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Bangkok Dangerous

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 2.48/5

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44 critiques: 3.27/5



Alain 2 Nowhere To Hide est bien mieux
drélium 2 Bien réalisé mais très, très lourd. Trop lourd
Elise 3.5 On dirait un mélange de classiques du genre mais la touche Pang démarque quand ...
Flying Marmotte 3.25
Ghost Dog 4.25 Un polar sensoriel tout sauf foireux
jeffy 3 oui et non
Junta 3 Très tape à l'oeil et sympa, mais rien de transcendant au final.
MLF 1.25
Ordell Robbie 1 Sensation(s) d'Assommoir
Sonatine 1.5 Attention migraine !
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


On dirait un mélange de classiques du genre mais la touche Pang démarque quand même bien le film

Entre Léon et Fulltime Killer, on pourrait encore citer quantité de film sur des tueurs à gages que le destin oublie pour les confronter à quelque chose de plus fort que leur ennemi. Bangkok Dangerous ne fait pas exception à la regle en mettant son personnage principal face à sa propre conscience ; dès le début on le sent assez pur, innocent, presque incapable de faire du mal à quelqu'un ; et pourtant c'est bien lui qui tient un fusil pour abattre un homme de sang froid devant les yeux d'une fillette. Etant sourd et muet, les événements le dépassent et il ne devient plus qu'une arme, jusqu'au moment où il devient la cible. Tres irrégulier dans son rythme, le film montre des passages souvent lents entre les scènes d'actions, et les scènes d'action proprement dites, qui s'avèrent violentes et des fois choquantes. Les frères Pang ont mis dans ce film un certain brio pour le faire sortir de l'ordinaire des films de tueurs à gages et lui donnent sa place aux côtés de Fulltime Killer. Film en somme sympathique dans sa forme et intéressant dans son fond.



12 août 2004
par Elise




Un polar sensoriel tout sauf foireux

En lançant ce projet de polar thaïlandais violent et désespéré dont le héros est un tueur à gages, les frères Pang savaient pertinemment qu’on comparerait leur film aux autres fleurons asiatiques du genre. Du coup, ils ont choisi de reprendre presque tels quels certains plans, certaines idées de scénario ou certains aspects visuels de leurs modèles, et de les détourner consciencieusement afin de recréer un univers personnel et un portrait psychologique assez fascinant. Lors du plan d’ouverture en Noir et Blanc dans des toilettes publiques, on pense immédiatement à Happy Together où Leslie et Tony se croisaient en espérant secrètement qu’un déclic leur permettrait de se réconcilier, de se reconstruire. Mais dans Bangkok Dangerous, ce lieu est synonyme de destruction, de mort, pas seulement de l’homme abattu dont le sang se répand sans discontinuer, mais de tout un clan. Lorsque Aom donne la photo de l’homme à exécuter à Kong, le héros sourd-muet, en se disant qu’elle a peur de ne jamais le revoir, on pense immédiatement aux partenaires de Fallen Angels qui s’aimaient sans avoir le courage de se l’avouer. Sauf qu’ici, Aom n’est pas amoureuse de Kong, mais de Jo, son meilleur ami. Ce décalage n’est pas le seul ; il permet aux frères Pang de souligner la solitude, la marginalisation de leur personnage central du fait de son handicap. Et les références continuent : Kong se retrouve devant son miroir, tire 3 fois avec sa main en le visant. Ne pas penser à Tsukamoto dans Bullet Ballet est difficile, mais là encore un décalage apparaît : Tsukamoto avait besoin de passer par une phase d’autodestruction pour se reconstruire, apprécier à nouveau la vie ; Kong, lui, tire dans le miroir en pensant à celui qu’il va descendre, mais ne se rend pas compte que c’est lui-même qu’il condamne… Plus tard, lors de l’exécution du contrat, une petite fille entre dans le champ du tueur ; mais au lieu qu’elle soit la victime innocente d’histoires d’adultes comme dans The Killer, elle participe en toute conscience au meurtre en imitant le tueur dans son acte, ce qui amplifie le manque de repères caractérisant l’âme de Kong, et qui est peut-être aussi l’âme de tout un pays.

