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Bullet Ballet

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.42/5

vos avis

41 critiques: 3.49/5



Alain 4
drélium 2.5 de bonnes idées mais tellement chi@!#
Ghost Dog 4.5 Tsukamoto VS Tokyo, Acte IV
Marc G. 4.5 Alive in Tokyo
Ordell Robbie 2 Redite peu inspirée des Tsukamoto précédents
Xavier Chanoine 3 Un des meilleurs Tsukamoto.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


de bonnes idées mais tellement chi@!#

Un Tsukamoto maîtrisé mais très décevant par rapport à Tokyo Fist : c'est bien tourné, de bonnes idées mais on se fait super chi... Le moins bon des tsukamoto, à coup sûr.

09 janvier 2003
par drélium




Tsukamoto VS Tokyo, Acte IV

Bullet Ballet aborde de manière radicale le thème du deuil et du désœuvrement qui en découle. Loin du classicisme intellectuel d’un Bergman ou plus récemment d’un Koreeda ( Maborosi - 1996), TSUKAMOTO Shinya réveille les esprits, bouscule les consciences et nous livre une œuvre en tous points remarquables. S’il emprunte à Wong Kar-Wai quelques éléments ou quelques bribes de scènes (Chisato ressemble beaucoup à la Faye Wong de Chungking Express, la mélodie finale fait penser à Fallen Angels, …), c’est sans doute pour nouer un lien, celui du désespoir d’une jeunesse, voire d’une génération toute entière. Pour le reste, c’est bien dans l’univers de cet artiste japonais hors pair que l’on plonge avec délectation. Shinya revient au noir et blanc, c’est-à-dire à ses premiers amours ( Tetsuo : The Iron Man) pour mieux s’en défaire, puisque Bullet Ballet est à ce jour son film le plus ancré dans la réalité, dans le quotidien tokyoïte.

Le personnage de Goda (Tsukamoto lui-même – on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même !-) est tout à fait intéressant : salaryman banal, il voit ses repères, ses valeurs s’écrouler du jour au lendemain à la suite du suicide de sa compagne au bout de 10 ans de vie commune, alors même qu’elle lui chantait une berceuse au téléphone quelques minutes avant son acte. Seul souvenir : une toile d’araignée formée par la balle du pistolet sur la fenêtre de la salle de bain, qui suscite une foule de questions : pourquoi ? comment ? à qui la faute ? Ai-je mal agi ? Petit à petit, Goda est envahi d’un sentiment de destruction totale (qui donne lieu à d’incroyables moments de cinéma mis en musique par le musicien hardcore Ishikawa Chu) et essaye par tous les moyens d’acquérir un flingue, unique solution pour revivre les derniers instants de sa petite amie. Il se retrouve alors arbitre malgré lui d’intenses affrontements entre gangs, et rencontre Chisato, jeune fille totalement désœuvrée qui sera pourtant l’outil de sa rédemption.

Virtuose de l’image et du son, Tsukamoto est aussi un excellent acteur qui distille des émotions très fortes. Evidemment, ce film ne prête pas vraiment à rire, mais même si sa noirceur a de quoi rebuter, il se conclut sur une touche d’espoir magnifique, un envol vers la beauté de la vie proprement inoubliable. Rareté cinématographique, il fut justement récompensé par Canal avec une édition DVD nickel. Une bonne raison pour se jeter dessus et le revoir plusieurs fois !



28 avril 2002
par Ghost Dog




Un des meilleurs Tsukamoto.

Cinquième long-métrage officiel de Tsukamoto, Bullet Ballet est un film qui fait mal. Portrait d'une société nippone habituée à la douleur (physique, morale, financière, culturelle...) et habitée par de vrais loosers aux rêves de liberté utopiques, Tsukamoto plonge le spectateur dans une virée glauque au possible (ne montrant finalement que les coins les plus crades de la capitale) sous fond de polar crapuleux. On n'y trouve pas la rage -expérimentale chez le cinéaste à l'époque- d'un Tetsuo ou de Denchu Kozo (je range Tokyo Fist à part), mais le parti pris délibérément "humain" rend son oeuvre bien plus attachante et à la limite du contemplatif, chose plutôt rare chez le cinéaste plutôt habitué à nous en mettre plein la tronche (comme dernièrement avec Nightmare Detective). Il est aussi intéressant de voir à quel point les symboles chers à au cinéaste sont bien mis en évidence : la société nippone, la forte urbanisation (superbes gratte-ciels filmés de nuit) et la jeunesse décadente qu'il déteste particulièrement, dénuée de tout espoir sauf si l'on se réfère au personnage de la fille punk, seule lueur dans cet espace morbide et réduit à l'échec.

La réalisation est excellente, la musique de Ishikawa Chu délivre son lot de boucan habituel (sauf lors du plan final plein d'espoir, où la tonalité diffère grandement de ce que l'on a pu entendre jusque là) et le métrage n'est pas exempt de séquences vraiment intéressantes (la punkette frôlée par un métro lancé à vive allure, les virées nocturnes du salaryman (interprété par Tsukamoto) ou encore le plan final, sûrement l'un des plus beaux de la filmographie du cinéaste), un ensemble qui contribue grandement à la réussite stylistique de Bullet Ballet.



09 avril 2007
par Xavier Chanoine


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