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The Enchanted Forest

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1 critiques: 2.25/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2.25


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Un monde utopique

"La forêt enchantée" est le second film – après "Apsara" – réalisé par le Roi du Cambodge pour tenter de "lancer" une cinématographie locale digne des standards mondiaux. Comme dans son royaume avoisinant, la Thaïlande, primait alors une production en 16 mm (pour une économie des coûts), quasi entièrement composée d'adaptations de contes et légendes locales ou de mélodrames romancées. Norodom était peu en accord avec ces films commerciaux et s'est évertué à donner une autre image du Cambodge, non sans s'approprier le support filmique à des fins proches de la propagande. "La forêt enchantée" n'échappe donc pas à une certaine version idéalisée du pays à la gloire du règne de son Roi: les paysages sont magnifiques, les gens du "royaume enchanté" (ironiquement régi par le personnage Preah Angk, interprété par le Roi lui-même) travaillent en harmonie et tout en chantant et dansant…Une représentation très, très proche de certains films de propagande de l'ancienne Russie communiste ou de certains films chinois ou nord-coréens. La morale, lourdement appuyée, n'échappe d'ailleurs nullement à cette caricature: la plupart des membres du groupe (des aristocrates, cible privilégiée de Norodom tout au long de sa filmographie) sont des êtres cupides et seule la femme la plus pure réussit à "accéder" à l'endroit paradisiaque, les autres préférant rejoindre "la civilisation, on étouffe ici!" (dixit une belle femme, en français dans le texte dans un drôle de mélange de cultures et de langues). Les ambitions du souverain n'ont laissé que peu de doutes sur sa véritable nature (très versatile en fonction de la préservation de ses propres intérêts...) et au moins le présent spectacle peut être pris comme une démonstration de force finalement trop naïve et embellie pour véritablement choquer. D'un point de vue critique, le film souffre de sa trame simpliste; en fait, les quelques scènes explicatives (très mal interprétées par le jeu cabotin de la totalité de son casting amateur, principalement des proches du Roi) ne servent que de lien à une avalanche de scènes de chants et de danses. Trop nombreuses, les scènes ont pourtant pour mérite de ressusciter chants et danses traditionnelles magnifiques et trop rarement entrevues; tout comme ces quelques paysages splendides de paysages miraculeusement dépourvues de toute trace de conflit. C'est d'ailleurs la principale qualité de la plupart des œuvres encore préservées du Souverain: ressusciter des images d'une Cambodge traditionnelle malheureusement en grande partie détruite à jamais – maintenant à chacun de se faire sa propre opinion quant à reconnaître vertus et mérite du règne de Norodom ou non pour la préservation de cet héritage culturel…

19 juin 2007
par Bastian Meiresonne


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