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Chang, l'Eléphant

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4 critiques: 4.19/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 4.75
Chip E 3.75
hkyume 4.25
Manolo 4


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Eléphant Men

Décidemment, Schoedsack et Cooper méritent franchement leur place au panthéon des très grands réalisateurs de quelques classiques de l'Histoire du Cinéma. Six ans avant leur mythique "King Kong", ils réussissent à signer un morceau de bravoure, dont la réalisation tient du véritable miracle. En plein boom des films dits "d'aventure" et "d'exotisme" (dont "Nanouk, l'esquimau), les deux amis rencontrés pendant la Seconde Guerre Mondiale décident de partir pour le méconnu royaume de Siam. Ils s'installent primairement au fond fin de la jungle pour suivre le quotidien d'une tribu. L'histoire leur est inspirée au fur et à mesure de leur séjour. Le film mêle ainsi documentaire et fiction. Les parties de chasse, les pièges préparées à l'intention des animaux, la culture des terres, l'explication des curieuses maison construites sur pilotis…toute la première partie est le merveilleux portrait d'une civilisation perdue à tout jamais à présent. L'exotisme (et le comique) est assurée dès le départ avec l'intervention de l'irrésistible singe domestiqué "Bimbo", animal aux comportements incroyablement humains et membre à part entière de la petite famille. Les réalisateurs se permettent même un audacieux point de vue du singe même. S'ensuit une longue partie de chasse pour se prévenir des tigres. La légende veut, que ce soient les réalisateurs, qui aient introduits les fusils dans le quotidien de la tribu – ce qui a pour effet quelques abattages à faire pleurer Brigitte Bardot, si seulement elle apprenait l'existence du film (pas moins de 4 panthères et un énorme boa abattus). Les "Chang" (éléphants) n'interviennent qu'au bout d'une heure de film – et ce pour de séquences my-thiques. Entre un bébé éléphant pris au piège d'un trou profond, puis sa mère détruisant méticuleusement la maison familiale de Kru jusqu'à l'attaque de l'impressionnant troupeau détruisant un village entier, il est franchement à se demander, comment l'équipe technique ait pu réussir de tels exploits à une époque, où les caméras pesaient encore des dizaines de kilos, étaient fort peu maniables…et se trouvaient à des milliers de kilomètres de leurs habituels décors de studios en pleine jungle. Impressionnant également la course-poursuite entre une panthère et "Bimbo", le singe, en train de cavaler dans le sous-bois pour ne pas finir en Apéricube du fauve. Malheureusement, le long-métrage se termine sur une note un brin douteuse, véritable ode à l'esclavage et à un nationalisme exacerbé. N'en demeure pas moins l'un des derniers films muets d'exception (1927 voyait l'avènement du parlant par "Le chanteur de Jazz", ainsi que les deux premiers films 100% thaïs !), qui mériterait d'être re-découvert par un plus grand monde et de figurer aux côtés des classiques de la trempe de "King Kong".

14 novembre 2006
par Bastian Meiresonne


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