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Epouses et Concubines

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 3.25/5

vos avis

39 critiques: 3.67/5



==^..^== 4 Un excellent rendu, pour un thème difficile.
Anel 3
drélium 3.5 Tout à fait d'accord avec François
François 3.5 La lutte du pouvoir dans un groupe de concubines : très bien mis en scène et in...
Ghost Dog 4 Un portrait de femme(s) raffiné et cruel dans la Chine des années 20
jeffy 2.5 Sur la forme
MLF 2.5
Ordell Robbie 2 Lanterne Rouge
Tenebres83 4.25
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un excellent rendu, pour un thème difficile.

Sur le plan du contenu, j'ai vraiment été impressionné par l'histoire et la cruauté de cette vie. Quatre femmes qui se battent pour un seul homme. Est-ce vraiment par amour ? Je ne le pense pas, c'est plutôt par esprit de compétitivité et c'est bien cela le pire. Qui y gagne vraiment, je me le demande encore ? Certes, le mari a quatre femmes prêtes à tout pour passer la nuit avec lui, mais comme elle ne le font pas par amour, mais par vanité, où est réellement le plaisir, surtout qu'elles ont toutes un caractère exécrable.

Le jeu des personnages est aussi très bon et le fait que l'on ne voit pas le mari, qui vit pourtant au centre de ce monde, est également un bon effet.

En ce qui concerne la dynamique du film, j'ai trouvé quelques séquences un peu trop longues ou lentes et le décors un peu impersonnel et parfois même oppressant, mais c'est certainement pour mieux rendre l'atmosphère difficile dans lequel vivent ces femmes.



10 février 2003
par ==^..^==




La lutte du pouvoir dans un groupe de concubines : très bien mis en scène et intéressant

Produit par Hou Hsia-Hsien, Epouses et Concubines m'a rappelé le dernier film du cinéaste taïwanais, Les Fleurs de Shanghai, par son côté lutte entre les femmes d'une communauté. Et comme le film est d'un rythme assez lent et d'une variété des lieux assez impressionante (on reste tout le film dans la demeure du maître), j'ai commencé à craindre un film d'un ennui aussi mortel... Mais là où Hou Hsiao-Hsien tourne en rond et endort avec ses plans séquences interminables, Zhang Yimou a quelque chose de plus fort à raconter, même si cela prend du temps à se mettre en place. Car oui, au début, on s'ennuie gravement. Le rythme est lent, on passe d'une chambre à une autre, on regarde les lanternes, on s'irrite un peu du comportement capricieux de ces dames... Mais on se rend finalement compte de l'enjeu de ces querelles et que finalement, c'est un film assez cruel sur les jeux du pouvoir.

Les clans sont clairement définis: chaque femme porte un numéro, de la plus vieille à la plus jeune, et chaque rencontre est un grand jeu de faux-semblants, où à la fois la pauvre Gong Li et le spectateur se laissent prendre. Le symbole du pouvoir est une lanterne rouge, accessoire qui agace un peu au début par son omniprésence, mais qui prend une importance capitale par la suite. Qui a ses lanternes rouges allumées possède le pouvoir. Et la quête du pouvoir ne souffre d'aucun sacrifice ni d'aucune bassesse. En cela, le film est assez réaliste, puisque personne n'est fondamentalement gentil ou méchant, chacune possède ses vices et ses défauts cachés. Cette guerre du pouvoir fait monter le film en tension jusqu'à devenir cruel avec les conséquences non mesurées de cette soif de la "lanterne".

Outre ces indéniables qualités de fond, le film bénéficie d'une réalisation très soignée de Zhang Yimou, bien que très lente. Pas de fioritures, pas d'effets de style. La photo est également assez soignée, de même que les décors qui jouent un rôle important. Concernant l'interprétation, la palme revient à l'épouse N°3, qui vole la vedette à Gong Li, très classique dans son rôle de femme de caractère un peu pleurnicharde quand même... Si la belle Gong s'en tire très bien, son homologue cantatrice est plus vivante et expressive.

Au final, le film manque de rythme et son histoire peut vous lasser sur le début. Mais ce qui apparaît comme une petite guéguerre entre femmes jalouses au départ prend des proportions plus intéressantes par la suite, le tout mis en scène avec simplicité et talent. A ne pas manquer.



22 octobre 2000
par François




Un portrait de femme(s) raffiné et cruel dans la Chine des années 20

Sorti en 1991, Epouses et Concubines, de ZHANG Yimou (à ne pas confondre avec Adieu ma Concubine, de Chen Kaige, 1993) est un ravissement autant pour les yeux que pour l'esprit: l'intégralité du film se passe dans un palais divisé en plusieurs maisons (une pour chaque habitant) richement sculptées, décorées avec le raffinement le plus extrême tout comme les vêtements. On peut donc craindre un film qui se complait dans son esthétisme en oubliant au passage la narration de l'histoire. Et si le début confirme nos doutes, la suite est heureusement beaucoup plus palpitante: des sentiments aussi forts que la haine, la jalousie et l'ambition vont apparaître et captiver le spectateur.