Car si l’on veut approfondir et se remémorer quelques films traitant de la question des sourds-muets dans la société, on constatera que dans Fallen Angels ou Plus fort que le silence, Kaneshiro et le fils de Gong Li étaient soutenus d’une manière ou d’une autre par des proches, à savoir le père ou la mère, qui se battaient pour qu’ils tracent leur propre voie ; ainsi, Kaneshiro avait un emploi et le gamin chinois était éduqué dans les règles de l’art, sinon par l’école, du moins par sa mère. Le Kong de Bangkok Dangerous n’a pas eu cette chance ; à aucun moment il n’est fait référence à ses parents, et les seuls souvenirs de son enfance sont des scènes d’humiliation (lapidation). Sans éducation, laissé pour compte, il ne doit son salut qu’à sa rencontre avec un couple de tueurs à gages dont il accepte tous les ordres, et se venge inconsciemment d’une société qui ne lui a jamais donné sa chance en tuant des êtres humains qu’il ne connaît même pas. N’ayant aucune notion du bien ni du mal, il exécute, dans l’unique espoir de distinguer le son de la balle qui s’échappe du canon de son flingue, un son qui donne un sens à sa triste vie.

Mais lorsque son destin croise celui de Fon, un autre type d’espoir jaillit en lui, un espoir jamais connu auparavant, celui des sentiments. Il s’y accroche et commence à séduire la jolie pharmacienne. On a reproché aux frères Pang de laisser de côté cette histoire d’amour pourtant bien partie. Mais sincèrement, qui voudrait d’un sourd-muet tueur à gages ? Tout le monde n’aurait-il pas fait comme Fon une fois le pot aux roses découvert, à savoir éviter Kong et le laisser dans sa merde ? Quel besoin alors de s’appesantir sur une histoire si improbable ? La rédemption de Kong par la mort était bien la seule voie possible pour qu’il puisse se faire pardonner des ses actes aux yeux d’une société qui l’a pourtant toujours méprisé.

Dans un style visuel époustouflant mélangeant tous les supports vidéos imaginables, avec une science du montage et de la mise en images impressionnantes donnant naissance à des scènes très fortes comme la course-poursuite en accéléré ou la scène du métro, avec aussi une bande-son jouissive saturée de techno et de mélodies plus traditionnelles, les frères Pang réussissent le pari de maîtriser le fond et la forme à part égale. Limitant leurs dialogues au maximum, ils ont préféré nous faire pénétrer dans l’esprit de Kong à travers des flash-backs douloureux, des souvenirs poignants ou des visions nocturnes (Fon par exemple) en plan subjectif. Leur atout majeur reste l’acteur thai Pawalit Mongkolpisit, dont l’inexpressivité du visage parvient tout de même, de façon très kitanienne, à émouvoir, notamment dans une scène finale d’anthologie où l’on saisit soudain le pourquoi d’une telle tragédie alors qu’on se serait comporté en juge si l’on avait appris ce fait divers aux infos.



27 juillet 2003
par Ghost Dog




oui et non

Qu'est ce qui fait de Bangkok Dangerous un film suffisament original pour retenir l'attention, surement pas son scénario, ni l'nterprétation même si elle est plus que correcte, ça tient plutôt du parti pris des frères Tang de faire de ce film un objet de cinéma. Résultat par moment cette sofistication dans la mise en scène irrite, parfois elle elle amène une scène d'une beauté poignante. Le problème est que le résultat est très inconstant, le systèmatisme de cette mise en scène faisant alors penser plus à une absence de maîtrise qu'à un choix esthétique délibéré. A voir pour se faire une opinion.

