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Gips

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 2.83/5

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4 critiques: 3.5/5



Ordell Robbie 2 Redite peu inspirée de Moonlight Whispers.
Xavier Chanoine 2.75 Efficace dans l'humour noir, mais trop simpliste
Yann K 3.75 Fais moi mal, amie amie...
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Efficace dans l'humour noir, mais trop simpliste

Si ce film dérangeant est évocateur d'une certaine forme d'autisme envers la société actuelle, il n'en demeure pas moins nourri de carences du fait de son pitch minimaliste tendant vers l'absolue errance de deux femmes enfermées dans leur monde : si l'une, Tamaki, tente d'exister ou de se donner une conscience en s'obligeant à porter des béquilles (parait-il que ça lui porte chance), l'autre, Kazuko, ne semble pouvoir exister (ou prouver son existence?) uniquement par l'intermédiaire de cette première : on ne sait pas bien quels sont leurs penchants sexuels, deux femmes au destin peu appréciable, l'une multiplie les conquêtes sans que l'on en sache davantage, l'autre a son petit ami qu'elle ne voit qu'une fois par semaine. Shiota Akihiko perpétue aussi à travers ce portrait de "rebelles de la société" cette belle évocation de l'amour et la douleur moins imagée que dans son précédent et moyennement réussi Moonlight Whispers mais qui trouve ici une justification plus précise : elles tentent d'exister en enchaînant les prises de risque, et se retrouvent déliées lorsque Kazuko (l'excellente et mystérieuse Machiko Ono) découvre que Tamaki a commi un meurtre. Pour l'humilier, Kazuko décide d'envoyer des lettres de menace à cette dernière qui ne semblent pas la gêner plus que ça. Mais cette menace, payer deux millions de yens sous peine de divulguer l'identité de la meurtrière, entraînera une nouvelle vie pour les deux femmes, celle de voler le moindre gentleman qui aura reçu les avances d'une d'entres elles, en l'électrocutant au tazzer. Si la démarche est amusante, donnant lieu à quelques séquences plutôt inspirées dans le registre de l'humour noir, l'ensemble manque de piquant et de variété visuelle : Shiota use d'une caméra amateur pour capter le quotidien des deux femmes, et si son utilisation reste légèrement ironique (les derniers plans sur Kazuko en fauteuil roulant), elle aurait pu davantage accentuer cette même ironie , le cinéaste se contentant de bien filmer, sans trop tomber dans l'épate ou le clinquant faciles, mais de manière trop académique.

10 novembre 2007
par Xavier Chanoine




Fais moi mal, amie amie...

Sacré Shiota : ce réalisateur nous plait décidemment de plus en plus, car ce film mélange les situations sado-maso et l'humour à froid de son premier film, Moonlight Whispers, et la construction implacable, musicale, de Harmful Insect. Gips est très drôle, malin, subtil, mine de rien très maitrisé, jusque dans son dénuement. Le film tire vers l'abstraction mais n'est jamais un objet de laboratoire, grâce à deux actrices aussi craquantes que retorses. Gips distille peu à peu une banalité dans l'étrange, une acceptation douce de la folie furieuse. A la fin, deux lesbiennes s'aiment en chaise roulante et béquilles, chacun ayant infligé à l'autre ses blessures. Akihiko Shiota nous dit qu'on ne peut aimer que dans le mensonge et la douleur, ce qui était d'ailleurs la théorie inverse d'un autre film japonais présenté en même temps à Panasia, A woman's work. On se sent presque bien dans le monde clos et glacial de Gips, gouverné par deux tarées. C'est grave, docteur ?

11 mars 2002
par Yann K


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