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Crossing

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1 critiques: 2.5/5

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3 critiques: 2.67/5



Elise 2.5 Trop de mélo tue le drame
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Trop de mélo tue le drame

Sur un sujet très intéressant, Crossing arrive à se fracasser la tête dans la surenchère de larmes en fin de course, ce qui est bien dommage. Le film part sur un séquence pleine de cliché pour conforter le spectateur coréen dans l'image qu'il se fait du Nord, à savoir un pays peu sous-développer où le travail est extrèmement dur, où on joue au foot dans la boue, mais bon, tout cela n'est pas grave, car finalement, on s'amuse bien. Puis vient le clash ; la femme du personnage principal est malade, atteinte de la tuberclose, mais là il ne s'agit plus d'un cliché : en Corée du Nord, il n'y a pas de médicament contre ça, et le seul moyen d'en trouver, c'est aller en chercher ailleurs. D'où la décision de traverser la frontière sino-coréenne pour trouver les médicaments prescrits. au moins, dans cette histoire, le but du personnage principal n'est pas de quitter le pays pour se rendre en Corée du Sud, mais juste de sortir et revenir pour aller chercher de quoi sauver sa femme, contrairement au récent film South of the Border, où il s'agissait de membres mêmes du parti qui voulaient clairement aller en Corée du Sud. Autre objectif, autre résultat, Crossing s'en sort plutôt bien en maniant la tension lors des passages du fleuve et en explicant les différentes manières utilisées par les nord coréens pour passer au Sud. Mais, le gros problème survient en fin de film (ça commence à devenir une habitude en Corée), lors de laquelle tout, mais vraiment tout, s'acharne contre le personnage principal, cherchant bien à faire envahir tout son être de désespoir, à détruire la moindre parcelle de bonheur, et au bout d'un moment, on en a assez. Comme s'il y avait un personnage invisible qui prenait un malin plaisir à torturer le pauvre homme jusqu'à la mort. Donc au final, on décroche et on regarde les effusions de larmes sans vraiment s'intéresser à ce désastre. Autrement, cha In-pyo est sensationnel, dans un jeu à la fois dramatique et un peu innocent. Heureusement qu'il est là pour remonter le niveau d'un casting vraiment pauvre en talents.

03 avril 2009
par Elise


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