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Love Now

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.25/5

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3 critiques: 2.67/5



Elise 2.5 Intéressant mais vraiment pas subtil
Xavier Chanoine 2 Comment souvent, un vrai regard de cinéaste manque à l'appel
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Intéressant mais vraiment pas subtil

Ce n'est plus un triangle, c'est carrément un carré amoureux. C'est comme de l'échangisme, sauf que les personnages en présence ne savent pas que leur conjoint fait la même chose. Pas mal de gags sympas ; certains hilarants, et une histoire qui devient un peu plus dramatique au fur et à mesure que le film progresse. L'avantage est qu'il casse l'image du couple modèle, où les deux sont éperdument amoureux l'un de l'autre, et le rabaisse au même niveau que le mariage arrangé qui marche tout aussi bien (ou tout aussi mal). La bonne idée est d'avoir entouré le film dans deux scènes qui se suffisent à elles-mêmes, pour ainsi dire. Deux scènes où les deux couples sont réunis dans un café avec deux autres couples qui ne sont au courant de rien ; alors que le premier est un rendez-vous plutôt professionnel, le deuxième est une mine à sous-entendu qui vire malheureusement à un séquence absurde censée être drôle. L'intrigue aurait pu gagner en profondeur sans les gags un peu trop gros. Les interprètes sont heureusement crédibles et c'est toujours un plaisir de voir Han Chae-Yeong dans un film (tellement rare qu'elle sorte des dramas). Pourvu qu'on la revoit, mais dans quelque chose d'un peu mieux quand même.



01 décembre 2007
par Elise




Comment souvent, un vrai regard de cinéaste manque à l'appel

Le gros soucis de Love Now, au demeurant plastiquement très joli, c'est qu'il n'arrive jamais à intéresser le spectateur qui débarque devant une montagne de problèmes, cueillit à froid. Deux couples branchouilles vont se rencontrer et les problèmes vont débarquer. Amour libertin pour l'un, difficulté de "changer la routine" pour l'autre, dans un cocktail particulièrement désagréable de jet-set attitude plus gerbant que captivant. Il est dommage de voir à quel point un film qui traite de l'échange de partenaire arrive à être aussi peu subtil, délaissant le côté moraliste ou même un temps soit peu intelligent pour enchaîner les séquences de cul (plutôt osées pour un film coréen) dans de beaux appartements où le mobilier brillant et les lits recouverts de soie sont autant d'éléments qui justifient l'excitation pour cette clientèle fort aisée. La structure du film n'est pas non plus brillante, tout simplement parce que l'audace demeure absente, le film prenant aussi des airs de feuilleton linéaire ennuyeux pas bien aidé par un score très souvent présent faisant soit du mauvais Almodovar avec des airs d'accordéon mal digérés soit du sample à la Nintendo notamment ce morceau lors du combat de boxe en milieu de métrage qu'un Yoshi's story n'aurait pas renier pour rythmer les aventures de la mascotte de la firme de Kyoto. C'est cette avalanche du "plombage" d'ambiance qui fait que Love Now reste cloîtré dans les bas-fonds du mélodrame coréen plutôt propre mais distillant un nectar de déjà-vu chez l'un ou samplé chez l'autre.

A ce stade l'interprétation oscille entre le calamiteux outrant des acteurs mâles et la générosité palpable des comédiennes plus impliquées que leurs pendants masculins pourtant très importants quant au bon mélange des sentiments. Poussif. Il aura fallu au cinéaste près de deux heures pour décanter une situation, et le dernier tiers très inégal alternant morosité ambiante à base de larmes et de "j'aimerai un enfant de toi" sorti par une nana à demi pompette et de soirées folles où l'alcool coule à flot (quasi jet-set oblige) coupe la dynamique du film entaché par ces petits éléments négatifs qui font de Love Now, logiquement, un échec malgré des prestations sur le papier intéressantes : l'échangisme (bien grand mot certes) aurait pu déboucher à plus de folies et plus de quiproquos dignes d'un bon vieux vaudeville mais il n'en est rien. C'est l'art du paradoxe du mélodrame bien fait venu de Corée, alors que les séquences de sexe sont belles et montrent plus de choses que la moyenne, les propos du film stagnent dans la médiocrité et la pudeur qui nous font regretter cet emballage élégant concocté par une belle gestion des contrastes dans les moments intimes et une lumière globalement travaillée lorsque Jeong Yun-Su se contente de filmer sans apporter un véritable regard d'auteur. Rarement aura t-on vu pareil potentiel gâché par un manque d'ambitions. Les spectateurs du CID de Deauville, lors du 10ème Festival du film asiatique, ont manqué la projection du film, annulée en cours de route. Ils n'ont clairement pas manqué grand chose.



06 juin 2008
par Xavier Chanoine


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