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Ghost in the Shell

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les avis de Cinemasie

12 critiques: 4.27/5

vos avis

75 critiques: 4.09/5



==^..^== 4.25

Un film objectivement bon

Alain 3.25
Arno Ching-wan 5 Parle avec elle
drélium 4.75 100% culte, 100% terrible !
François 4 Excellente anime au scénario béton et à la musique envoutante. A ne pas manquer
Ghost Dog 4.75 Aux questions existentialistes du futur, les bonnes réponses...
Ikari Gendo 4.75 Une oeuvre d'art ! Absolument incontournable !
jeffy 4.25 Légendaire
MLF 3.5
Ordell Robbie 5 un classique du cinéma de Science-Fiction
Tenebres83 4
Xavier Chanoine 3.75 Des robots dans la ville!
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Un film objectivement bon

Ce type d'histoire ne m'attire pas plus que pour Akira, toutefois, il faut reconnaître que le scénario est bien ficelé et l'animation d'une qualité irréprochable. Le monde qui nous est proposé est très bien travaillé aussi bien dans les décors que dans l'ambiance (tout particulièrement sonore et musicale).

Alors, même si le style de scénario ne me réjoui pas des masses, je dois quand même avouer que le film est excellent.



15 octobre 2001
par ==^..^==




Parle avec elle

Les détracteurs d’animés ont l’habitude de jaser - et la java de s’en aller - sur la froideur que peut dégager un dessin animé et l’inhumanité qui en découle. C’est d’autant plus fragrant dans Ghost in the shell que c’est justement cela que le sieur Oshii -avec l’aide de ses collaborateurs- a choisi de pointer du doigt. Bien que les outils de création soient pour la plupart d’une technicité et d’une complexité propres à une machinerie glaciale de perfection moderne, il existe un outil « autre » qui reste primordial à cette machine, principal et nécessaire vecteur d’émotion de la chose: la voix. Allons donc nous promener de ce côté, voir à quel point la rose Atsuko Tanaka constitue une superbe cerise sur un non moins superbe gâteau. Une fleur, une femme, un fruit et même un gâteau, voilà de quoi largement pallier au glacial ambiant, non? Oui, sauf qu'en version française, le tableau n'est pas vraiment le même.

En version originale, la voix du Major Motoko Kusanagi est celle d’une femme en pleine crise existentielle, perturbée, faible, à l’opposée de son corps Section 9’s Inc@, invincible et impitoyable. La moindre intonation semble avoir été étudiée de près, notre rose-cerise arrive à faire transparaître la solitude du personnage si fortement que les échanges verbaux sont finalement moins assimilables à des dialogues qu’à une suite de monologues peinant à s’échapper du corps, toute résonance semblant se répercuter à l’intérieur d’une coquille artificielle. Sensation qui ajoute à la réussite d’une ambiance parfaitement résumée dans le titre du film. A ce titre (donc), le délire existentiel fiévreux de Kusanagi sur le bateau, au sortir de sa plongée, est un véritable crescendo épique sublimé par la musique planante de Kenji Kawai, et fait étrangement office de sérieux climax en plein milieu du métrage. La voix reconnaissable entre milles de Atsuko Tanaka fait là des ravages, ravages que la version française concrétisera en n'en traduisant toutefois que l'aspect négatif: la scène en devient salement aberrante.

Prenons deux exemples en détail pour mieux visualiser le gouffre, le Grand Canyon et l’Océan cumulés séparant la VO de la VF, et référons-nous aux sous-titres français vus au cinéma, en partant du principe que ces derniers collent d’avantage à la VO japonaise que le doublage français ne le fait ('cause I don't speak japanese).

