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Alita: Battle Angel

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.5/5

vos avis

4 critiques: 2.81/5



Arno Ching-wan 3 Galitée
Ordell Robbie 2 Action réussie et écriture scénaristique faible.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Galitée

On comprend que Cameron ait aimé le manga. Les connexions avec Terminator sont nombreuses là-dedans. Sombre passé guerrier, robots à tout va, femme forte... Globalement, le film fait illusion : l'action est bien fichue, le côté cyber est bien rendu, ça et là c'est très fun... Pour autant, la lutte des classes extrapolée dans cette SF - parmi plein d'autres - par le bas peuple physiquement en bas et les riches en haut était nettement mieux rendue dans Elyzium, par exemple, qui n'est pourtant pas un chef d'oeuvre. Les pauvres y avaient l'air pauvre, la ville était vraiment pourrie et l'exploitation du peuple était évidente. Là, on préfère se pencher qui sur une héroïne qui recherche "qui elle est" tout comme la dernière Jedi capricieuse en date, qui sur une femme qui s'en va trouver sa fibre maternelle sur le tard, et qui sur un énième père découvrant une fille de substitution pour remplacer "la chair de sa chair". Admettons, pourquoi pas après tout : un poncif bien traité, ça marche. Pas là. La héroïne n'est que réflexes d'une ado à laquelle son père d'adoption s'évertue en vain - 4s concédées au montage - à lui confier une âme. A tel point que les larmes de Gally - pardon, Alita - semblent "de rigueur". Là on touche aux nôtres, forcées par convention ou naturelles, on ne saurait parfois jurer de notre sincérité à 100%. Peu aidée par une "disparition dans les nuages" foireuse, et dans le jeu et dans les vfx, Alita pleure à la fin sans qu'on y croit vraiment. Puis, flash forward éclair, elle joue au motorball. Rébellion Hunger Games engaded.

Si Jennifer Connely est parfaitement crédible en femme vénale, elle ne l'est pas une seconde en mère prise de remord. Cette scène est très gênante parce qu'imposée par l'histoire plus que par l'individu. Quand au pôpa, ses réactions subissent un scénario qui cherche à trop en mettre trop vite. Il est impensable qu'il la laisse aller au Motorball comme ça, par exemple. Aucune subtilité à l'horizon, les relations entre les protagonistes relèvent presque d'une telenovelas. Rodriguez oblige ? Peut-être, mais la direction prise par Avatar, que je n'ai jamais réussi à revoir passée la chouette expérience 3D Futuroscope, me pousse à croire que l'ami Cameron a basculé en mode recyclage, avec du gimmick quasi Bessonien. Je précise ne pas être un fana du manga, contrairement à l'anime qui véhiculait à mon sens beaucoup plus de tristesse, d'inéluctabilité, de rage que ce tout juste sympathique blockbuster... qui m'a donné envie de revoir Rollerball, c'est déjà ça. Toutefois, en mode "verre à moitié plein" quelques dialogues font mouche, les scènes "Jack l'éventreur" sont sympas, la violence est épisodiquement conservée, le matos cyber arrache sa mère - quand il ne se fait pas arracher - et j'aime bien ce grand méchant à la Ghost in the Shell, là. J'y trouve à manger dans Alita, mais une rythmique laborieuse, due à un tas de blabla en trop, et un score piteux m'ont aussi empêché de vraiment profiter du spectacle. Chaque passage kiffant était suivi d'une frustration, c'était pénible.

23 février 2019
par Arno Ching-wan


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