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1 critiques: 3.5/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Au fond du trou...le bout du tunnel

Après un premier "Anniversary gift" prometteur – même si pas trop ma tasse de thé), l'indépendant Paul Agusta (et non pas Augusta…me culpa !!) revient avec un second plus personnel, mais tourné dans des conditions toujours aussi minimalistes et précaires. Il s'est inspiré de sa propre expérience et de celle d'une amie, souffrant de troubles schizophréniques et qui a fini par se suicider. Se demandant s'il allait choisir la même voie, il a opté d'exorciser ses propres démons en réalisant ce film, véritable projection à l'écran de sa propre introspection. C'est un film quasiment sans paroles, sauf la phrase déblatérée en boucle par l'actrice principale en début du métrage. Une séquence d'ouverture un brin éprouvante, beaucoup trop longue, qu'il faudra endurer (ou passer en avance rapide, bien que le film n'est jamais aussi bon que projeté sur un grand écran) pour assister à des vrais morceaux de bravoure par la suite. Expérimental, le film se compose de plusieurs séquences, qui sont autant de petites œuvres d'art avec une héroïne, qui finit par plonger dans un profond trou et va se réveiller dans un monde parallèle, qui est évidemment son propre tréfonds. Là, elle va endurer tout un tas d'expériences désagréables, jusqu'à se laisser totalement aller à l'abandon et se faire bouffer par des (vrais) rats. Si l'on peut ne pas voir l'intérêt et trouver cette introspection beaucoup trop longue, elle est en tout cas admirablement mise en scène dans un décor, qui n'est pas sans rappeler l'enfer de "Jigoku" de Nakagawa Nobuo ou de son remake par Ishii. La remontée à la surface est une pure merveille avec l'une des séquences formelles plastiques les plus belles, que j'ai vues à ce jour – surtout dans un cinéma indépendant et avec aussi peu de moyens. Bref, à éviter à tout fan de cinéma d'action et d'histoire – mais pour celui, qui aura connu les affres d'une adolescence ou même d'une vie un brin plus torturée et de la difficile hésitation quant à choisir entre la vie et la mort…un admirable et incroyable travail d'introspection. Quant à Paul Agusta, il n'a malheureusement pas pu concrétiser à ce jour son projet de comédie (!!), et met actuellement en scène un films à sketches autour du thème de l'homosexualité.

05 octobre 2011
par Bastian Meiresonne


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