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Cloud Atlas

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2/5

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6 critiques: 3.08/5



Arno Ching-wan 2 Clown, at last
Ordell Robbie 2 N'arrive pas à sublimer un matériau littéraire d'origine virtuose et ultravain.
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Clown, at last

A Gérardmer, le film était alors passé en avant-première. J’avais passé mon chemin (3h sur un festival : niet) et sixième sens en mode : « fuis, camarade ! » Tout récemment, la curiosité m’a piqué. Et si ?... Après tout, les Wachowski, dans leur délire, recherchent comme d’autres une forme de vérité à travers ce média virtuel. Ce cheminement de pensée me fascine. La filmographie d’un Mamoru Oshii est à ce titre un exemple monstrueux, qui trouve sa conclusion dans ses daubes terminales – comme son cancer ? -, mais justifiées

Si je ne regrette pas d’avoir intellectuellement subi Cloud Atlas, hormis le très sympa segment spacio-coréen – et encore, charcuté comme ça n’est pas permis – je ne défendrai pas ce naufrage quasi intégral. La narration y est calamiteuse. De mémoire, je ne me souviens pas avoir jamais vu de film choral aussi mal agencé. Les scènes s’enchaînent n’importe comment, de fait on décroche régulièrement sans bien comprendre ce qui se passe. On voit parfois ce qu’ils ont voulu faire, une sorte de pyramide sensorielle progressive façon Atom Egoyan, mais la sauce ne prend jamais. Une autre raison de découvrir l’objet était pour moi la saga du Phoenix de Tezuka, ainsi que l’encore trop sous-estimé Running on Karma de Johnnie To. Je pensais que c’était globalement ce thème qui se verrait traiter ici, le karma. C’est pratiquement le cas, mais de façon si laborieuse qu’on peine à y retrouver ses petits et ses ancêtres. La vie, la mort etc, ont amené à d’autres films bien plus pertinents – The Fountain, d’Aronofsky, au hasard – et question passage fluide du coq réincarné en âne, Satoshi Kon a un temps mené la danse. Ne pas négliger le brillant Highlander de Russel Mulcahy, une belle démo en la matière, et il faut que je découvre asap Abattoir 5, là j'ai conscience d'une grave lacune.       

Toujours est-il que si je fus hermétique à ce film, je crois comprendre son cheminement. Si d’aucuns recherchent la vérité, on peut penser que les frangin(e)s ont souhaité consolider un mensonge. Matrix a son importance. Avec ce personnage Cypher, traître qui voulait continuer à vivre dans la matrice, donc dans le mensonge pour se contenter d’illusions formidables, on dispose d'un point de vue. Les Matrix 2 et 3 ont davantage appuyé leur démonstration avec la secte de Morpheus et sa réalité pas franchement désirable. Je peux m’attirer quelques foudres, mais voici : en changeant de sexe, en choisissant de vivre dans une bulle factice qui, avec le temps, s’étiole forcément, il leur faut sauvegarder leur univers à grand renfort de briques peinturlurées et ce jusqu’à ce que mort s’ensuive. « Comment vivre heureux  dans l’erreur ? » Ce qui me semble abscons ne l’est pas pour eux – et pour d’autres, le film a ses adeptes et tout un pan de l'animation entretient ce courant. Dans Sword Art Online, sous prétexte de vouloir s'extraire d'un jeu, on s'y complait.

Pour cimenter une non-vérité, il faut invoquer tous les apparats, parfum inclus, ce qui explique sans doute la co-réalisation de Tom Tykwer, à qui l’on doit une adaptation tout juste correcte du Parfum de Patrick Süskind - je pensais parfois aux films de Boutonnat ou au Bâtard de dieu, mais soit. Bref, c'est foiré, mais ce projet de démultiplication des individus, tous connectés, amena sans doute à leur série Netflix Sense8, parait-il nettement plus aboutie (yakafokjeu).

 



04 juin 2017
par Arno Ching-wan


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