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Femmes asiatiques, femmes fantasmes

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Arno Ching-wan 3.25 Quand je pense à Lin Ching Fernande, je b…
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Quand je pense à Lin Ching Fernande, je b…

Maggie Cheung en Gaule, c’est fait, mais n’explique pas pourquoi la gaule pour Maggie Cheung et ses consœurs asiatiques. A ce documentaire-ci de s’y atteler. Coréenne adoptée à l’âge de quatre ans par un couple de français, Sophie Bredier s’est déjà penchée sur ses origines et son identité le temps d’un documentaire : Nos traces silencieuses. Aujourd’hui, sans aucun tabou elle s’attaque au fantasme que les bonzommes ont pour la femme asiatique. L’exercice est plutôt concluant. Tout y passe : peau lisse et jeunesse apparente, androgynie, exotisme, petit zizi (ou « biloute » tiens, c’est d’actualité) en quête de vagin étroit, manga comme première découverte des émois sexuels etc. Deux interventions sortent du lot, complémentaires : celle de Roger Leloup, auteur de la BD Yoko Tsuno (toute mon enfance), et celle de Christophe Gans, également fasciné par ce thème. Ce dernier affirme : « l’asiatique, je ne peux l’aimer que si elle reste mystérieuse », avouant ainsi un sentiment partagé par beaucoup d'aficionados. Leloup, lui, aime son personnage Yoko Tsuno « comme ma fille », comme un proche. Cela fait maintenant plus de 30 ans qu’il travaille avec elle : il la connaît par cœur, il réfute l’érotisme, contre l’avis d’ailleurs d’une Sophie Bredier qui lui trouve quelques jolis attraits à notre personnage dessiné. Et elle n’a pas tort. Mais lui ne la voit pas comme ça. Son personnage fictif n’est pas juste une icône : elle vit, n’est ni un fantasme, ni mystérieuse.

Bon documentaire que voilà, intéressant, profond, osé, avec toutefois des limites intrinsèques, car expliquer l’érotisme c’est un peu comme expliquer l’humour : ça casse tout. Alain Chabat avait expliqué cela avec l’image suivante : « Vous souhaitez savoir comment fonctionne une grenouille ? Disséquez en une et farfouillez son intérieur. Vous saurez dès lors comment elle fonctionne. Mais la grenouille sera morte. » Si ce documentaire casse un peu du mystère, évacue t’il pour autant cet hypothétique fantasme du téléspectateur pour la femme asiatique? Espérons que non, et une fois ce reportage zieuté on ne saurait trop vous conseiller de compléter cet apport avec la vision bienfaitrice d’un bon vieux porno des familles. Avec des asiatiques dedans, c’est mieux.

Ce film mériterait une note supérieure, si ce n’était ce bref passage, trop injuste, pendant lequel la réalisatrice cherche des infos sur le net en surfant sur... HKmania.com ! C’est encore à cause de la V7 ça, sinon c’est sur CinemAsie qu’elle aurait cherché des news, bien évidemment ! Faut qu’on r’fasse la d’vanture  :)

15 mars 2008
par Arno Ching-wan


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