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Voice of a Murderer

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.75/5

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13 critiques: 3.1/5



Junta 3 Réalisation globalement décevante sur un sujet fort, dommage.
Elise 4.5 Les Coréens ont de quoi être pris aux tripes
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Les Coréens ont de quoi être pris aux tripes

En 1991, le fils d'un présentateur TV est enlevé. Pendant 44 jours, le kidnappeur met la pression sur le présentateur pour lui extorquer une somme folle en baladant la police. C'est donc le scénario du film, mais surtout ce qui s'est réellement passé à ce présentateur extrêmement célèbre puisqu'il présentait le journal du soir sur une grande chaîne. Qu'on se le dire, ce film n'est pas là juste pour faire d'une histoire tragique le hit commercial de l'année, mais une demande du père à la manière d'une recherche à témoin pour retrouver le kidnappeur qui n'a jamais été appréhendé malgré les moyens mis en oeuvres par la police jusqu'à la prescription, en 2006. Finalement, la police n'ayant plus le droit d'accorder des moyens pour la recherche, il ne reste plus qu'une solution : que quelqu'un dénonce le criminel, cela grâce aux enregistrements diffusés à la fin du film avec le portrait robot et toutes les données de profiling extraites de cette voix.

Mais revenons-en au film, qui se distingue énormément par sa volonté de ne pas en faire trop, afin de ne pas trahir son but. Ici, on n'est pas là pour vendre un faux criminel ni une fausse police, alors on ne raconte pas ce qu'on ne connait pas. Et comme on ne connait pas le criminel, on ne le raconte pas, hormis la voix au téléphone et quelques scènes où il apparait caché sous une casquette, ce qui ne nous apprend strictement rien et ne laisse que préjuger logiquement qu'il était sur le lieu à ce moment là. Seul point vraiment commercial du film, le choix de Kang Dong-Won dans le rôle du criminel ; l'acteur n'a rien de vraiment charismatique, et n'apparait quasiment pas, hormis par la voix ; la plupart des dialogues étant adaptés ou refait (certains n'étaient pas enregistrés, comme le premier appel, où ceux depuis les cabines), il a fallu faire appel à la mémoire du père pour les reconstituer et à Kang Dong-Won pour les réciter, mais ce rôle pouvait être effectué par n'importe qui ; donc à part un nom sur l'affiche pour attirer les jeunes spectateurs (trices?), Kang Don-Won ne sert pas à grand chose.

Quant à la famille, le choix du casting montre combien il est important de bien choisir les acteurs pour faire passer les émotions. Seol Gyung-Gu est le maître de ce film ; il recrée son personnage avec beaucoup de passion, sort sa carte psychologique sans en faire trop, et arrive sans problème à nous plonger dans son tourment. Il en va de même pour la mère, jouée par une Kim Nam-Ju terrorisée. Ensuite tous les membres de la police sont très pro et crédibles ; rien à redire la dessus. La musique sert complètement le récit ; il n'y a pas de surplus, juste quelques notes mélo de ci de là, mais rien qui ne dépasse les bornes du respectable.

Park Jin-Pyo signe après You're my Sunshine un polar endurant et éprouvant, qui marque les esprits par un jeu d'acteurs hors pair, et un objectif qui transcende les valeurs commerciales dont ils est soumis.



24 mai 2007
par Elise


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