On suit durant ces 2 heures la vie d'une femme dans les années 20 qui choisit de devenir la quatrième épouse d'un homme très riche et très puissant. Incarnée par la sublime GONG Li, cette jeune femme possède contrairement aux autres un caractère très affirmé et surtout très extériorisé qui sera à l'origine de sa décadence. Dans les premiers temps, elle est chouchoutée par son mari qui passe toutes les nuits avec elle, et suscite la jalousie des autres épouses, notamment de la troisième. Mais après une parole malheureuse, elle est petit à petit délaissée au profit de la troisième puis de la deuxième épouse (la première, trop agée, n'espère même plus une visite nocturne de son mari !). La haine et la jalousie vont donc s'accentuer entre les femmes qui vont devenir désormais rivales, et les ennemies ne sont pas forcément celles qu'on croit.

Ce qui est intéressant, c'est que Yimou ne montre absolument à aucun moment le visage du mari: il est toujours filmé de loin ou caché par un voile ou un poteau. Yimou se concentre uniquement sur le destin de ces femmes qui se battent entre elles pour plaire au maître, alors que ce dernier les traite comme des esclaves. Et quand Gong Li s'en rendra compte lors d'un dénouement bouleversant, elle deviendra folle à lier et tournera en rond dans son palais-prison, sûrement jusqu'à la fin de sa vie... Tout ce monde, fait de paillettes et de rituels saugrenus vu de l'extérieur, va alors se transformer en cauchemar interminable !

On aimerait voir plus souvent des films chinois aussi classes et aussi beaux, surtout quand ils ont une dimension polémique (ici le parti-pris est clairement celui des femmes maltraitées par des maris indignes et autoritaires).



22 octobre 2000
par Ghost Dog




Sur la forme

Pas besoin de répéter ce qui a été dit sur le fond, l'histoire par elle-même par son confinement et la tension qu'elle engendre a suffisamment de force pour porter le film et en faire un classique. Ma réflexion concernerait plutôt la mise en scène de Zhang Yimou. Il n'y a pas de doute qu'il y a là de la maîtrise dans les mouvements de caméra, de bonnes idées dans la dramatisation qu'il sait donner à l'histoire (le traitement des plans avec le mari par exemple), mais tout cela m'a paru trop appliqué, plus encore que dans Ju Dou. La scène d'introduction est très révélatrice de ce qui ressemble plus à un emprisonnement dans la forme qu'à la liberté de création artistique, tout est prévisible, beau certes, mais construit selon des canons tellement classiques qu'il est difficile d'éviter l'ennui par moment. Que rien ne vienne interrompre l'atmosphère de monotonie que le film engendre ne me gène pas, cela est en adéquation avec le sujet, mais pourquoi Zang Yimou se sentait-il à l'époque obligé de réciter ses leçons plutôt que d'oser s'approprier un peu plus la forme de son cinéma? Mystère, toujours est-il que ce seul point fait que c'est presque à contre-coeur que je regarde ce film, à chacun de juger...

07 janvier 2005
par jeffy




Lanterne Rouge

Certes, Epouses et Concubines se veut sur le papier un plaidoyer courageux pour l'émancipation de la femme chinoise. Certes, sa construction en saisons donne au récit des allures de tragédie shakespearienne. Sauf que le film de Zhang Yimou manque cruellement de regard de cinéaste et que les choix esthétiques du cinéaste sont contestables: si l'idée d'offrir des angles de vue obliques sur certains plans est intéréssante vu qu'elle incarne l'idée d'un monde où personne n'est sincère avec personne donc où tous se regardent en biais, reste qu'elle n'arrive pas à constituer un tout cohérent avec les autres points de vue de mise en scène -la caméra qui suit le regard des personnages, le filmage frontal distant évoquant les longs plans fixes nostalgiques de Hou Hsiao Hsien qui est le producteur exécutif du film, le filmage frontal de près plus classique...-.

A force de multiplier les points de vue, la réalisation n'arrive pas à faire émerger de point de vue global. Et c'est ce dernier aspect qui rend le récit assez pénible à suivre, surtout que le huis clos de courtisanes n'est pas palpitant en soi. La clé du problème du film est donnée par les décors: certes, ils sont coûteux, élaborés, mais dégagent au final une impression de fausseté parce qu'ils ne dégagent pas d'émotion. Et justement la plupart des actrices n'ont pas un jeu assez riche pour exprimer la complexité psychologique de leurs personnages, en particulier Gong Li qui s'en tient à un jeu stéréotypé de garce. D'un autre coté, lors des moments plus dramatiques, elles ne savent pas doser le pathos.

Au final, si le succès français du film a inauguré au début des années 90 le coup de projecteur en France sur le cinéma d'auteur asiatique, reste qu'il fait pâle figure face aux classiques signés Kitano, Wong Kar Wai, Hou Hsiao Hsien, Edward Yang découverts ensuite. Et même faces à d'autres visages montrés par Yimou: le visage plus porteur de renouveau pour le cinéma chinois du Sorgho Rouge et de sa collaboration avec Chen Kaige sur Terre Jaune ainsi que celui du cinéaste épique soldant les comptes de la Révolution Culturelle de Vivre !.



26 février 2003
par Ordell Robbie


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