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Bounce ko-gals

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 4.07/5

vos avis

24 critiques: 3.44/5



Alain 3.5 A découvrir
Chris 5 Les tribulations désespérées de jeunes lycéennes japonaises...
Elise 5 Visite de Shibuya ; a droite vous pouvez voir...
Ghost Dog 3.5 Un bon film mais qui manque de corrosif
kick rurik 4.5 Dessous brodés
Ordell Robbie 3.75 la confirmation d'un talent (cf article Harada)
Xavier Chanoine 3.25 Kogarus de 24 heures
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A découvrir

Ca aurait pu être complètement sordide mais le film est vraiment une bonne surprise car il dégage un certain optimisme, dû en grande partie à la fraîcheur et au dynamisme des trois actrices principales qui forment à l'écran un vrai trio de copines qu'on prend plaisir à suivre au cours de leur pérégrinations dans un Tokyo obsédé par le sexe, le tout se concluant par un final plein de tendresse. Vraiment très bien.

16 septembre 2001
par Alain




Les tribulations désespérées de jeunes lycéennes japonaises...

Trois jeunes japonaises dans une cité sans pitié. Voici la trame de ce film ultra-récompensé. Filmé à la manière d'un documentaire, il suit les tribulations de trois lycéennes mignonettes aux prises avec le Japon et évidemment les japonais d'aujourd'hui.

Les "ko-gals" sont ces filles ultra-fashion-victims, frivoles, superficielles qui hantent les rues des grandes cités japonaises. Alors que les boys passent plus de temps a préparer leur avenir, à playstationner voire écouter du bon vieux rock nippon, ces jeunes filles préfèrent se réunir entre elles et parler de choses sans aucune importance (surtout pour nous les mecs). Les dernières fringues à la mode, la dernière boutique de maquillage, les mecs les plus mignons... Ceci serait parfaitement anodin si ces passions n'étaient pas aussi onéreuses. Et quelle est la plus simple manière de gagner de l'argent rapidement ? Vendre ses petites culottes (fraîchement portées siouplait), passer un peu de temps avec de vieux pervers, tourner dans des softporns... Nos trois lycéennes vont essayer de s'en sortir. Mais les pervers, les yakuzas et les souteneurs veillent au grain.

Harada prouve avec ce portrait peu reluisant de la société nippone, qu'il est bien un des maîtres actuels. Sa maîtrise formelle du cadrage et de la mise en scène est exceptionnelle. Sans poser de regard ni accusateur ni lubrique, avec un humour au couteau et une énergie cinétique incommensurable alliés à un casting mirifique, il signe là un pur chef-d'oeuvre.



25 novembre 2000
par Chris




Visite de Shibuya ; a droite vous pouvez voir...

Destins croisés, nouvelles amitiés dans le doute et le désespoir, ce film est un fabuleux mélange d'humour, de fraîcheur, de tristesse, tout cela mis en forme avec intelligence, ne cédant pas aux clichés faciles et à la caricature de bas niveau. On est toujours surpris ; suivre ces jeunes filles tout le long de la nuit dans les rues de Shibuya réserve de nombreuses surprises et on est vraiment portés par cette relation sans lendemain. Mise en scène intuitive, souvent fluide, stylée, et également assez space par moment, suivie de musiques qui collent parfaitement, à base de hip-hop, raggae ; ajouter à cela des interprètes fabuleuse, totalement dans leur ton, montrant chacunes une personnalité bien originale et étant vraiment toutes attachantes. Ce film est la fabuleuse odyssée d'une fille au coeur de Shibuya, rencontrant des gens, les aimant, les haïssant, et finalement les quittant, le tout teinté d'une once de tendresse et d'un lac de fraîcheur.


Et le matin, la vie recommence...



01 mai 2004
par Elise




Un bon film mais qui manque de corrosif

Pour une fois que la production cinématographique japonaise ne cautionne pas un film de genre ou encore une comédie dramatique auteuriste pour s’intéresser cette fois-ci à un problème de société, je ne cracherai pas dans la soupe, d’autant que le film de Harada possède de réelles qualités, tant sur le fond que sur la forme. Bounce Ko Gals raconte sur une période de 24 heures la vie de trois lycéennes un peu paumées, sans repères parentaux ni scolaires, qui cherchent un moyen facile et « fun » de se faire de l’argent de poche. Si l’une a un but précis (partir étudier à New York), les 2 autres traînent de galères en galères avec une naïveté et une immaturité déconcertante. Profitant de l’obsession des hommes mûrs pour les jeunes filles mineures, elles ont coutume de se prostituer à des prix très élevés (l’interdit coûte cher), à s’engager dans des spectacles plus ou moins érotiques ou encore à vendre leurs petites culottes sales… Un tel constat, qui est loin d’être marginal et qui implique également des bandes de yakusa, confirme que la société nippone est sur une pente dangereusement décadente.

