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Un Amour éternel

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.5/5

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5 critiques: 4.05/5



Ghost Dog 3.5 Nouvelle vague
Ordell Robbie 3 Des qualités artisanales mais la grâce manque à l'appel.
Xavier Chanoine 4 Un grand drame cadré de main de maître
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Nouvelle vague

Après les ruptures visuelles que constituaient Carmen revient au pays et La Rivière Fukueki, Kinoshita choisit ici la rupture sonore, une étonnante et omniprésente bande son flamenco pour un film pourtant très ancré dans la réalité sociale du Japon des années 60 (rébellions étudiantes contre l’occupation US et le gouvernement) et dans les réalités rurales du pays (lutte des classes entre des propriétaires terriens décadents mais encore puissants, et des paysans exploités). Les codes du mélodrame classique sont parfaitement utilisés tout au long d’une période longue de 30 ans, rappelant en cela les développements des 24 Prunelles et de la Rivière Fuefuki. Découpé en 5 parties de durée à peu près égale, Un amour éternel narre une histoire d’amour impossible, contrariée par un très antipathique Nakadai Tatsuya dans un rôle à contre-emploi de mari infirme, tyrannique et violent ; face à lui, Takamine Hideko se la joue femme courage qui subit son existence tout en parvenant à se venger à petit feu du viol qu’elle a subi en faisant aboutir d’une manière détournée et plutôt originale sa fidélité à son amour de jeunesse.

Un film dur, stylisé et intéressant à plusieurs niveaux. Et si Kinoshita conclut sur une note d’espoir, c’est au prix de longues années de malheur, de sang versé et d’actes impardonnables…



27 mars 2007
par Ghost Dog




Un grand drame cadré de main de maître

Avis Express
vlcsnap-308253.jpg La haine éternelle est souvent évoquée par Nakadai Tatsuya au cours de ce sublime mélodrame classique. Classique dans son exécution millimétrée, classique dans son déroulement en cinq chapitres tous accompagnés de la voix d'un chanteur et d'un guitariste de flamenco, merveille de contraste dans son instrumentation mais pourtant très cohérente avec les propos du film. La chanson, tout comme la bande-son hispanique, s'accorde à merveille aux images malgré le saisissant contraste, simplement parce qu’elle raconte le destin douloureux de cette famille composée pour les besoins d'un riche propriétaire terrien : faire perdurer la renommée des gens de la Butte. Comme dans de nombreux mélodrames de l'âge d'or du cinéma nippon, il est ici question d'alliance arrangée mais dans un contexte alarmant avec une approche rappelant la Nouvelle Vague européenne : la jeunesse y est vue comme rebelle (le fils aîné de Heibei qui peut tout demander de son père, un autre qui a rejoint une confrérie d'étudiants révolutionnaires pour protester contre les américains), les propos soulignent un certain modernisme dans les mœurs comme le personnage de Takamine Hideko autorisant sa fille à se marier avec le fils de son premier amour contre l'avis de son actuel mari, personnage tyrannique interprété par un Nakadai Tatsuya détestable jusque dans les cinq dernières minutes avant de changer subitement d'avis face à une série de pardons. Kinoshita Keisuke aura filmé tout du long les déboires d'un couple suite à une situation amenée de force avec un sens implacable de la mise en scène, offrant une série de plans larges grandioses à l'ampleur westernienne et d'autres plus lyriques rappelant les "amants maudits" d'un Mizoguchi, comme cette course effrénée de Takamine Hideko avec l'homme qu'on lui a arraché à cause d'une simple inégalité sociale, dans une ambiance brumeuse à la limite des ténèbres. Un grand drame nominé pour l'Oscar du meilleur film étranger en 1961.
 


15 février 2009
par Xavier Chanoine


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