Un lit pour deux
Des cassettes maudites, portables ensorcelés, extensions de cheveux hantés, aquariums maudits, chaussures envoûtées, bongs tueurs et même pages facebooks assassins…j'en aurai vu des choses possédées dans des films asiatiques – nous voilà donc en présence d'un "matelas tueur" ou…non…plutôt possédé par le fantôme d'une femme morte en couches en début du film lors d'une séquence assez graphique. En fait, une femme enceinte jusqu'aux dents va pitoyablement mourir sur son lit, pendant que son traitre de mari s'envoie en l'air ailleurs. Et que fait son infidèle époux en rentrant ? Il hurle un bon coup avant de découper sa femme en petits morceaux et la mettre dans une valise. Un VRAI pourri, on vous dit !
Mais voilà, ça ne plaît absolument pas à madame, déjà assez en colère d'être morte dans es telles circonstances. Son esprit va donc prendre possession du lit, terroriser l'employé du magasin d'occaz' où le matelas est stocké avant de s'en prendre au jeune couple, subitement héros de toute notre histoire. Soit, elle va faire bouger les draps tout seul, soit apparaître dans un rocking chair pour bercer son jeune bébé, soit (la plupart du temps) hanter les rêves de notre couple – une récurrente dans le cinéma d'horreur actuel indonésien: on intègre une bonne séquence de trouille sans queue, ni tête et – SURPRISE – tout cela n'était qu'un mauvais rêve !! OK pour le fantôme, mais pourquoi la présence du bébé, qui va mystérieusement s'incarner en petite fille à d'autres moments pour ensuite ne plus jamais réapparaître ?!!
C'est évidemment la moindre des illogismes de ce film totalement tiré par les cheveux, mais finalement moins pénible, que d'autres productions indonésiennes, notamment grâce à la bonne maîtrise d'Arie Azis, spécialiste du genre (Suster Ngesot, Tali Pocong Perawan,…), mais souvent desservi par les scénarii de ses films, comme celui-ci, signé par l'incontournable Abbe Ac. Autant on passera donc sur l'histoire, autant quelques scènes de trouille sont franchement bien fichues, même si – une fois de plus – empreintes d'autres films, comme celle de "Ring 0" dans ce cas. Il faudra aussi faire avec l'incontournable "touche d'humour" en la personne de l'insupportable Lysie et la note "sexy" en la présence de "Ling Ling" aka Zuzana Chang dépourvue du moindre talent d'actrice, mais d'attributs canons convaincants. Dans le rôle principal de Diana, la chanteuse Derwi Persik donne une nouvelle fois de sa personne.
