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Entre le ciel et l'enfer

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.6/5

vos avis

33 critiques: 4.42/5



Chris 4.75 Un thriller magistral
Ghost Dog 4.5 Un incontournable de la filmo de Kurosawa
Marc G. 5 Un polar implacable
Ordell Robbie 4.5 Un superbe polar avec un Mifune impérial
Xavier Chanoine 4.25 Panorama sur l'enfer
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Un thriller magistral

Une transposition du roman "A King's ransom" de Ed Mc Bain par Akira Kurosawa. Pour qui ne connait que les chambaras et les drames du maître, ce film ne peut être qu'une excellente surprise. Pour ceux qui ne le connaissent pas aussi d'ailleurs.

La trame est implacable. Comment payer la rançon d'un enfant qui n'est pas le nôtre ? De cette situation hautement cornélienne, Kurosawa tire un film de plus de deux heures avec des protagonistes humains, qui n'ont rien de super-héros. Que ce soit les détectives, le chauffeur ou le personnage principal...

Chaque décision peut avoir des conséquences désastreuses à tous les points de vue. On ne retrouve pas ici les gouailleurs des Yakuza-eigas. Très terre à terre, l'enquête menée scrupuleusement par la police de manière très réaliste et non moins documentée est un véritable régal cinématographique.

Loin des plots hitchcockiens et hollywoodiens en général (ici le "héros" ne mène pas sa propre enquête), le film regorge de détails précis et efficaces sur les méthodes d'investigation, sans oublier tout le drame qu'entraîne cet enlèvement. D'une construction éminemment rigoureuse, ce récit est d'un suspense constant et d'une rare intensité.

Renvoyant sans cesse, le spectateur à ses propres doutes (comment se sortir d'une telle situation ?), Entre le ciel et l'enfer fait réagir, passionne de bout en bout, étonne par tant de maestria, émeut. Une grande oeuvre, une grande leçon de cinéma, il n'a pas volé sa réputation de meilleur thriller de tous les temps...

13 mars 2001
par Chris




Un incontournable de la filmo de Kurosawa

Entre le Ciel et l’Enfer est un film charnière, faisant à la fois référence à nombre d’œuvres occidentales (la première partie sous forme de huis clos est par exemple digne du meilleur Hitchcock), mais faisant également office de référence pour nombre de polars jusqu’à nos jours. Autrement dit, c’est une date dans l’Histoire de Cinéma, d’autant plus marquante que le scénario, universel, est développé dans un esprit typiquement nippon notamment lors des scènes d’investigation où l’individu travaille pour une équipe, pour un collectif qui en ressort plus fort et plus efficace. Filmé de manière inventive et variée, et ce toujours au service de l’intrigue (d’une introduction très théâtrale, on passe à une enquête très découpée, puis à une conclusion très baroque où la beauté des images amène avec plus de force encore le dénouement), interprété par 2 acteurs majeurs au meilleur de leur forme, Nakadai et Mifune, Entre le ciel et l’enfer dépeint avec subtilité une réalité dure à entendre : même si l’on part de rien et qu’on réussit à gravir une à une les marches de la gloire, le simple fait d’avoir réussi un beau jour après tant de galères suscitera les convoitises de ceux qui sont restés en bas de l’échelle et qui n’arrivent pas à s’en sortir, les convoitises de ceux qui habitent les bidonvilles et qui contemplent avec jalousie la superbe villa qui surplombe le quartier populaire… Comme d’habitude avec Kurosawa, son humanisme subjugue ; bref, du grand art.



03 avril 2005
par Ghost Dog




Panorama sur l'enfer

Akira Kurosawa démontre une fois de plus son talent inouïe dans le domaine du polar noir. Sur plus de 2h20, nous assistons à un métrage intense et stressant. Le film se divise en 2 parties (peut être même 3, c'est selon).

La première met en place le kidnaping du jeune fils du chauffeur de Gondo san (Toshiro Mifune) et toutes les affaires qu'il faut régler pour la rançon. Intense et prodigieusement bien mise en scène, cette première partie (uniquement dans la villa de Gondo, tel un huit-clos) demeure la plus intéressante. La seconde partie, quant à elle reste uniquement axée sur la traque du kidnapeur. Aidé par le commissaire Tokura ( excellent Tatsuya Nakadai), vraies et fausses pistes vont s'enchainer, tout en ne perdant pas de vue la formidable cohérence du métrage. Cela donne en plus l'occasion à Kurosawa de profiter au maximum des avantages du Scope, délivrant des cadres panoramiques de toute beauté. Ensuite, optionnelle, il peut exister une troisième partie. Une fois les preuves recueillies et l'identité du kidnapeur acquise, il faut bien le traquer! Et ce sera chose faites, avec une poursuite superbement foutue, à travers les quartiers glauques de Yoko'. Endroits où la coke et la prostitutions reignent en maître.

A l'identitée forte (personnages très humains) et à la réalisation superbe, Entre le ciel et l'enfer (quel titre bon sang!) reste un polar exceptionnel. Une référence des films noirs, certes souvent long et demandant une grande attention, mais valant le détour pour l'interprétation exceptionnelle de Toshiro Mifune et pour une poignée de séquences inoubliables (celles du train ou des premiers appels téléphoniques).

 



11 février 2006
par Xavier Chanoine


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