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Femmes et Voyous

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Ordell Robbie 2.75 Ozu n'est pas un grand du film noir...
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Ozu n'est pas un grand du film noir...

Ozu serait-il finalement un réalisateur moins "japonais" que Kurosawa ? Meme si savoir quel réalisateur est plus "japonais" que l'autre est une entreprise assez vaine (surtout que c'est le genre d'expressions héritées de stéréotypes de la critique de la Nouvelle Vague et sa ridicule oppositon Kurosawa/Mizoguchi), ce Femmes et Voyous prete le flanc et pas seulement à cause de son coté compilation des scènes à faire du film noir américain. Parce que lorsque Kurosawa fait du film noir, il emprunte narrativement et esthétiquement au polar us classique et au néoréalisme mais adapte leurs univers au contexte politique et social du Japon de son temps. Alors que mis à part quelques kimonos rien n’indique ici que l’histoire se passe au Japon et pas à Chicago. En somme, Ozu n'a pas été précurseur du cinéma populaire coréen actuel que par ses symboliques ferroviaires... La manière est par moments virtuose ou proche de l’expressionnisme mais le plus souvent jamais un film aussi rythmé à une échelle Ozu n'a paru aussi long. Meme l’aspect drame passionnel ne parvient pas à etre palpitant. L’intérêt de tout cela ? C’est touchant. Touchant de se dire qu’avant d’inventer un cadrage, une distance à l’objectif, un découpage résumant la culture de son pays Ozu ait été d’une ouverture totale au cinéma occidental jusqu’à l’imitation. En somme, c’est peut-etre dans cette oeuvrette mineure qu’on peut humaniser Ozu, se dire qu’il a comme d’autres tatonné avant de se trouver, se dire que c’est par la confrontation avec l’autre, avec l’étranger qu’il a peut-etre pu construire son cinéma si "japonais". D’autres cinéastes iront plus loin dans cette confrontation-là en allant tourner à l’étranger –Kurosawa, Oshima, Kitano-, tous revenant ensuite à un cinéma plus replié thématiquement sur l’archipel nippon, ses traditions, son histoire –le Kurosawa de la fin, Oshima avec Tabou, Kitano avec Dolls et Zatoichi-. Que l’observateur avisé de la façon dont l’influence occidentale pénétrait au Japon l’avait d’abord épousée avant de la regarder à distance. De trouver la bonne distance, une des caractéristiques d'un grand cinéaste.



01 janvier 2004
par Ordell Robbie


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