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Five Senses of Eros

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.12/5

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3 critiques: 2.67/5



Elise 3.75 Traitements variés pour un sujet encore plus vaste
Fablin 2.5 Un film omnibus à la qualité dégressive...
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Traitements variés pour un sujet encore plus vaste

Five Senses of Eros se veut particulièrement ambition dans sa volonté de traiter le sujet du sexe de manières très variées. Chacun veut y mettre son grain de sel et donner au sujet une définition parmi les autres, pour au final, avoir cinq variations sur le même thème, qui se complètent. Si la tirade de conclusion fait l'analogie avec les cinq sens naturels, les thèmes évoqués dans chacun des segments n'ont rien à voir avec ces sens. Petit vue globale de ces thèmes :

1) L'alter ego :
Dans le premier segment du film, His Concern, Byeon Hyeok, raconte les tribulations d'un homme un peu gauche qui rencontre une femme dans le train et essaie d'obtenir un rendez-vous. Mais contre toute attente il y arrive. La particularité de cette partie est de nous mettre complètement dans la tête du personnage. La narration sert à nous montrer sa psychologie et les petits combats intérieurs qui l'agitent, entre la partie sérieuse qui doit aller à sa conférence, et l'autre qui est bien trop attirée par cette fille, pensant que seul un acte de bravoure va lui permettre d'obtenir quelque chose. Or, la chute du film vient casser cet esprit. Nul acte de bravoure permettant de conquérir une femme ; il ne s'agit ici que d'une banale réciprocité, qui s'est construite dans le train. Le film nous mettant constamment que dans une seule perspective, on ne s'y attend évidemment pas. Très bien construit, His Concern amène sa conclusion de manière magistrale et ne fait aucune fausse note.

2) La mort :
Le segment évidemment le plus triste de la série, "I'm Here" traite du cas des maladies vénériennes, donc grosso modo, de la mort transmise par le sexe. Qui de mieux pour traiter de la mort que Heo Jin-ho... Cependant, devant traiter son sujet sur un temps plutôt court, il ne nous gonfle pas avec des élan mélodramatiques interminables comme il sait si bien le faire sur les longs métrages. Ici, il est plus direct, ne s'embourbe pas, et est efficace non sans être dénué de poésie. Voir le pauvre homme chercher sa femme dans son appartement, alors que celle-ci est décédée récemment pèse lourd sur le coeur, et est ici montré de manière très sobre et douce. Un petit bijou plein de sensibilité.

3) Le pouvoir :
Certainement la partie la plus affreuse, "The 33rd Man" montre comment une actrice prend le contrôle des hommes qui l'entourent en mettant en valeur ses atouts sexuels et son sens de la manipulation. L'histoire aurait pu être intéressante si Yu Yeong-shik n'avait pas voulu teinter tout cela d'une touche grotesque de vampirisme, comme si le sujet passait forcément mieux par une métaphore débile. Peut-être a-t-il cru qu'il allait renouveler la réussite de Kim Ji-wun sur son court-métrage "Coming Out', mais c'est très certainement complètement raté. Et dommage collatéral de l'affaire, les deux actrices sont finalement les deux interprètes les moins crédibles de toute la série. Bref, la quète de pouvoir par le sex appeal n'aura pas laissé une forte imppression.

4) Le souvenir :
Dans "La Fin et le Début" (oui oui, le titre est en français), Min Kyu-dong commence sur un couple faisant l'amour dans une voiture dont le frein à main lâche pour nous montrer dans la scène suivante un groupe de personne jettant des cendres dans une rivière, ces personnes comptant la femme du défeint, celle-là même qui n'était pas dans la voiture. S'ensuit une histoire assez brouillone où la maitresse (qui elle n'est pas morte) et la femme vivent dans le même appart, pour une raison obscur. Mais le film, dans sa construction, même s'il se déroule de manière chronologique, dévoile des événements remontant toujours plus loin dans le passé, et ce, sans flashback. C'est certainement ce point qui est le plus intéressant mais aussi rend le film un peu plus foutraque qu'au début, mais quoi qu'il en soit, grâce à ce système de souvenirs des différents protagonistes, on finit par comprendre globalement la relation qui existait entre les trois personnages. Petite réussite, donc, mais qui a surtout l'avantage de passer après un film extrèmement nul.

5) La curiosité :
Puisqu'en Corée, la curiosité est vraiment l'apanage des jeunes pré-université, "Believe in the Moment" se situe au lycée. Plus précisément, trois couples de lycéens décident le temps d'un weekend de faire une grosse séance d'échangisme. Donc chaque nouveau couple part d'un coté faire ce qu'il a envie, et au final, chacun a une réaction différente à la situation. Cette partie a un intérêt indéniable : il est frais. Pas de lourdeur ni de grosses volonté d'embellir artificiellement le sujet. Ici, on a affaire à des lycéens plutôt simples, avec des désirs simples, et des émotions qui ne demandent qu'à être dévoilées. Certaines parties apportent des gags même encore plus drôle que le premier segment, et les trois histoires ont l'avantage de bien montrer la différence entre les protagonistes. Au final, Oh Ki-hwan arrive à trouver un bon équilibre entre la comédie et la sensibilité.

30 août 2010
par Elise




Un film omnibus à la qualité dégressive...

Il ne faudrait pas se fier à ma note générale et se détourner de cette compilation de courts-métrages, car il comporte néanmoins quelques petites perles de réalisation, qui brillent d'autant plus qu'elles sont entourées d'autres morceaux qui ne méritent pas qu'on y accorde de l'intérêt. Tous partagent le thème de l'amour, mais chacun le traite de manière plus ou moins sexuelle, et plus ou moins superficielle.C'est pourquoi je vais faire la critique de chaque partie.

"His Concern", par Byeon Hyeok : 5/5

Définitivement mon préféré de la série. On commence directement par un très gros morceau, et peut-être aurais-je été moins sévère avec les autres s'ils n'avaient pas été précédé par celui-ci. Un homme se rendant à Busan en train est attiré par la femme assise en face de lui. Après l'avoir longuement admirée, la discussion s'engage de manière un peu maladroite. Alors qu'elle vient de descendre à une des gares intermédiaires, alors qu'il est attendu à Busan, il décide de la suivre afin de lui demander son numéro.

Avec une maîtrise étonnante de la mise en scène, l'histoire nous est perçue uniquement par les yeux de cet homme, accompagnée de ses pensées. Sa narration est entre-coupée par ses réflexions, ses hésitations, ses questionnements, qui surviennent au présent. Cela donne un aspect tellement authentique, tellement touchant qu'on s'identifie complètement au personnage. On a cette même impression d'un homme fragile et sensible, face aux charmes d'une femme sûre d'elle et quasi inaccessible. Ce qui rend la fin d'autant plus forte, puisqu'un échange d'ocularisation s'opère alors, nous mettant alors dans la tête de la femme, pour finalement nous rendre compte que cette état n'est pas unlatéral.

"I'm here", par Jin-ho Heo : 4/5

Une femme se cache dans son appartement à chaque fois que son mari rentre, lui laissant le soin de chercher dans tous les recoins. Mais ceci cache une peur profonde, celle de finir oubliée par son conjoint, alors que celui-ci va bientôt se retrouver seul.

Bien plus cru que la première partie, on a ici une oeuvre intimiste, simple mais intelligente, et qui parvient à transmettre avec efficacité son propos en moins d'une dizaine de minutes. Tout se joue dans le même appartement, et avec une répétition de ce jeu de cache-cache, jusqu'à découvrir qu'il y a quelques chose de moins joyeux que ce jeu d'enfant, pour finalement atteindre un moment de désespoir. Simple, efficace.

"33rd Man", par Yeon-Sik Yu: 2/5

Une jeune actrice ainsi qu'une autre, son aînée de plusieurs années et nombreux films, rencontrent des difficultés avec leur réalisateur, qui leur fait recommencer encore et encore la même scène. La première se voit transformée par la seconde en femme fatale afin de séduire le réalisateur.

Après tant d'émotions, on retombe très lourdement avec cette trop longue partie, sans personnalité ni grand talent, qui ne raconte en plus pas grand chose. D'ailleurs, le propos est ici tellement inintéressant que j'ai du mal à m'en souvenir. Rien à voir avec les deux premiers.

"My End is my Beginning", par Kyu-Dong Min : 3/5

A l'occasion du décès de son mari lors d'un accident de voiture, une femme découvre que celui-ci entretennait une relation avec sa meilleure amie du lycée. Cette dernière lui rend visite quelque jour plus tard, et lui demande de l'accueillir sous son toit en échange de sa dévotion totale.

Peut-être la partie la plus difficile d'accès, juste après quelque chose de bien trop léger. Le contraste détonne. Personnellement, je n'ai pas tout compris de cette histoire. Malgré tout, j'ai pu dénoter une mise en scène assez intéressante, et un peu d'audace dans le scénario. Mais ici, c'est à la fois trop court et trop long. L'histoire évolue peu, et on aimerait en savoir plus.

"Believe in the Moment", par Ki-Hwan Oh : 1/5

Trois couples de lycéens, peu confiants dans leur relation, décident pour un jour de s'échanger leurs partenaires respectifs.

Très clairement le plus faible de la série. Les personnages et différents ne sont pas assez bien mis en place, et tout de suite on nous les mélange. Ce qui fait qu'on passe la plupart du temps à essayer de retrouver qui est avec qui. En plus de ça, les relations entre chacun reste très superficielles, le sujet est à peine effleuré. On a l'impression qu'il s'agit juste d'un fantasme d'étudiant, sans le moindre fond.


Alors voila, comme vous avez pu le constater, la qualité est très inégale, et surtout on passe du meilleur au moins bon. C'est pourquoi, si à l'occasion vous tombez sur un DVD, je vous conseille de regarder les parties dans l'ordre inverse, histoire de garder le meilleur pour la fin.

13 avril 2010
par Fablin


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