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Déclic Amoureux

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les avis de Cinemasie

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Tanuki 3 Entre filles
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Entre filles

Maki et Asai

Déclic Amoureux est la première œuvre de la mangaka Mari Okazaki et aussi son premier manga édité en France. Présentée comme la nouvelle génération d'auteur de shôjo par Akata, ça ne pouvait qu'attiser la curiosité. Autant le dire tout de suite, Déclic Amoureux n'est pas un chef-d'œuvre qui déchaîne les foules. Par contre, il faut lui reconnaître quelques points assez positifs qui font que le livre n'est pas complètement dans les sentiers battus et que l'auteur est effectivement à surveiller.

Rien qu'au titre, on peut s'attendre à une histoire standard de la jeune fille innocente qui va trouver son prince charmant au terme d'une courte aventure, one-shot oblige. Que nenni ! Notre héroïne, Maki, est une kogaru qui prend en photos les culottes de ses camarades du lycée pour les revendre à une boutique en sous-sol fournissant quelques fétichistes en serviettes hygiéniques et culottes utilisées. Elle est un peu difficile à cerner au début tellement elle semble froide et en rupture avec le monde qui l'entoure. Son talent ? La photo dont elle ferait bien son métier mais ne sait pas trop comment y arriver. Les filles qu'elle côtoie en particulier Yumi, meilleure amie et modèle, semblent aussi en manque d'inspiration quant à ce que pourrait être leur avenir. C'est là qu'apparaît le prince charmant en la personne d'un photographe belle gueule dont les intentions ne sont pas clairement annoncées mais qui montre un intérêt tout particulier pour le travail de la jeune fille et pour le physique de son amie tout en essayant de relancer la carrière de Sai, sa compagne. La passion commune de Maki et Asai laisse présager un court instant un rapprochement. Un déclic amoureux peut-être... Et bien non, le déclic dont il est question n'est pas celui qu'on pense et c'est là que se fait la différence. Autant ne plus trop en dire et laisser aux futurs lecteurs le plaisir de la découverte des subtilités de ce récit sur une jeunesse qui cherche à se frayer un chemin dans la vie. Un peu d'humour pour détendre l'atmosphère parfois tendue, quelques passages transpirants la fraîcheur et pas mal d'énergie positive qui tire tout le monde vers le haut, rien de mieux pour faire oublier un peu les faiblesses de l'œuvre.

Yumi

En effet, loin d'être parfait Déclic Amoureux souffre par moment de vides émotionnels. Ces moments où l'on ne se sent plus impliqué. Ce n'est pas que l'auteur n'y ait pas mis du sien, c'est simplement que les sentiments ne passent plus la barrière de papier. Du coup ça saccade un peu avant l'envolée finale. A cela il faut rajouter un style graphique un peu particulier qui en rebutera sûrement quelques-uns. A première vue, il y a un petit côté Fuyumi Soryo (sans doute le strabisme divergeant du à la symétrie du regard) mais c'est assez loin d'être aussi beau. Evacuons rapidement le problème des décors inexistants, ce qui est d'ailleurs étonnant, et des plans larges où quelques simplifications du dessin auraient pu être évitées, pour passer directement au cœur du problème : les visages. De face, ça rend plutôt bien, c'est souvent assez expressif et joli. De 3/4 et de profil, c'est "surprenant". Les fronts sont fuyants, les bas de visages tassés et les mâchoires prognathes. Sans oublier les bouches. Impossible de ne pas les mentionner tellement elles ne peuvent passer inaperçues : ultra-larges, lèvres inférieures trop grosses, le tout pointant vers l'avant comme un bec de canard. Yumi est la seule à y réchapper. A la place, la pauvre hérite d'une bouche en cul de poule qui lui donne un air bête. Enfin ça va plutôt bien avec son côté rêveuse et idéaliste.

Toujours dans la catégorie déroutant, on peut aussi rajouter le découpage des planches. Au départ l'insertion des photos au beau milieu des scènes peut faire un peu fouillis. Globalement on est loin d'un découpage très carré à la Toriyama sans pour autant être au niveau du bazar organisé des planches de X. C'est entre les deux et ça reste parfaitement lisible malgré les nombreux chevauchements de cases car Okazaki n'a pas peur de laisser de la place au blanc dans ses pages. L'audace de l'auteur s'étend aussi sur les angles de vue très originaux qu'elle utilise dans certaines scènes. C'est peut-être cet aspect là plus que l'histoire en elle-même qui laisse présager plein de bonnes choses à venir.



20 juillet 2004
par Tanuki


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