18 septembre 2003
par jeffy




Sensation(s) d'Assommoir

Si les frères Pang voient leur film comme une expérimentation de tous les instants, il reste que les choix esthétiques de Bangkok Dangerous tombent souvent dans la gratuité lors des scènes de genre: chromas voyants injustifiés, caméras portées s'agitant dans tous les sens comme du sous-Dogma -et qui finiraient presque par rendre intéréssants les derniers Von Trier-, abus insupportable du cadrage penché dans un film à l'approche pas du tout parodique, écrans monochromes, effets wongkarwayiens soulants lors de la course-poursuite. A cela s'ajoutent des clichés de direct to video années 80 comme les scènes dans des boites de strip tease. La surdité du tueur est utilisée comme moyen de faire un polar qui serait basé uniquement sur les sensations: cela pourrait fonctionner si la bande-son n'abusait pas d'une Eurodance lourdissime et de sons de batterie ou de battements de coeur pachydermiques lors des scènes de genre -le seul point sonore intéréssant est la coupure de son lors de certains dialogues que le sourd muet n'entend pas mais comprend-. Il reste néanmoins quelques belles idées malheureusement pas suffisantes pour sauver le film à elles toutes seules: lors de la première tuerie, la gamine qui voit le tueur et le mime en train de flinguer -métaphore de l'apprentissage de la violence mille vois vue notamment dans Nos Funérailles mais pas inintéréssante-, un court canardage avec caméras portées et téléobjectifs à la Fukasaku. Enfin, la tuerie dans l'obscurité aurait pu donner quelque chose si les frères Pang ne sombraient pas dans l'épate visuelle qui la rend illisible. Au rayon des ratages, on a également un final mélo-wooien avec ralenti qui aurait pu etre intéréssant si l'actrice n'en faisait pas trop dans le mauvais pathétique -Rendez-nous Sally Yeh!-.

On pouvait alors penser que les moments creux rattrapperaient un petit peu le film (comme c'était le cas dans Nowhere to Hide). C'est là que les frères Pang décoivent le plus. Le film comporte beaucoup trop de moments creux où la mise en scène, si elle devient plus sobre, n'arrive à créer aucune tension. Pire, les moments consacrés à la relation amoureuse entre le tueur et la jeune femme donnent une impression de déjà vu en beaucoup mieux: ni les acteurs ni les frères Pang n'arrivent malheureusement à donner un souflle à une relation qui n'est pas sans évoquer les digressions des superbes Beyond Hypothermia et The Odd One Dies; au meme chapitre, on a déjà évoqué plus haut le final wooien. Dans tous ces moments, c'est l'émotion zéro et la dramatisation zéro.

Si un Tsui Hark maitrise bien l'option du tout-frénétique, il est à craindre que ce choix nous offre un grand nombre de Bangkok Dangerous dont les expérimentations visuelles et auditives donnent un résultat hasardeux. Néanmoins, il faut éviter de jouer les nostalgiques de l'époque où le montage comme moyen d'accélération ou de dilatation de la durée jouait un role moins important dans le cinéma. Car nous n'aurions pas eu des John Woo, Wong Kar Wai, Tsui Hark, Léos Carax, Claire Denis capables de l'utiliser de façon stimulante et de faire avancer le cinéma.



11 août 2002
par Ordell Robbie




Attention migraine !

Après m'être étranglé de douleur devant Fear Faith Revenge (un remake insipide de Scream) j'espérais enfin voir un bon film Thaïlandais avec ce second film. Mais la encore c'est très décevant. Pour quelle raisons ? Tout d'abord le scénario, un tueur muet exécute des contrats et finit par tomber sur une jeune fille dont il tombe amoureux (avouez que c'est original).

Ensuite le gros défaut du film, c'est sa mis en scène qui tient plus du clip MTV que du style personnel, on a donc droit à une pléthore de zoom inutile et de gros plans, le tout monté dans une hystérie collective à donner des maux de têtes. Passez votre chemin …



18 mai 2001
par Sonatine


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