sur nos consciences.

Meter de Benji Lim est une comédie satyrique où son personnage principal, un chauffeur de taxi emprunt d’un certain nationalisme s’exprime sur différents points de l’actualité. Tout en prenant des clients, le chauffeur donne son avis sur différent thème du football à la religion. Un regard, une mentalité qui nous montre l’existence d’un nationalisme et d’un racisme latent dans un pays qui se veut multiethnique.
Le chauffeur de taxi est interprété par un leader d'un mouvement nationaliste.

Duit Kecil de Johan John nous plonge dans la prostitution non sans humour, en réalisant un constat sur le plus vieux métier du monde. Il le met en parallèle avec un fait d’actualité et de société : l’envolée des prix, alors que ces derniers restent les mêmes dans le milieu de la prostitution. Un constat sans appel fait avec intelligence. L’idée est intéressante et plutôt bien mise en scène.

Dans Healthy Paranoia, Khairil Bahar met en scène un ministre de la santé (le vrai de là-bas) face à deux consultants en relations publiques qui désirent informer les citoyens des dangers de nombreux produits de consommation. Ici, les personnages s’expriment en anglais et l’auteur prend avec dérision les messages dont le gouvernement martèle la population en terme de santé publique. C’est grinçant, drôle et criant de vérité.

Lollipop de Nam Ron traite de la pédophilie sur fond de politique Malaisienne, comme une métaphore sur l’état de santé de cette institution. Ce parallèle entre pédophilie et politique est des plus dérangeant et décontenancent. L’auteur parvient dans cette mise en accusation à communiquer un certain malaise comme il nous emmène vers une réflexion sur la situation politique malaisienne des plus lugubre.

Rojak ! des Suleiman Brothers est un court-métrage réalisé à l’aide d’effets spéciaux CGI. Rojak tient une échoppe dans une rue envahie par les vies qui y bouillonnent. On suit d’un personnage à un autre dans une effervescence citadine, un portrait vivant de la Malaisie. Les multi-facettes d’un pays comme une identité propre et singulière.



26 mars 2010
par Illitch Dillinger


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio