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Dark Water

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 3.85/5

vos avis

80 critiques: 3.8/5



drélium 2.5 Ring-like par excellence
Flying Marmotte 4 Dark water, ou comment réussi à vous faire peur avec une fuite d'eau...
François 4 Paye tes choquottes !
Ghost Dog 4 Pas le droit à l’erreur
Junta 4.25 Une belle histoire mère/fille et en plus ça fait peur, alors...
Marc G. 4.25 Un film terrifiant a souhaite. KAWAI Kenji mérite un oscar !
Ordell Robbie 4 Une série B horrifique qui remplit son contrat avec les honneurs.
Tanuki 3.5 Méfiez vous des immeubles vétustes.
Xavier Chanoine 4 Comment flipper sec à cause d'un robinet!
Yann K 4 Plus qu'un film d'horreur, une oeuvre magnifique.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Ring-like par excellence

Réalisation maîtrisée, froide et chirurgicale qui a du charme. BO tendue et minimale comme il faut, belle et dans le ton.

Non, non, les faiblesses ne viennent pas de là. Le problème, c'est que c'est ultra prévisible, super gonflant et pas flippant pour un sou. Une gigantesque mise en ambiance escargotoire pour pas grand chose et même rien puisque c'est le même topo que dans Ring avec une différence de contexte histoire de... J'accroche pas du tout et la mère ultra perturbée est à claquer le plus souvent. Avec une réalisation lêchée comme celle-là, une histoire qui fasse vraiment flipper est de rigueur et pas un Sadako de plus. Décidément, il n'y a que Kairo qui m'ait convaincu dans le genre thriller fantastique nippon.

Mention pour la prestation de la petite fille, remarquable, et aussi pour le sac rouge "Hello Kitty", remarquable lui-aussi.

05 avril 2004
par drélium




Paye tes choquottes !

C'est dans les vieilles marmittes qu'on fait les meilleures soupes, c'est bien connu. Et en mélangeant plusieurs ingrédients, on arrive parfois à trouver une nouvelle recette pas vraiment innovante, mais franchement efficace. C'est le cas ici. En mélangeant drame familial et immeuble hanté, Nakata Hideo parvient à livrer un film très prenant et évidemment angoissant. Plus fort, il parvient à maintenir l'ambiance même lorsqu'on croit avoir découvert le pot aux roses.

Car évidemment, ces histoires de fantômes, le spectateur en est sevré. Alors il faut varier les plaisirs. Ici on introduit une situation familiale tendue, qui permet surtout de rendre les personnages plus crédibles et attachants. On ajoute cette histoire d'eau qui fait son petit effet bien mieux que tous les effets spéciaux du monde. On termine avec une conclusion assez inattendue et qui relance bien le film au moment où le spécialiste pense pouvoir énoncer "mouaif, trop facile, j'ai trouvé". Même chose pour les passages obligatoires (je tourne la tête pour voir ce qui est derrière moi), on sait ce qui va se passer, mais la qualité de la mise en scène fait qu'on aimerait fermer les yeux de temps en temps. Bref, avec trois fois rien comme moyens et des bouts d'histoires pris à droite à gauche, Dark Water vous met bien les pépettes pendant la dernière heure.

Il faut également souligner la bonne tenue de la réalisation, jamais innovante mais toujours efficace, le bon jeu des acteurs, notamment de l'actrice principale, et l'excellente photographie. Les ambiances sonores remplacent au pied levé tous les effets spéciaux numériques, et la musique ne joue pas que sur le macabre mais devient plus mélancolique sur le final.

Vous l'aurez compris, il n'y a pas grand chose à redire sur ce Dark Water, cela n'invente évidemment pas l'eau tiède, (eau tiède, dark water, humour...), mais l'efficacité prend un grand E ici. Il y a clairement un savoir faire dans le domaine de l'angoissant au Japon, ce que les productions récentes des USA ou HK n'ont pas encore su faire jusqu'à présent.



27 août 2002
par François




Pas le droit à l’erreur

On aurait tort de réduire la portée de Dark Water à sa seule dimension horrifique. Certes, c’est bien l’argument principal, et Nakata n’hésite d’ailleurs pas à reprendre le même postulat de départ que son film culte Ring, à savoir une fille au regard flou et aux cheveux longs morte noyée qui revient pour se venger. Le résultat n’est peut-être pas aussi terrifiant, mais le malaise suscité par l’insalubrité de l’appartement et l’aspect inquiétant de l’eau sale, déjà exploitée dans un tout autre contexte par TSAI Ming-Liang (La Rivière, The Hole), ainsi que par des effets de mise en scène parfaitement maîtrisés et un score signé Kawai encore une fois admirable, est réel et troublant.

Mais l’autre dimension à ne pas négliger est la réalité sociale dans laquelle se tisse le récit, qui fait paraître tous ces évènements fantastiques presque vraisemblables au travers du destin d’une brave mère de famille qui accumule les situations difficiles. Divorce éprouvant d’avec un mari qui ne s’est jamais occupé de leur fille et qui la traîne devant la justice pour récupérer sa garde, déménagement fatiguant dans un immeuble croulant et mal entretenu, recherche d’emploi vers un métier déjà exercé 6 ans auparavant et qui avait abouti à une dépression nerveuse profonde, changement d’école pour sa fille, la pauvre Yoshimi ne sait plus où donner de la tête et surtout comment faire pour la garder froide. Les thèmes de l’isolement et de la solitude sont très bien décrits (coups de fil dans le vide, appels à l’aide sans réponses), et quand une porte de sortie semble trouvée (l’intervention de l’avocat au milieu du film est encourageante et permet de souffler un peu), c’est pour mieux replonger dans un isolement inextricable et finalement fatal.

C’est donc ce « pas le droit à l’erreur » qui est remarquablement développé ici, matérialisé par le stress d’arriver à l’heure à la maternelle pour y retrouver sa fille malgré tous les aléas possibles d’un journée (horaires rallongés au boulot, embouteillages,…) sous peine de se la voir retirée par la justice. Un non-choix difficile à assumer qui ne peut que se conclure par le sacrifice, le plus beau et le plus émouvant, celui d’une mère pour sa progéniture. Avec cette dimension, Dark Water gagne sur tous les fronts : celui de l’angoisse et celui du drame social. Chapeau, Nakata-san.



22 mars 2003
par Ghost Dog




Une série B horrifique qui remplit son contrat avec les honneurs.

Après un Chaos certes bien mené mais qui avait du retard à l'allumage, Nakata Hideo revient avec cette série B qui n'invente pas la poudre mais sait la faire parler pour captiver le spectateur une heure quarante durant. Dès le début, Nakata prend ainsi ses distances avec les multiples mauvaises copies carbone de Ring qui ont pullulé dans son pays et en Corée: la scène de la visite de l'appartement, on a déjà vu cela mille fois -notamment dans le décevant Inner Senses- mais malgré tout Nakata réussit à y créer une dramatisation allant crescendo ce qui n'était pas évident vu que le spectateur de 2002 a été sevré de ce genre d'images. Le scénario n'est pas non plus renversant d'originalité mais il permet à Nakata de déployer toute sa capacité à susciter la terreur à partir de trois fois rien: une tache d'eau qui grandit, des bruits de gouttes d'eau, des grincements de porte, un sac qui réapparait mystérieusement, la pluie créatrice d'intensité émotionnelle, une cigarette écrasée qui éveille un souvenir douloureux, une eau contenant des cheveux ou sale surgissant du robinet. Les bruits de pas, l'appartement inhabité lieu de terreur, c'est très très loin d'être neuf mais cela fonctionne.

Comme toute bonne réussite fantastique, Dark Water tire sa force de sa vraisemblance possible: tout le récit pourrait être le résultat du pétage de plombs et de la paranoïa d'une mère divorcée. Certes, le final est assez prévisible mais c'est tout le talent de Nakata que de réussir à nous captiver malgré tout. S'il sombre occasionnellement un peu dans le mielleux, le score de Kawai Kenji crée bien la dramatisation notamment grace à ses violons dissonnants. La mise en scène est comme souvent chez Nakata assez contemplative ce qui rend le peu d'effets -cadrages penchés, caméras portées- soufflants. Enfin, le film doit beaucoup à sa photographie sale et vaporeuse faite de verts kakis légers et de couleurs grisatres. Le jeu des actrices convaincantes dans un registre de terreur ou pathétique aide beaucoup à créer de la dramatisation à partir d'un récit classique et rend les moments intimistes de cette famille monoparentale aussi réussis et intenses que les scènes de genre.

Au final, c'est la copie d'un élève plus talentueux que génial mais sérieux et régulier qui s'inscrit comme un faiseur doué du cinéma de genre japonais.



27 août 2002
par Ordell Robbie




Méfiez vous des immeubles vétustes.

