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Angel Guts 3 : Nami

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 2.5/5

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2 critiques: 4.38/5

visiteurnote
Mohamed Bouaouina 4.75
nisei 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Tokyo en état de Shock !

1979, Takashi Ishii, Gekigaka reconnu, est devenu un scénariste-phare pour la Nikkatsu avec le succès d'High-School Co-Ed (un film de bikers matiné de Rape'n'Revenge) et Red Classroom (un drame existentialiste sur les conséquences d'un viol sur une jeune femme).

Noboru Tanaka, cinéaste chevronné du Roman-Porno (Osen la Maudite, Marché Sexuel des Filles, La Véritable Histoire de Sada AbeLa Maison des Perversités et Massacre d'une Femme au Foyer), souhaite réaliser un film dans l'univers du Gekigaka. Ce sera Nami !

Sorte de Shock Corridor à la japonaise, on y suit le chemin de croix d'une Nami Tsuchiya devenue pour ce film journaliste pour un canard nommé "The Woman". Elle désire réaliser un grand reportage sur les femmes violées. Un sujet qui la mettra sur la route d'un mystérieux confrère ; Tetsuro Muraki, qui semble bien en connaître un rayon sur le sujet...

Eri Kanuma est talentueuse en jeune fille romantique qui souhaite enquêter, avec les meilleures intentions du monde, sur un tabou dérangeant. Takeo Chii (énorme en flic pourri dans Retreat Through the Wet Wasteland) est grandiose en version japonaise d'Hunter S. Thompson, avec une histoire tragique (SPOILER ! : sa femme fût violée par un cambrioleur, après des nuits de viols à répétition, devenue folle, elle le quitta pour son agrésseur, estimant qu'il était impuissant. FIN DE SPOLIER). Mais on y retrouve surtout de grandes idées comme l'infirmière traumatisée (je vous laisse la surprise !!), la confrontation finale dans les bureaux du journal où la reporter s'identifiera littéralement à toutes les victimes rencontrés durant l'aventure...

Tanaka et Ishii essaieront de renouveler l'experience avec une version "Yakuza-Eïga" de la tragédie de Chikamatsu (titré "Double Suicide à Shinjuku"). Le film devant être produit par l'ATG. Mais hélas, Tanaka, comme d'autres cinéastes de la compagnie, quittera la Nikkatsu pour devenir indépendant (il tournera le suffocant Village of Doom pour la Shochiku) et Ishii, qui souhaite en faire une de ses premières réalisations, ne pourra que continuer encore un temps qu'à écrire des scénarii pour les autres (ses amis Ikeda et Somaï, Hiroyuki Nezu, Seïji Izumi, Shun Nakahara...) et continuer ses romans graphiques (The Black Angel, The Ivory Devil).

Ishii y met des références à ses oeuvres ; le masque de Tengu comme objet sexuel (histoire de bien contourner la censure) vient de la nouvelle graphique Carnival in Blue (qui devait être le titre du film), le personnage de Ma-Bo, le barman maquereau dans Red Classroom, revient dans ce film dans la peau d'un stripper qui, sans le savoir, fera revivre un calvaire à sa partenaire et le générique de début est composé d'illustrations réalisés au tout début des 70's.

Considéré comme le meilleur volet de la série, Nami est un thriller radical, quasiment proche du Giallo italien (certains moments sortiraient de l'ésprit délabré de Lucio Fulci), sombre, mais envoutant comme jamais. Un film sur le viol qui réussit à faire la "nique" aux Violent Pink de plus en plus hardcores, de plus en plus gratuits...

06 mars 2010
par Mohamed Bouaouina


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