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Après la pluie

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.3/5

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40 critiques: 3.96/5



Flying Marmotte 3 Des images magnifiques...
Ghost Dog 3.25 Plaisant
MLF 4.5
Ordell Robbie 2.75 Le talent sans la grace
Tenebres83 3
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Des images magnifiques...

"Après la pluie" raconte la vie d'un Ronin (Samouraï sans maître), qui à cause de la crue de la rivière due à des pluies torrentielles est coincé avec sa femme dans une auberge. Cet homme est inquiet, il a peur que sa femme soit malheureuse du fait qu'il n'ait pas de Maître et qu'il n'arrive pas à s'insérer dans la société féodale. Elle, très éprise de son époux, est inquiète aussi de voir son mari malheureux...
Ce qui m'a frappé dans ce film, mis à part la lenteur, ce sont les images. Tout le film se déroule dans des décors magnifiques. On y voit des forêts, des cascades, des cours d'eau, le tout dans une lumière splendide... Le beau temps après la pluie, le bonheur qui revient après le malheur, la faculté que les japonais ont à se relever des évènements qui les frappe ; thème encore très actuel...

21 mars 2011
par Flying Marmotte




Plaisant

Il faut prendre Après la pluie comme un film-hommage qui n'a pas d'autre ambition que de rappeler au spectateur les thèmes et les personnages emblématiques du plus grand cinéaste japonais de tous les temps disparu en 1998. Pas étonnant dès lors que l'on ressente clairement le retrait du réalisateur Koizumi Takashi au service du dernier scénario de Kurosawa, un scénario qui s'est métamorphosé en une commémoration finalement plaisante et emprunte de bonne humeur. Le personnage central, MISAWA Ihei, est un ronin (samouraï sans maître) qui se cherche ; très fort au sabre, très charismatique, toujours le sourire aux lèvres, il a pourtant du mal à trouver sa place dans un Japon féodal cloîtré sur ses traditions. A l'occasion d'une rencontre avec le seigneur du fief qui vient de perdre son maître d'armes, il croit entrevoir enfin une opportunité de promotion qui lui échappait depuis longtemps. Une relation tour à tour fraternelle et tendue entre les 2 hommes va prendre la forme d'un entretien d'embauche plus éprouvant que celui d'une grande entreprise pour un cadre, mais à travers cette épreuve, Misawa découvre avec l'aide de sa femme le véritable sens de la vie, à savoir l'entraide, la bonté, la générosité, l'honnêteté et le respect ; des thèmes riches que Kurosawa a développé longuement tout au long de ses 50 ans de carrière.

Même si les bons sentiments sont peut-être plus appuyés ici qu'à l'accoutumée, il n'est pas difficile de se laisser porter par une intrigue simple mais pas simpliste, au fil de paysages magnifiques et de mélodies délicates. Une attention toute particulière est également dirigée vers la femme de Misawa, dont l'amour passionnel pour son mari qui se lit dans ses yeux rend le couple plus fort face aux infortunes de la vie, et leur permet de prendre du recul sur leur existence. Un film d'une sagesse toute orientale, apaisant, reposant, traversé par des figures mythiques comme Nakadai. L'empereur méritait bien ça.



16 juillet 2003
par Ghost Dog




Le talent sans la grace

Basé sur un scénario que la mort a empeché Kurosawa de réaliser, mis en scènes par un des anciens assistants-réalisateurs du maitre, Apres la pluie n'est ni pire ni meilleur que les chambaras néoclassiques qu'on a pu voir ces dernières années (Le Samourai du crépuscule, Doraheita). Avec eux, il partage le fait d'etre bien plus intéréssant que les relectures second degré et pubeuses du genre ainsi que celui de ne pas etre véritablement marquant. Tous les ingrédients du cinéma de Kurosawa sont là sauf cette magie qui sépare le travail de bon technicien de celui de grand cinéaste.

On retrouve dans le script l'affection du maitre pour le petit peuple japonais comme son légendaire humanisme. Alors qu'il avait transformé dans les sixties les samourais en mercenaire à l'ironie cinglante, il nous montre une figure de samourai sans maitre bien plus humaniste. Misawa manie bien le sabre mais n'est pas vraiment porté sur son usage violent ou destructeur. Les passages où il terrasse ses adversaires par sa seule puissance tactique ou sans faire couler une goutte de sang rappellent la fameuse démonstration de judo de Mifune dans Barberousse. Et lorsqu'il se bat pour de l'argent c'est pour le donner aux pauvres. Un samourai méprisant la gloire et le matérialisme en somme... La réalisation de Koizumi récite elle son petit Kurosawa illustré tout en évitant l'académisme. On retrouve ces fameux cadrages théatraux, l'art de filmer un combat au sabre de façon aussi inspirée que non ostentatoire qui faisaient la marque du maitre. Et l'ouverture pluvieuse, les passages de foret sentent la réverbération de Rashomon. Le film est bien interprété avec un vrai sens de la retenue. Le score de Sato Masaru est par contre loin d'etre son plus inspiré, tirant certains passages vers la mièvrerie. Qu'est ce qui manque alors? Quelque chose qui ferait du film un peu plus que du (bon) Kurosawa de Musée Grévin. Le script a en effet tendance à souvent franchir la frontière entre humanisme et trop plein de bons sentiments.

Du coup, on a le sentiment que les thèmes du script ont déjà été traités de façon plus brillante, plus inspirée dans d'autres script signés Kurosawa. Et à force d'etre apaisé, serein, maitrisé, le film se met à manquer de ces accidents, de ces petits grains de folie qui sont le sel des grands films.



03 avril 2005
par Ordell Robbie


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