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Contes Amers de la Jeunesse

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.12/5

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1 critiques: 2/5



Ghost Dog 2.25 Pénible à voir, mais non dénué d’intérêt
Ordell Robbie 2 Formellement trop brouillon pour dépasser le simple témoignage d'époque.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Pénible à voir, mais non dénué d’intérêt

Contes amers de la jeunesse raconte la difficile transition entre l’adolescence et l’âge adulte pour un étudiant japonais des années 70. Sur fond de révoltes et de manifestations, la caméra tremblante de Kumashiro tente de décrire le plus fidèlement possible les seventies en fonction des évènements qui secouent son pays. Il est cependant difficile d’adhérer totalement aux choix artistiques pris ici : l’aspect chaotique de la mise en scène et du montage, une chronologie des faits non respectée et bien embrouillée (on confond bien souvent les 2 actrices principales) ou une bande-son vacillante affreuse à tout point de vue (la chanson « Matsushima » est reprise plusieurs fois à notre grand regret), tout ça ressemble plus à de l’amateurisme qu’à une maîtrise cinématographique digne de ce nom. Malgré quelques bonnes idées, la fin en queue de poisson ne fait que renforcer mon opinion sur ce sujet.

Beaucoup plus intéressante est la manière dont TSUKAMOTO Shinya, dont on sait qu’il classe ce film parmi les 3 qu’il préfère, a pu utiliser les divers éléments de fond pour les insérer dans son univers propre. Qu’on se souvienne de Tetsuo II: Body Hammer, Tokyo Fist ou même Gemini : tous ont un point de départ commun, c’est d’avoir un personnage à double facette, le premier ayant choisi de s’intégrer à la société (businessman costard-cravate bon père de famille), le second de rester complètement en marge (clochard, sportif clandestin). Cette séparation est souvent du à une décision remontant à un âge crucial (environ 20 ans, ce qui correspond aux seventies...), où l’on doit diriger sa vie et tendre les bras à sa destinée, en rentrant dans le rang d’une société parfois haïe dans son for intérieur, ou bien en réalisant ses rêves de destruction et de rébellion. C’est exactement cela que propose Contes amers… à travers son personnage principal, Eto, un étudiant radical qui est tiré vers la normalité par son entourage. Et comme chez Tsukamoto, l’instrument principal de ce choix est une jeune femme, manipulatrice malgré elle, qui veut convaincre Eto de rester avec lui et de se marier comme son meilleur ami en refusant d’avorter. N’ayant pas le courage de faire un choix sincère, Eto ira droit dans le mur.

Pour une fois, voici un film qui vaut le coup d’œil, mais pas uniquement pour lui-même! Par son intermédiaire, c'est un des cinéastes contemporains les plus intéressants que l'on découvre en profondeur, et ça, c'est vachement bien.



12 septembre 2002
par Ghost Dog


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