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Le Héros Sacrilège

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.33/5

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15 critiques: 3.73/5



drélium 3.75 Intéressant.
Ordell Robbie 3.5 Un Mizoguchi formellement brillant mais sans la force de ses portraits de femmes
Xavier Chanoine 2.75 Belle forme mais trop bavard
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Intéressant.

Même si il ne relève pas de son style de prédilection, cet avant dernier film de Mizoguchi aux accents guerriers, et son second film en couleur seulement, est une bonne surprise. Il s'agit d'un récit historique au coeur du pouvoir féodal japonais en fin de période, très costaud, aux multiples tenants et aboutissants politiques, savamment condensé avec une maîtrise du plan et de sa trame toujours vivace qui forcent d'emblée le respect pour ce maître. Un film à découvrir qui traite des affres de la guerre et du pouvoir en se focalisant exclusivement sur ce second point, principalement les rapports entre une famille / clan de guerriers respectée du peuple, en particulier un fils aux origines incertaines en proie au doute, et le pouvoir alternatif plus ou moins dilué et empâté qui étend le chaos social. Les seuls instants de conflits filmés étant les discordances entre les différentes factions en jeu qui s'orientent vers les petites querelles désorganisées chères aux vieux films japonais historiques. Mention pour les personnages principaux tout en nuances et très bien développés comme le veut la patte du maître. Le coeur du film est d'ailleurs en parfaite adéquation avec le titre français. Certe un peu trop mélodramatique et moins habité que ses grandes oeuvres mais intéressant dans la carrière du réalisateur.

23 mai 2005
par drélium




Belle forme mais trop bavard

Il est évident que Le Héros Sacrilège est une oeuvre d'une grande beauté visuelle. Mizoguchi y soigne ses couleurs et leur utilisation par l'intermédiaire d'une panoplie de costumes impériaux ou religieux de toute beauté, même la simple louche en bois marron attire le regard, c'est ce qui fait justement la force des plus grands. En revanche, même si le scénario s'avère fouillé et traite plusieurs thèmes à la fois comme la rébellion ou la recherche d'identité, il s'avère bien trop bavard pour être un Mizoguchi véritablement majeur. Il l'est sûrement d'un point de vue historique, et même d'un point de vue de ses moyens colossaux (parfois des dizaines et des dizaines de figurants dans un même plan), mais fondamentalement il ne soutient pas la comparaison avec ses autres films des fiveties et ce malgré l'assurance d'un Ichikawa Raizo en grande forme. Mizoguchi est un cinéaste de femmes et si Le Héros Sacrilège fait preuve d'une belle densité épique (bien que l'on compte une voir deux confrontations au sabre -et de mêlée), il délaisse la psychologie de ses actrices pour se centrer sur l'homme, le samouraï.

Si l'intention du cinéma Reflet de Medicis est louable dans sa démarche de faire découvrir au public l'oeuvre d'un cinéaste populaire sur le sol français (encore bien plus que Kurosawa Akira à l'époque), il est anormal de proposer des copies sur support numérique, annihilant le travail artistique du chef opérateur en ce qui concerne la palette colorimétrique. En résulte alors un lissage effroyable, un voile bleu omniprésent et des couleurs vacillantes. Le cinéaste méritait peut-être autre chose que cela.

24 août 2007
par Xavier Chanoine


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