A la fin du métrage, Kusanagi se retrouve seule face à un tank blindé. Allongée sur le dos, elle s’apprête à se dévêtir pour mieux revêtir sa combinaison thermo-optique et affronter la bête. En version originale Motoko lâche un «J’espère qu’il n’a plus de munitions...» avant de passer à l’action lors d’un mémorable baroud d’honneur. L’intonation de sa voix est faible et tremblotante pour un résultat qui implique un spectateur concerné par le sort de son héroïne. A l’inverse, dans la version française nous avons droit à la doubleuse attitrée de Sigourney Weaver pour le personnage Ripley dans la saga Alien. Problème : son jeu est le même qu’à l’accoutumé, elle use de sa voix forte et sûre pour un personnage qui ne l’est pas. Le texte en VF étant changé, cela donne un: « Il commence à me chauffer les oreilles! » très ferme, sourire en coin inclus dans le ressenti. C’est balourd et fun dans un truc à vannes hollywoodien, ici c’est complètement inapproprié et va jusqu’à changer le sens de la scène et la teneur même du scénario. Les émotions de Kusanagi sont partie intégrante de l’histoire, elles conditionnent et orientent les sentiments et choix d’actions du « Projet 2501 », précisément amoureux de cette partie là de Motoko. L’éradiquer c’est supprimer LE rouage vital/humain d’une horlogerie minutieuse et faire une grave erreur d’interprétation quant au discours d’Oshii, les mobiles des personnages s’en trouvant complètement modifiés. Bilan : la fleur est fanée, la femme battue, le fruit fait et le gâteau raté.

Autre exemple, autre personnage, autre scène : le commentaire de Batu à propos d’un cyber-pirate, une fois terminée la poursuite homérique du début. Après avoir mis un manteau sur les épaules nues - mais factices - de Kusanagi, il dit: « Les humains piratés sont pathétiques, ce pauvre type ne ressemble plus à rien » en regardant leur nouveau prisonnier. La VO est triste et désabusée, un brin compatissante. Bien qu’en retrait par rapport à celui de Motoko, le malaise de ce malabar est bien réel et se ressent d’avantage dans Innocence: Ghost in the Shell après la disparition de sa principale raison de vivre, une raison qui lui permettait apparemment de simuler sa propre existence pour mieux rassurer sa partenaire. Ce dernier avis est peut être discutable, après tout Batu rejette en bloc le délire de Kusanagi sur le bateau, mais l’important est qu’il existe, simplement par la présence de cette nuance apportée à une voix. En VF cela devient « [...] espèce d'abruti! [...] ces humains qui ont un cerveau piraté c'est un désastre, celui-là est drôlement atteint... », via le doubleur habituel de Schwarzy... Le ton n’est pas le même, il devient méprisant, terre à terre, bêtement manichéen, avec un premier degré qui ne laisse aucun doute sur un personnage basique de complaisance et de haine beauf classique.

Dans GITS, l’absence d’expression d’un visage est compensée par une voix où tous les sentiments se doivent d’être palpables. Pas toujours bavard pour autant, cela permet de mettre en avant des moments calmes et favorise le langage cinématographique plutôt qu’une explication brutale qui flinguerait notre imaginaire. L’appropriation occidentale a longtemps entraîné une adaptation pour coller à une norme composée de héros grandes gueules, catégorie pipelettes. Un exemple parmis tant d’autres : le Lupin III - Le chateau de Cagliostro de Myiazaki, où la (pas) bonne vieille vf rajoutait des paroles inutiles et autres onomatopées stériles dès que les lèvres d’un personnage passaient hors champ : Lupin dans une voiture qui parle, Lupin loin qui parle, Lupin de dos qui parle, etc, des excès qui sabrent des passages joliment planants avec des bavardages explicatifs néfastes et inutiles. Ici point de rajouts, les temps changent mais l’appropriation reste. La version française colle à une version anglaise qui américanise/occidentalise un état d’esprit et qui va jusqu’à modifier des dialogues pour reformater les personnages selon une liberté d’appréciation et d’adaptation vraisemblablement imputable aux traducteurs.

Que ce soit une énorme erreur de casting, une interprétation erronée, un changement d’orientation voulu pour s’approprier le public le plus large possible ou encore un simple mépris et/ou laxisme à l’égard d’un chef d’œuvre vocal complètement zappé, le changement est à ce point énorme que le résultat, catastrophique, est bien là. L’absence de profondeur de la version française réduit ce chef d’œuvre à une série B certes gentille, mais manquant terriblement de ce tout petit supplément d’âme, cet indéfinissable charme, cette petite flamme qu’Atsuko Tanaka, elle, a.



28 avril 2005
par Arno Ching-wan




Aux questions existentialistes du futur, les bonnes réponses...