Il ne faut pas faire attendre les petites filles

Voici donc le nouveau Hideo Nakata. Celui que j'attendais en espérant qu'il me terrifierait autant voire plus que The Ring (je suis maso :). Le résultat est loin d'être à la hauteur de mon attente mais il se laisse tout de même regarder avec un certain intérêt. Après une installation rapide des personnages principaux, les premières ombres ne tardent pas à apparaître sur fond des désormais reconnaissables sons stridents (à peu de chose près les mêmes que dans Ring d'ailleurs). Ensuite c'est par petites touches (où par grosses taches sur le plafond) que l'angoisse se construit. Parallèlement on suit cette famille réduite à deux personnes essayer de trouver un nouvel équilibre après un divorce éprouvant. Une situation qui paraît plus que réaliste et qui est sans doute l'un des points forts du film joué impeccablement par les deux actrices. A mes yeux, avant d’être un film d’horreur, Dark Water est surtout axé sur la relation mère-fille, avec tous les bons moments et les sacrifices que cet amour peut nécessiter. La reconstruction de la famille est rendue d'autant plus difficile que la mère est très fragile psychologiquement. L'angoisse aidant, elle devient de plus en plus paranoïaque, plus aux yeux des autres personnages qu'aux yeux du spectateur qui a toujours une bonne longueur d'avance sur l'histoire (c'est marrant, le coup de la citerne me rappelle étrangement quelque chose). La scène quasi-finale reste tout de même une bonne surprise. Le choix d’orienter le scénario dans cette direction rend le film encore plus atypique dans la flopée de films d’horreur (tous pays confondus) que l’on peut trouver sur le marché. Cependant j'ai beaucoup moins appuyé sur la touche pause (fermer les yeux ne suffit pas avec une ambiance sonore pareille) que pour Ring 0: Birthday, dernier film m'ayant réellement fait flipper.

Je doute qu'une deuxième vision puisse avoir le même impact mais la mise en scène de Nakata étant si bien maîtrisée, ça ne peut être qu'un plaisir de voir "au ralenti" comment il arrive à construire un film où se mêle si bien horreur et sentiments touchants (en particulier l'amour maternel) qui fait que Dark Water ne ressemble à aucun autre film.



27 août 2002
par Tanuki




Comment flipper sec à cause d'un robinet!

Hideo Nakata n'est pas un grand réalisateur il faut le reconnaître, simplement il sait surfer sur une mode qu'il porta lui-même sur le grand écran avec le personnage de Sadako de The Ring. Oeuvre marquante sur bien des points, véritable effet de mode historique au pays du soleil levant, l'oeuvre originale de Nakata lança la mode du film de fantôme avec esprits aux cheveux longs et gras, visage pâle et suggestion de première classe plus ou moins réussis (on pense à Bunshisaba par exemple) qui annoncent bien évidemment de multiples suites. Dark Water pourraît bien faire partit de cette catégorie de produit qui en engendre un autre et encore un autre jusqu'au las du public. Bien que guère original, son Dark Water n'en demeure pas moins d'une efficacité à toute épreuve.

Dark Water, au pitch tout bête (fuite d'eau provenant d'un appartement vide) réussit à fiche de sacrées pétoches par le biais d'images un peu flou, de plans anodins mais pourtant terrifiants, accentués par une mise en scène tout en retenue, à la fois esthétique et technique. Les cadres sont choisis, la caméra est placée à tel endroit pour rendre une action ou une vision inquiétantes. C'est alors qu'un passage furtif peut s'avérer épouvantable, comme cette scène où l'on arrive à discerner une porte qui s'ouvre, laissant apparaître une forme, un truc, une entité. Bizarre.

Pourtant le plus intéressant ne réside pas uniquement dans cette plastique parfaite, mais bien dans son contexte. Un japon carrément dans la mouise, où ses habitants bataillent comme pas deux pour trouver un logement décent (concierge raté, propriétaire sans scrupules), y compris un boulot bien payé. Cette société laissée à la dérive ne plaît pas à Nakata et il nous le fait savoir, prétexte à la création d'un film d'horreur. Mais dans quel sens le prendre? Faire un film d'épouvante teinté d'une grosse critique sociale pour sensibiliser au plus vite la population (sachant que quoiqu'il arrive, son film attirera les foules)? Ou bien film politique saupoudré d'un zeste d'horreur et de fantôme (aux cheveux gras) pour mieux faire passer la pilule auprès des censeurs?

Esthétique : 4/5 - Mise en scène pleine de finesse avec des cadres parfaitement sélectionnés. Musique : 4/5 - Gros travail sonore de Kawai. Excellents bruitages et musique inquiétante. Interprétation : 3.5/5 - Sympathique à défaut d'être définitivement concluant. Doublage FR à éviter. Scénario : 4.25/5 - Belle théma, fin incroyablement touchante.



02 septembre 2006
par Xavier Chanoine


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