L’atout majeur de l’œuvre de Harada, c’est d’être un film de femmes. On ne voit pratiquement qu’elles à l’écran, ce qui n’est pas du tout courant au Japon. Mais elles évoluent de manière presque inconsciente dans un univers dirigé par des hommes - la plupart doucement allumés comme le communiste Yakusho ou l’amoureux transi -, dont elles ne sont finalement que les objets. Certaines très bonnes idées de mise en scène (contre-plongées excessives, montage rapide) et une bande originale très entraînante viennent agrémenter ce terrible constat d’un savoir-faire indiscutable.

Le reproche que l’on pourrait cependant faire à Harada est que, à trop vouloir suggérer, il finit par ne pas aller assez loin dans sa dénonciation des mœurs nippones et donne l’impression de survoler son sujet sans avoir le courage d’y plonger. Si bien qu’au final, son film ressemble à un joli portrait bien empaqueté de trois jeunes filles de fin de siècle, dont les problèmes sont préoccupants mais pas gravissimes. Sur le même thème, Kitano avait fait beaucoup mieux à mon sens avec son superbe Kids Return, montrant de manière très subtile et très efficace la voie de garage professionnelle qu’emprunte un nombre important de jeunes nippons.



12 décembre 2001
par Ghost Dog




Dessous brodés

Dans son élément, Harada nous livre avec Bouce Ko-Gals un film très interessant sur un aspect particulier de la société japonaise : la prostitution des jeune lycéennes.

Lisa débarque à Tokyo dans l’espoir de se faire un peu d’argent supplémentaire avant de partir à New York. Accostée dans la rue par un « scoutman » épris d’elle, elle fuit, part vendre ses sous-vêtements à un petit magasin fétichiste. La patronne lui propose alors une petite séance vidéo erotico-soft dans la journée, pour quelques centaines de milliers de yens de plus. Lisa accepte, mais la séance vidéo tourne à l’arnaque et la voilà sans un yen en poche..

Elle fuit en compagnie de Raku, une autre fille présente, qui lui propose de récuperer de l’argent en dérobant des clients, avec l’aide d’une amie à elle..

Une histoire sur 24h nous plonge ainsi dans le monde des ko-gals (call girls). Passionnant sujet de société (voir bientôt interview avec Harada) que le réalisateur traite ici avec visiblement beaucoup d’intérêt. D’un style quasi-documentaire, Bounce Ko-Gals, interdit aux moins de 15 ans au japon, y a soulevé les foudres de la censure par son sujet sensible et tabou, malgré sa réelle réalité vraie réaliste.

Mais sa vérité est justement la force du film. Un passionnant (et qui a dit « excitant » ? moi, sûrement), voyage dans les « dessous » inavouables de la jeunesse japonaise. Une génération perdue sous la caméra de Harada, perdue par son manque de repères (Louis Vuitton, mmh..) et de recul.

L’histoire, allant de bonds en rebonds, sans redites, explore en une nuit de multiples recoins et facettes du sujet, des differentes façons pour ces filles de se vendre à la réaction dubitative des yakuzas (Aah… Yakusho Koji en mafieux classe et inquiétant…).

Ko-Gals, un phénomène que les yakuza ne maîtrisent pas, ne comprennent pas, et qui leur fait de l’ombre. On assiste là à deux mondes qui se rencontrent : la vieille garde (yakuza) et la jeune, instinctive et opportuniste. Le Japon, où l’homme dominait pendant longtemps la femme (comme chez nous, mais en moins sournois rassurons-nous), et où celle-ci aujourd’hui se vend de son plein gré, indépendante. Un choc des générations.

Harada aime les femmes (Inugami…) et les filme ici belles et entières, vraies. Leur parcours d’une nuit, les entraînant de l’argent facile (filmées en train de courir en sous-vêtements dans un appart’ pour 300.000 yens..) à la violence (arnaqueuses battues..), est une visite guidée dans un inconnu total pour la plupart des occidentaux (souvent chauves, mais bon, là-bas aussi). Harada réussit là un film passionnant, sensible, effrayant, mysterieux, un témoignage de son temps.



14 septembre 2003
par kick rurik




Kogarus de 24 heures

Harada dresse le portrait de plusieurs jeunes kogarus non sans apporter une touche délicieusement punk à l'ensemble. Sa caméra, virevoltante, étonne par sa richesse de composition (zoom progressifs successifs, caméra sur épaule, esthétique aux néons) et ses audaces formelles correspondent bien à l'ensemble : les filles paumées cherchent de l'argent et vont rencontrer tour à tour un yakuza qui souhaite se faire du business dessus, un vieillard taxé de criminel de guerre, un salarymen dangereux adepte du léchage d'urinoir et autres plans douteux suite aux speed-dating aléatoires. Un équivalent intéressant au déjanté Love & Pop ou au darkissime Love Hotel du génial Somai Shinji, sans doute mieux écrit et plus critique que ces derniers. On apprécie la manière dont est traité le sujet, sans forcément tomber dans le graveleux malgré un script de départ dangereusement tendancieux.



07 janvier 2008
par Xavier Chanoine


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