Oshii a réussi le pari insensé d’adapter sur grand écran le manga de Shirow Masamure, et par la même occasion de signer le film animé le plus intéressant des années 90 (oui, Akira date de 1989…), un film tenant en… 75 petites minutes. 75 minutes joliment dessinées (même si on a déjà vu mieux), mais qui ont surtout d’autres qualités non négligeables.

La première, c’est ce scénario fascinant sur l’intelligence artificielle qui en fait l’œuvre de science-fiction la plus poussée et la plus aboutie sur le sujet , 7 ans avant le A.I. de Spielberg sur un script de Kubrick. Un scénario accompagné de dialogues à tomber par terre de complexité (écrits par des scientifiques ou quoi ??), surtout pour un novice. Cette histoire de puppet master né des océans de l’informatique, qui échappe au contrôle des hommes et a le culot de demander l’asile politique en tant que forme de vie intelligente fait froid dans le dos , car cela deviendra sans doute possible dans un futur proche…

Kawai Kenji a composé la bande son fantastique de ce film, qui prend toute son ampleur dans 2 scènes entièrement musicales filmées avec un détachement glacial, 2 scènes belles, émouvantes et profondément désespérées : je veux bien sûr parler de la balade du Major Kuzanagi dans Néo-Tokyo (qui n’a plus rien d’humain), ainsi que des préparatifs pour arrêter le puppet master… Et rien que pour ces moments de pur cinéma, on en redemande.



14 juin 2001
par Ghost Dog




Une oeuvre d'art ! Absolument incontournable !

Ghost in the shell est une fabuleuse réussite. D'un point de vue narratif tout d'abord avec un scénario riche, très profond, complexe, qui sait faire réfléchir sans tomber dans le piège de l'opacité (ce qui est une prouesse qui n'est pas toujours simple à réaliser). Mais plus encore que la magnifique adaptation du monde de Shirow Masamune et l'histoire magnifique qui y prend corps, c'est l'aspect visuel et artistique du film qui est particulièrement marquant. Tout s'harmonise : musique, animation, design... Une oeuvre visuellement parfaite, avec un recours massif aux technologies informatiques, mais une intégration transparente et magnifique (la gestion des arrières plan, de leur estompement ou de leur distorsion constitue une référence). La gestion de multiples couches d'animation est parfaite, les arrières plan et vues d'ensemble fabuleux, une vision de Hong Kong (ville prise pour modèle par Oshii) d'une profonde beauté sauvage... Que dire des scènes présentant les machines ou les terminaux informatiques ? Un soucis du détail remarquable pour un visuel impressionnant, auxquels il faut ajouter une des plus belles BO jamais réalisée... Plus qu'un dessin animé, c'est une oeuvre d'art !

Même si les Japonais nous ont habitués aux productions aux graphismes impeccables (chara-design, mecha-design, animation, utilisation des ordinateurs...), ceux de Ghost in the Shell constituent une référence. Un film mythique, un incontournable !







Légendaire

Interessant par son scénario, d'une qualité d'image qui approche la perfection, GITS vaut aussi pour son rythme tellement particulier avec ses ralentissements qui nous sortent du narratif pour entrer dans un univers subjectif d'une rare beauté bien soutenu par la bande son. Du grand art.

01 mars 2004
par jeffy




Des robots dans la ville!

[express] Il est intéressant de noter à quel point Gost in the shell, signé Oshii, est un vibrant brûlot sur la technologie moderne, capable de surpasser l'être humain en bien des domaines. On y voit alors les méfaits des hautes technologies, les robots prennant l'apparence de véritables êtres humains (ce qui est d'ailleurs le cas aujourdh'ui avec des machines criantes de vérité, souvent présentées au Japon) et arrivent même à les détruire à leur tour (l'homme pouvait tapper sur sa machine tant qu'est plus, elle ne répondait pas). Quand les robots prennent le contrôle de la Terre, ça donne Ghost in the shell, animé de référence, qui d'un avis purement subjectif, commence sérieusement à lasser au fil des visionages. A voir au moins une fois dans sa vie pour ne pas mourrir bête.

05 septembre 2006
par Xavier Chanoine


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