Tourné donc la même année que 
Passions Juvéniles,  voilà un film qui surprend venant d'un auteur plutôt connu pour ses  drames psychologiques ou ses portraits sur la jeunesse. C'est une  comédie bien populaire avec Frankie Sakai alors au début de sa carrière.  C'est un pur véhicule pour la vedette comique qui ne maîtrise pas  encore tout à fait son personnage, manquant ainsi du charme, de la  bonhomie et du cabotinage dont je suis plutôt friand d'habitude.
Dans  l'ensemble les gags sont plutôt basiques, reposant sur des poncifs  éculés avec chutes en tout genre, grimaces, images accélérées et  gesticulations avec un balourd au coeur tendre. Quelques idées sont  amusantes mais souvent expédiées assez rapidement ou maladroitement  comme le tournage d'un western qui arrive vraiment comme un cheveux au  milieu de la soupe et n'aboutit sur rien. D'un pur point de vue  humoristique, Frankie le laitier s'avère décevant avec une dimension  parodique qui aurait pu être beaucoup plus drôle, inspirée et mordante.
La  mise en scène est un peu mieux et on devine que Nakahira n'est pas trop  à l'aise et préfère laisser ses acteurs en roues libres. Il se rattrape  donc sur quelques pures effets de mise en scène comme des axes de  prises de vues étonnantes lors des scènes en vélo (caméra suspendue sur  l'armature), des effets de transition aux forme originales (voiture,  tâche, bouteille de lait... qui correspondent aux situation), une  stupéfiante scène de rêve assez graphique ainsi que quelques passages  tournées en pleine rue et dans des semi bidonvilles.
Mais, la  bonne humeur, l'absence de prétention font qu'on ne s'ennuie pas trop  (mais un peu quand même) et on sourit plus de la médiocrité des gags que  des gags eux-mêmes.