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Fear of Intimacy

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1 critiques: 3/5

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François 3 Thriller intimiste
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Thriller intimiste

Le risque avec les films "trop" indépendants, tout le monde le connaît: approche très documentaire, avec musique minimaliste, longs plans séquences, beaucoup de dialogues entre les personnages, bref, ce que certains appelleront sans hésiter 'film @!#$'. Le précédent opus du très indépendant Vincent Chui, Leaving In Sorrow sera certainement qualifié de la sorte par beaucoup, car à moins de s'intéresser de près à la culture locale, cette histoire filmée en Dogme 95 reste tout de même assez peu palpitante. Heureusement, le nouveau film du réalisateur se montre bien plus malin dans sa construction et parvient à maintenir l'intérêt du spectateur grâce à un récit annexe.

En effect, au lieu de parler simplement de l'histoire de Tony Leung Ka-Fai (qui joue un journaliste autrefois "indépendant" devenu plus "people") de manière linéaire, le film commence déjà par jouer avec le temps. Il ne dévoile les informations qu'au fur et à mesure, en remontrant les mêmes passages mais de manière allongée ou avec un angle de caméra différent. Ensuite, le récit développe en parallèle l'histoire de Tony Leung Ka-Fai et une histoire de meurtre qui transforme le film en thriller, gommant ainsi l'impression d'être en face d'un "film d'auteur" dans ce que ça a de plus dévalorisant. Bien sûr, la partie thriller n'est pas un monstre d'efficacité, et son issue a finalement peu d'importance. Mais le principe est intéressant et surtout efficace.

Donc fini le Dogme 95, ici Vincent Chui choisit une approche plus classique, avec musique originale et éclairages artificiels. Sa réalisation se montre tout de suite plus "classieuse", surtout que Leaving in Sorrow était filmé en DV, avec ce côté numérique si typique. Devant la caméra les acteurs font du bon travail, avec un Tony Leung Ka-Fai qui continue de se ficher de son image et interprète à nouveau avec talent un personnage de photographe marqué par la disparition de sa petite amie. Face à lui, la jeune Michelle Saram fait mieux que de la figuration, et on espère la voir à nouveau sur les écrans prochainement. Quant au sujet, on pourra aussi y voir à raison ou à tort une métaphore de la difficulté qu'ont les cinéastes à faire du cinéma d'auteur dans un milieu très commercial.

Fear of Intimacy réussit donc à être un film d'auteur plus habile que d'habitude, jouant avec le temps et les genres. Certe ce n'est pas le film de l'année, mais une intéressante progression du réalisateur pour qui s'intéresse un minimum au cinéma d'auteur à Hong Kong, milieu on ne peut plus difficile dans une industrie depuis toujours toute entièrement vouée au dieu HK$.



16 avril 2006
par François


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