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Belkibolang

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Bastian Meiresonne 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Filmik nasi goreng

Ca bouge du côté de l'Indonésie; ce n'est pas la première, ni la dernière fois, que je vais le souligner. La production audiovisuelle frôle désormais les cent films par an et les multiplexes ouvrent désormais un peu partout dans le pays; mais surtout, surtout, il y a un incroyable vivier de jeunes talents, qui tentent de faire bouger les choses.
 
J'en veux pour preuve cette nouvelle collection de courts-métrages. Chaque année, on voit fleurir ce genre d'initiatives plus ou moins privées, mais toujours de la même volonté de COLLABORER et de PROUVER le talent des uns et des autres. Après "9808" indépendamment produit l'année dernière pour "commémorer" l'anniversaire de la mort de centaines d'migrés chinois lors d'un soulèvement populaire, c'est cette fois la scénariste Titien Wattimena, qui a réuni le fleuron de jeunes talents pour tous ensemble imaginer différentes histories, qui ont pour thème commun de se passer un soir à Jakarta. Coproduit avec Meiske Taurisia, jeune productrice talentueuse de l'excellent premier long "Blind pig who wants to fly" d'Edwin, Titien a donc signé l'ensemble des neuf histoires, qui composent cette anthologie, toutes mises en scène par un autre réalisateur qui garde sa propre identité visuelle. Le résultat est donc un drôle de mélange de métrages plus ou moins réussis, qui portent l'indéniable signature de son auteure, mais se distinguent totalement par leur style de réalisation.
 
Comme toute œuvre collective, il y a du bon et moins bon dans le tas; on passera rapidement sur les exercices de style, qui ressemblent davantage à des devoirs d'écoles de cinéma, plutôt qu'à du vrai cinéma, comme "Umbrella" (pourtant réalisé par le malheur réalisateur de "Garasi", gros échec injustifié au box-office indonésien à l'époque, qui a condamné la carrière de son jeune metteur en scène), Ifa Isfansyah (réalisateur du sympathique film pour enfants "Garuda di Dakadu") ou encore "Elephant planet"; tous des œuvres expérimentales intéressantes, mais trop "appliquées" pour totalement convaincre.
 
Beaucoup plus intéressants sont déjà "Mamalia" du jeune et surdoué Tumpal Christian Tampubolon, auteur d'une 50aine de courts depuis ses…13 ans et qui compte bien faire rapidement entendre de lui en tant que réalisateur à part entière.
 
"Gecko" et "Rollercoaster" bénéficient autant du talent de leurs réalisateurs respectifs (le jeune arrivant Anggun Priambodo, déjà réalisateur de l'un des segments parmi les mieux réussis de "9808" et le prodige Edwin), que de leur complicité; car si Edwin a accepté de tenir le premier rôle dans "Gecko", qui conte la lente mue d'un homme en…gecko géant un soir de coupure d'électricité, c'était à charge de revanche en confiant le premier rôle à Anggun dans son propre "Rollercoaster". "Rollercoaster", qui prouve une nouvelle fois tout le talent d'Edwin dans la mis en abyme d'un groupe d'amis occupés à jouer une drôle de partie…dangereuse.
 
"Ella" est un segment particulièrement réussi en raison du talent de ses comédiens, mais aussi pour réussir à aborder très naturellement le sujet tabou de la prostitution dans le premier pays musulman au monde.
 
Et puis, il y a "Full moon", dispute un brin poussive d'un couple dans un taxi, mais qui se termine dans un dénouement pour les moins inattendus, achevant l'ensemble sur une note extrêmement positive.
 
 
Il ne reste plus qu'à espérer, que les efforts incessants de tous ces jeunes portent leurs fruits en faisant repérer leurs talents respectifs à la fois sur un marché local (pour pouvoir embrayer dans un circuit commercial) et à l'étranger (pour pouvoir concrétiser des projets plus personnels): en effet, "Belkibolang" ne pourra être montré dans aucun circuit commercial, l'ensemble des salles du pays étant entre les mains de deux grands distributeurs. On peut, certes, "louer" des salles à la semaine, mais à un prix, qui équivaudrait plusieurs fois le budget de réalisation de l'ensemble de ces courts et qui ne trouvera certainement pas un public, non-averti en d'une presse inintéressée et en l'absence de réseaux de communication…C'est donc grâce à l'exposition dans des festivals mondiaux, la commande du DVD directement auprès des productrices et / ou par le simple bouche-à-oreille, que l'on pourra leur assurer publicité et exposition.


05 septembre 2011
par Bastian Meiresonne


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