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Hakuchi l'Idiote

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 0.94/5

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13 critiques: 3.29/5



Ghost Dog 1.75 This is the end, my only friend…
MLF 0.5
Ordell Robbie 0.5 Alliage parfait de l'esthétisme publicitaire et de la pose auteurisante
Yann K 1 Beurk. Qu'est-ce que ça fout sur un écran français?
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This is the end, my only friend…

Adapté d’un roman de Sakaguchi Ando, le premier long métrage de Tezuka Makoto, fils du grand réalisateur d’animation Tezuka Osamu, est pour le moins ambitieux puisqu’il tente de recréer sur près de 2h30 un Japon rétro-futuriste totalitaire qui exploiterait le peuple par la télévision sur les ruines encore fumantes de bombardements massifs répétés. On pense bien sûr à 1984 et à Brazil à la vision de ce film doté d’un budget confortable, de décors très consistants puisque la ville a été construite sur un plateau de tournage géant, d’une photographie très travaillée avec des couleurs chaudes (ciel rouge, lumière bleue vive), et d’un casting intéressant : le Johnny Depp nippon ASANO Tadanobu incarne un rôle de jeune marginal fataliste et suicidaire (une fâcheuse tendance à la pendaison) qui fait bigrement penser à son rôle 4 ans plus tard dans Last Life in the Universe, et la somptueuse Hashimoto Reika confirme dès son premier grand rôle tout le charisme qu’on a pu lui trouver dans Survive Style 5+.

A priori donc, tous les éléments étaient réunis pour faire de Hakuchi l’idiote une œuvre sinon majeure, du moins aussi jubilatoire que réfléchie, d’autant que la comparaison de ce monde imaginaire avec un Japon réel en pleine incertitude avant le passage à l’an 2000 (récession, désillusions face au monde du travail) pourtant pollué par des émissions TV superficielles et débiles était assez frappante. Malheureusement, Tezuka n’arrive à aucun moment à faire décoller son film, faute à un rythme d’une lenteur écrasante et à un propos vaseux asséné sans aucune finesse. Le couple de circonstance composé d’un Tadanobu au bout du rouleau et une Miyako « idiote » ne provoque jamais la moindre étincelle, jamais la moindre émotion, ce qui fait qu’on ne croit pas une seconde à leur histoire d’amour censée changer leur vie ; il est d’ailleurs plus qu’étonnant que le personnage masculin traite et considère sa compagne comme une idiote parce qu’elle ne parle pas, alors qu’il a eu le coup de foudre en la trouvant cachée dans son placard…

Si c’était la seule interrogation, ce ne serait pas important. Mais on ne peut pas dire que le scénario soit convaincant pour le reste du film : une immense explosion finale détruit ce qui reste de la ville sans réelle justification, on ne sait ce qu’il advient du diktat de la Télévision, tout juste croit-on comprendre que l’apocalypse a libéré l’esprit littéraire et les petits oiseaux qui chantent… Au final, Tezuka réussit l’exploit de signer une œuvre aussi superficielle et insignifiante que ce qu’il entend dénoncer, ainsi qu’un joli bide commercial pour le même prix.



21 juillet 2005
par Ghost Dog




Beurk. Qu'est-ce que ça fout sur un écran français?

Hakuchi rappelle que si bien des perles nous viennent du Japon, on y fait aussi les mêmes mauvais films que partout ailleurs. Ce machin fait forte impression au début, avec des images chocs de guerre ou une peinture du monde de la télé au vitriol, via le personnage de l’animatrice hystérique. Seul bon point, d'ailleurs : l’actrice qui joue ce rôle est ravissante et "énergisante", entre la gamine insupportable et la folle pathétique. En plus, elle a une très jolie garde-robe. Mais notre (bon) goût se lasse s’il n’est pas alimenté, car le reste sombre dans le cliché : un jeune cinéaste idéaliste lutte contre l’hypocrisie ambiante (478951ème traitement de ce sujet à ce jour, sisi, j’ai compté), il tombe évidemment amoureux de ladite « idiote », belle et naïve, l'antithèse de la connasse de la télé, rejetée par les autres, et leur amour sera plus fort que la guerre, etc, on est parti au bout de deux heures, parce que en plus ça durait encore une demi heure. Au passage, la femme est ici ou idiote ou conne, finalement, c’est une exception dans un cinéma japonais qui glorifie plutôt les femmes. Ce produit pseudo-auteuriste pour ados naïfs, à l’esthétique publicitaire mondialiste, aurait tout aussi bien pu être managé par Besson et réalisé par Kounen. A coups de chromos, d’images pseudo-poétiques et d’enfonçages de portes ouvertes dans les dialogues, le réalisateur brasse du vide avec prétention, et son petit caprice fait vraiment @!#$, parce qu’il pique la place à des chef d’œuvres sur les écrans français.

08 avril 2002
par Yann K


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