ma note
-/5

Carmen revient au pays

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 5nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 1

les avis de Cinemasie

3 critiques: 2.17/5

vos avis

6 critiques: 2.96/5



Ghost Dog 2.5 Entre tradition et modernité, la vie de 2 strip-teaseuses dans le Japon des ann...
Ordell Robbie 2 La comédie musicale, c'était alors filmé avec plus de brio à Hollywood.
Xavier Chanoine 2 Très dispensable
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Entre tradition et modernité, la vie de 2 strip-teaseuses dans le Japon des années 50, et en couleurs svp !

Ce film restera dans les annales, car c'est en effet le premier film japonais en couleurs, datant de 1951. Cela n'implique évidemment pas que ce soit un grand film. D'ailleurs, ça n'en est pas un. Mais qu'importe ! L'épopée tragi-comique de ces 2 gourdes stripteaseuses qui retournent dans leur village natal est bien senti et se regarde sans déplaisir. Comme des étrangères, elles vont être confrontées à l'intolérance et aux idées reçues de certains campagnards très à cheval sur la morale. Mais par naïveté, ou par provocation involontaire, elles décident de présenter leur spectacle aux villageois. Le charme désuet du comique de situation et d'une Takamine Hideko qu'on ne connaissait pas sous cet angle-là sont bien sûr irrésistibles...

Occasion par ailleurs pour Kinoshita d'opposer de façon intéressante les 2 visages du Japon, à savoir tradition et modernité, mais pas seulement : au lendemain de la fin de la Guerre, il souligne l'influence de la civilisation occidentale et soutient en filigrane une réconciliation nationale pour la construction d'un nouveau Japon. Et rien de tel que le rire pour dédramatiser le changement !



22 octobre 2000
par Ghost Dog




Très dispensable

Si cette Carmen ne marque pas, c'est tout simplement parce qu'elle n'évolue pas où il faut et sous la direction d'un cinéaste alors en grand manque d'inspiration. Kinoshita ne fait pas preuve ici d'une grande originalité dans la peinture de ces deux idiotes passant leur temps à chanter des Love Songs, gambadant dans la prairie et jouant sur leur image pour épater les paysans visiblement en manque de sensations "folles". Elles ne sont ni charismatiques ni attachantes, et paraissent même pénibles à côté de ces paysans modestes faisant tout en leur possible pour perdurer dans cette région rurale sous l'imposant Mont Asama. On y trouve un directeur d'école (en la présence de Ryu Chishu) qui joue aussi le rôle de "maire", un pianiste aveugle reconnu pour ses compositions de qualité créant sans cesse l'évènement, un chef d'orchestre qui ne se contrôle plus lorsqu'il travaille et des femmes travaillant au champs. On s'attache relativement vite à toute cette joyeuse populace et il le fallait bien puisque l'ensemble relève de l'académisme digne d'un mauvais film populaire très grand public et tout y passe : chansons d'enfants criardes ventant leur beau pays, couleurs saturées, mise en scène banale et parfois imprécise (dont un travelling d'intérieur bien instable) et bêtise des deux héroïnes plutôt détestables.

Qu'elle semble loin la Carmen résignée de Mizoguchi dans L'amour de l'actrice Sumako, qu'elle semble inatteignable la Carmen intenable de Suzuki dans Carmen de Kawachi, tout ici respire le travail trop propre, trop académique, Kinoshita ne prenant aucun risque dans la structure de son film : Carmen et son amie arrivent de Tokyo, campent deux jours à tout casser dans la campagne, font une représentation musicale le temps d'une soirée et repartent le lendemain sous d'infinis adieux. Heureusement que la peinture de deux mondes bien différents (urbain et rural) est l'un des thèmes les mieux traités dans Carmen revient au pays, à Kinoshita aussi de s'en moquer en filmant des réactions inattendues des habitants, comme Ryu Chishu s'offusquant devant un pavé malencontreusement posé sur le grand chemin, trouvant cela scandaleux tout comme le spectacle de strip-tease des deux demoiselles se tenant dans la soirée, ce début de bagarre entre Ryu Chishu et Miyake Bontaro renvoyant presque à l'époque burlesque du muet ou encore le père de "Lily Carmen" à deux doigts de tomber dans les pommes en apprenant que sa fille va s'adonner aux joies du strip-tease. Ce petit recueil de scènes amusantes empêche in extremis l'oeuvre de Kinoshita de tomber tout simplement dans l'oublie en dépit de son intérêt historique. Que le Mont Asama m'en soit témoin...

22 septembre 2007
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio